«Français LingQ Intermédiaire» 26-27

Serge et Marianne discutent de livres

Диалог 26

  Serge: Bonjour Marianne.
  Marianne: Bonjour Serge.
  Serge: Voilà. Ça fait quelques temps qu’on ne s’est pas parlé.
  Marianne: Oui.
  Serge: Voilà. J’ai vu, dans ton profile sur LingQ, que tu avais des hobbies dont un en particulier que… j’aimerais bien qu’on en parle parce que, moi, j’ai le même. C’est la lecture. Apparemment, j’ai vu que tu… c’est quelque chose qui te plaisait, que tu aimais beaucoup la lecture. Alors, c’est depuis que tu es à LingQ ou depuis que tu es toute petite?
  Marianne: Depuis que je suis née. Non, depuis que je sais lire. J’ai toujours aimé lire. Ma grand-mère m’achetait énormément de livres. J’avais un carton énorme rempli de livres. Bon, maintenant je ne me rappelle plus les titres, hein, de… Certains me plaisaient énormément et il y avait certaines collections, c’était… Et puis, bon, c’est un hobby qui m’est toujours resté. Et puis, maintenant, je peux élargir le champ des lectures entre l’Anglais et le Français. Donc…
  Serge: Ah, oui, oui. Bien sûr.
  Marianne: … parfait.
  Serge: Mais tu as… comment dire? Tu as… tu n’as pas eu de difficulté particulière à apprendre à lire? Parce que, je me souviens, il y avait différentes méthodes à l’école; il y avait la méthode globale, la méthode semi-globale, c’est-à-dire qu’on apprenait les lettres, chaque lettre, plus chaque lettre associée à une autre donnait tel son. Moi, je sais que j’ai appris par cette méthode et j’ai appris relativement facilement, oui, même très facilement, je dirais, à lire et, donc, à écrire puisque c’est assez lié. Mais ma fille, par exemple, a commencé avec ce qu’ils appelaient la méthode semi-globale. C’est-à-dire, en fait, je crois qu’ils apprenaient des syllabes ou des mots tout faits et puis, en fait, c’était tout un ensemble. Ils apprenaient des phrases, en fait, complètes. Et je sais que pour elle aussi ça a donné d’excellents résultats puisque, bon, ils commencent à lire… l’école commence en septembre. Je ne sais plus, d’ailleurs, dans quelle classe ils commencent vraiment à lire; si c’est CM 1, enfin, je ne sais plus vers quel âge…
  Marianne: C’est vers six ans, par là qu’ils doivent commencer à lire.
  Serge: Vers six ans? Oui, ça doit être ça. Voilà. Et je sais qu’à Noël elle savait déjà lire. À Noël, c’est-à-dire au bout de quatre, cinq mois, elle savait déjà lire. Donc la méthode, en fait, lui avait bien réussi. Mais c’est vrai qu’elle, aussi…
  Marianne: Bien, plus ou moins. Hein? Il y a des pour et des contre pour cette méthode, hein. Certains disent que ça ne fonctionne pas, que l’ancienne méthode était la meilleure, donc… Et pour d’autre, ça fonctionne. Donc c’est assez partagé.
  Serge: Mais, bon, le point commun c’est que, avec toi par exemple, c’est qu’elle… moi aussi, petit, je lisais beaucoup, ma fille, on lui a lu beaucoup d’histoires avant qu’elle ne sache lire mais elle suivait l’histoire avec les illustrations des livres. Et, dès qu’elle a su, elle avait toujours un livre ou, le soir, on lui lisait toujours une petite histoire pour lui donner le goût de la lecture. Bon, je pense que ça lui est resté. Et, voilà. Et moi aussi donc. Mais, moi en fait, J’ai… c’est un… Le goût pour la lecture, je l’ai eu quand même beaucoup plus tard. C’est dans des circonstances un peu particulières puisque – oh, je pense que je devais avoir aux alentours de vingt ans, je veux dire – j’ai eu un accident de ski. Je me suis fait une double entorse et cassé la malléole interne. C’est… la malléole interne, je ne sais pas si tu vois ou ça se situe, c’est l’espèce d’os en saillie qu’on a sur le… à la cheville. Donc il y a interne et externe. Et, en fait, quand on se casse la malléole interne, les médecins préconisent d’immobiliser par un plâtre deux articulations. Ce qui veut dire qu’ils ont dû me plâtrer, bien, le pied, la cheville, le genou et jusqu’en haut de la cuisse. Il fallait que la jambe soit complètement immobilisée. Et, donc, je me suis retrouvé, eh bien, pratiquement impotent parce que…
  Marianne: Cloué au lit.
  Serge: Oui. Pas au lit mais… oui, enfin, au début au lit mais après je… Bon, impossible de… Surtout que je n’avais pas le droit le pied par terre donc il fallait marcher avec des béquilles, ce qui est quand même fatiguant donc je