«Français LingQ Intermédiaire» 23

Serge et Marianne — Langues étudiées

Диалог 23

  Serge: Et tu as raison parce que mon amie américaine… elle a… par moment, elle me disait : « Est-ce qu’on peut parler Anglais? » parce qu’elle…
  Marianne: Oui, ça demande un effort.
  Serge: Oui, ça demandait un effort et elle…  Mais vraiment réel puisqu’elle était fatiguée d’être attentive à tous les mots, enfin de…  Et puis, après, de formuler ses phrases et…  C’est vrai.  Et tout dépend, en plus, des conversations mais…  Il y a des conversations où on ne connaît pas trop le vocabulaire.  Quand on était au restaurant, on a parlé un petit peu de cuisine et puis des poissons et tout ça.  Bon, ce n’est pas évident.  On sait comment on dit « poisson » en Anglais, le terme général, mais quand il s’agit de trouver un type de poisson, c’est tout à fait différent.  Et donc, oui…  En fait, je t’envie d’aller là-bas.  Moi aussi c’est quand même un rêve d’aller là-bas, aux Etats-Unis.
  Marianne: Ça fait longtemps que je pense à aller là-bas.  Il y a eu l’occasion et …
  Serge: Et c’est depuis que tu as…
  Marianne: C’est merveilleux.
  Serge: …que tu apprends l’Anglais ou même avant, déjà, tu avais ce rêve en tête?
  Marianne: Non.  Déjà avant mais je dirais que ça s’est concrétisé après.  Je suis devenue plus sûre de moi et mes choix se sont fait plus certains.  Peut-être, il y a quoi, même pas deux ans.
  Serge: Ah, d’accord.  D’accord.  Et… mais tu avais fait de… à l’école, c’était ta première langue, l’Anglais, ou…  Oui?
  Marianne: Oui.  La première langue.
  Serge: Donc tu en as fait pendant combien de temps quand tu étais au lycée et tout ça?  Combien de temps tu as fait de l’Anglais?  Depuis la sixième jusqu’à… je ne connais pas ton cursus donc je ne sais pas, jusqu’en terminale?  Ça fait quelques années, ça.
  Marianne: J’ai arrêté en première.  Je n’ai pas été jusqu’en terminale.  Malheureusement.
  Serge: Moi aussi, j’ai arrêté en première.  On a ça en commun.  J’ai lâchement abandonné mes études en première.  Oui.  Oui, donc, ça fait depuis la sixième…
  Marianne: Six ans.  Six ans et, ensuite, de temps en temps, c’était occasionnel, je ne voulais pas vraiment… je voulais me rafraîchir la mémoire et ne pas perdre vraiment beaucoup d’Anglais.  Donc, de temps en temps, je lisais ou j’écoutais des CD en Anglais, les fameux kits pour apprendre.
  Serge: Oui, oui…
  Marianne: Et puis, pendant plusieurs mois, j’ai pris des cours avec une assistante d’Anglais.  Bon, ça, je pensais que ça allait durer plus longtemps mais, au bout de quelques mois, j’ai laissé tomber parce que c’était vraiment…  Il n’était pas possible de parler et d’avoir une conversation.  Ça me revenait cher pour aucun résultat, donc je…
  Serge: Oui. C’est ce que j’allais dire.  Je pense que les cours particuliers ça doit être quand même assez…
  Marianne: Et, si je me suis relancé dans l’Anglais il y a trois ans, c’est grâce à mon amie américaine qui est en Floride qui m’a donné le nom d’un site. Donc, pendant un an, j’ai suivi ce cours. Ce sont… c’était par email que je recevais toutes les semaines. Donc je me suis remise à niveau en Anglais.  Et puis, après un an comme ça, ce qu’il me manquait c’était vraiment la pratique.  Les écrits corrigés et, surtout, parler.
  Serge: Oui.
  Marianne: J’avais une peur affreuse de parler.
  Serge: Bien sûr.
  Marianne: Et, donc, après j’ai… The Linguist.
  Serge: Oui. La solution.
  Marianne: La solution. C’est… oui, ça m’a apporté beaucoup.
  Serge: Oui. Mais je crois que c’est le problème de tout le monde, en fait.  Tous ceux qui apprennent une langue étrangère, c’est parler.  C’est ça je crois que…  Tout le monde bloque là-dessus, à mon avis.
  Marianne: Oui.
  Serge: Oui, c’est vrai, je me souviens la première discussion que j’ai eue avec le linguiste à l’époque ça s’appelait, j’ai déjà hésité avant de m’inscrire à une conférence mais, à cette époque, on n’avait pas le choix puisque on avait, je crois, cinq conférences.  On devait avoir trois cents mots, enfin, moi j’avais pris, à l’époque, bien, pas le basique…  Ou aussi c’était peut-être basique, je ne sais plus.  Et, en fait, bien, il a bien fallu se jeter à l’eau et m’inscrire à une conférence.  Mais alors j’étais vraiment…
  Marianne: Individuelle ou avec d’autres membres?
  Serge: Eh bien, je crois bien que j’ai… je suis carrément…
  Marianne: Tu t’es jeté à l’eau, tu as pris avec…
  Serge: Mais donc j’avais, en fait, j’avais très peur du niveau des autres comme tu disais l’autre fois je crois. Hein?
  Marianne: Oui.
  Serge: On a tendance à… par rapport aux autres, quoi.  Surtout de…  Je me suis dit : « Si je tombe avec des gens qui ne parlent pas couramment mais, enfin, qui sont très, très à l’aise…
  Marianne: Qui ont un niveau supérieur.
  Serge: …oui, ou qui ont un niveau supérieur, j’ai dit : « Bon, bien… »  Et puis, bon, peut-être que j’ai eu de la chance.  Je suis tombé avec des gens, enfin je pense, hein, je ne veux pas… qui étaient… on était à peu près du même niveau.  Il y en a peut-être un qui était un peu plus à l’aise, on le sentait.  Mais…  Donc c’est après, voilà.  Puis, de fil en aiguille, c’est vrai que…
  Marianne: Oui mais après on se rend compte, même si il y a des personnes qui sont plus à l’aise à parler, on se rend compte que… bien, on stresse pour rien parce que… enfin, c’est vraiment interne, c’est…  On se fait une idée, on stresse, on… vraiment on s’axe sur les erreurs alors que les autres membres, même si ils sont plus à l’aise, ils sont…
  Serge: Bien, eux, ils ont la même…
  Marianne: En fait, tout se passe bien.  Ils sont…
  Serge: Bien sûr.
  Marianne: En général, ils sont sympas.
  Serge: Parce que, eux aussi, ils ont la même démarche.  C’est qu’ils viennent là pour apprendre.
  Marianne: Oui.
  Serge: Parce qu’ils ont des faiblesses eux aussi et c’est vrai que…
  Marianne: C’est la pensée de l’école, peut-être, qui ressurgit.
  Serge: Oui, c’est ça.
  Marianne: À l’école…
  Serge: Voilà.  Quand on se retrouvait devant trente élèves et puis que, le prof, il regardait… « Qui vais-je interroger aujourd’hui? »  Paf!  « Allez… »
  Marianne: Et quand il pointait nos erreurs que, les autres élèves, ils disaient quelque chose…  Oui, c’est peut-être…
  Serge: C’est vrai que c’était…  C’est peut-être ça.  On a peut-être des réminiscences de ces années d’écoles qui…  Bon.  Moi, je n’ai pas un très, très grand souvenir…  Je n’ai pas un souvenir impérissable de mes années d’Anglais à l’école.  D’ailleurs, ça me faisait sourire quand tu disais : « Je me suis mis à l’Anglais parce que je voulais rester à niveau, je ne voulais pas perdre… »  Moi, je n’avais pas grand-chose à garder… je n’avais pas grand-chose à perdre en fait parce que…
  Marianne: Mais j’ai toujours aimé cette langue donc…
  Serge: Bien, moi, en fait, je pense que je l’aurais aimée mais, je ne veux pas mettre tout sur la faute de mes profs mais je n’ai pas eu des profs qui m’ont fait aimer l’Anglais, je dirais.  Je crois que le pire… la pire, ç’a été en… quand j’étais en troisième.  Moi, c’était ma deuxième langue.  Donc, je n’ai commencé qu’en quatrième.  Ma première langue, c’était l’Allemand et j’ai commencé l’Anglais donc en deuxième langue, donc en quatrième.  Et, en troisième, j’ai eu une prof qui était proche de la retraite.  C’était une… elle était d’origine alsacienne avec un accent Allemand très prononcé.
  Marianne: Ya, ya.
  Serge: Et…  Mais, franchement, elle avait… je ne sais pas comment elle avait pu faire prof d’Anglais parce qu’elle avait… quand j’y repense, maintenant, elle avait un accent, mais vraiment…
  Marianne: Alsacien, oui.
  Serge: Ah, oui, mais c’était vraiment…  Et, en fait, elle marchait beaucoup au feeling et si… quand elle aimait bien quelqu’un, ça se passait bien, et quand elle n’aimait pas quelqu’un, bien, ça se passait plutôt mal.  Et, d’ailleurs, j’ai raconté un épisode, comme ça donc, qui m’est réellement arrivé avec cette prof.  J’ai raconté, dans un écrit que j’ai envoyé pour correction, là, à mon tuteur.  Et, donc, c’était très facile d’écrire ce sujet parce que je l’avais vraiment vécu.  C’était à l’occasion d’un cours, c’était sur la varappe.  Et elle ne savait pas ce que c’était que la varappe.  C’est l’escalade avec une corde et puis… de falaise, voilà, c’est une technique d’escalade.  Et j’étais, donc, toujours à côté du même copain d’école, on était côte à côte, on était aussi médiocre l’un que l’autre et, lui, il lui a… bien, il lui a expliqué ce que c’était.  Et depuis ce jour là, il était devenu un super brillant élève.  Pourtant, il était toujours aussi mauvais en…  Et, voilà.  Et, bon, j’ai passé une année sur les bancs là-bas.  J’ai vraiment, oui, j’ai vraiment…
  Marianne: Oui, ça arrivait…
  Serge: Ça m’a presque dégoûté de l’Anglais et puis, après, tu sais, quand on prend tellement de retard au début, je crois qu’on ne peut plus rattraper tout ce vocabulaire qu’on n’apprend pas, ces règles de grammaire.  Parce que c’est vrai que dans la façon d’apprendre les langues en France, bon bien, ce n’est pas vraiment la méthode de Steve.  C’est de la grammaire, des…  Enfin, bref.  Donc, voilà.
  Marianne: Assez contraignant.
  Serge: Oui.  Donc, j’ai peiné pendant quatre ans à essayer d’apprendre « John is a boy », « Betty is a girl », « My tailor is rich ».
  Marianne: Oh, oui, ça c’est une phrase…  « My tailor is rich ».
  Serge: Avec la prononciation de notre professeur Alsacien.  Enfin, bref.  Voilà.  C’est dommage parce que j’adore maintenant l’Anglais.  Donc je pense que j’aurais vraiment aimé ça dans d’autres circonstances, on va dire.
  Marianne: Moi, c’était la première langue.  En deuxième langue, j’avais le choix entre l’Allemand… enfin, au lycée où j’étais, il y avait Allemand, Espagnol et Russe.  Donc, j’hésitais entre l’Allemand et l’Espagnol.  L’Allemand c’était pas mal parce que mes ancêtres côté maternel parlaient l’Allemand.  Donc j’aurais bien, enfin, je souhaiterais encore un jour apprendre l’Allemand.  Mais, à cet âge là, ça me semblait trop compliqué à apprendre l’Allemand donc j’ai opté pour l’Espagnol, langue que mon père, lui, parlait.  Donc j’ai dit : « Il pourra m’aider, il a un accent super. »  J’ai dit : « Chouette! »  Donc, Anglais et Espagnol.
  Serge: Oui.  C’est ce que beaucoup, d’ailleurs, beaucoup d’élèves choisissaient ce…  Anglais et Espagnol.  Oui, oui.  Bien, d’ailleurs, c’est deux langues, quand même, qui sont très, très répandues dans le monde.  Donc c’est quand même un bon choix, je pense.  Moi, je n’ai pas trop eu le choix, en fait.  C’est ma mère qui nous… systématiquement, elle nous faisait prendre Allemand en première langue parce que le proviseur du lycée qu’on fréquentait estimait que les bons élèves faisaient Allemand en première langue, faisaient du Latin, faisaient…  Voilà.  Donc j’ai eu droit à huit ans de… j’ai fait huit années de Latin.  Alors, ça m’a peut-être amené quelque chose en Français, je ne sais pas.  On dit que ceux qui ont fait du Latin…
  Marianne: C’est ce qui est…  Oui, c’est ce qui est dit.
  Serge: Mais, je ne sais pas si c’est vrai, mais je sais que j’ai aussi galéré.  La seule chose que je trouvais intéressant en Latin, c’est qu’on étudiait l’Histoire puisque c’était des textes de César, Cicéron, donc on étudiait l’Histoire et c’était le côté intéressant du Latin.  Parce que, sinon, franchement, entre l’Allemand et toutes les déclinaisons, le Latin et toutes ses déclinaisons…
  Marianne: Mais ça, le Latin, on pouvait le prendre…
  Serge: C’était une option.
  Marianne: … en option.  Voilà.
  Serge: Voilà.  On n’en faisait pas beaucoup.  J’en faisais peut-être deux heures par semaine mais c’était deux heures où… j’aurais pu les consacrer à autre chose.
  Marianne: Mais il y avait le Latin et le Grec.  J’ai fait deux années de Latin.  J’avoue que je ne me souviens pas de grand-chose.  Et pendant quelques mois, une de nos professeurs nous a fait quelques cours avec le Grec.  Et j’ai mieux aimé le Grec que le Latin.  Mais en fin de compte, après, bon, les cours se sont arrêtés et puis il est arrivé que…  Bon, bien.  J’ai arrêté le Latin et le Grec.
  Serge: Oui, il y a tellement d’autres matières qui sont… bon, qui sont… qu’on juge peut-être plus importantes pour notre avenir.
  Marianne: Oui.
  Serge: C’est vrai que moi, le Latin, c’était… honnêtement, c’était plus une corvée…
  Marianne: Vraiment une option.
  Serge: Voilà.  C’était une option et je ne voyais absolument pas l’intérêt d’en faire.  Bon, effectivement, inconsciemment peut-être que ça m’a apporté, je ne sais pas, mais, en tous cas…  Voilà.
  Marianne: On ne s’en rendait pas compte.  Hein?
  Serge: Voilà.  Et, en plus, bon, comme j’étais en scientifique, bon, ça ne s’appelait pas « S », c’était « C » mais s’était donc tout axé sur les Maths, Physique.  On avait beaucoup d’heures de Math et de Physique donc je sais que c’est des… pour moi, c’étaient des heures de perdues, le Latin, même l’Allemand, même l’Anglais.  Honnêtement, pour moi c’étaient des heures de perdues par rapport aux matières comme les Maths, la Physique, la Chimie.  Donc, je reconnais que j’étais un peu aussi laxiste quand il s’agissait d’apprendre le vocabulaire ou d’apprendre les déclinaisons ou de…
  Marianne: Moi, c’est le contraire.  Le scientifique, ce n’est pas mon truc.  Moi c’était littéraire.  Donc…
  Serge: Donc c’est…  Oui, donc, les langues, c’était…
  Marianne: Très bien.  Après ce tour de langues…
  Serge: Oui.  La conversation a dérivée.  Elle est partie des salutations pour arriver …
  Marianne: Oui, on n’a pas vraiment parlé des salutations mais…  On va se dire au revoir?
  Serge: D’accord.  Et puis, bien, je ne sais pas, on improvisera la prochaine fois.
  Marianne: Oui, on verra.
  Serge: On verra.  Au revoir Marianne.
 Marianne: Au revoir Serge.

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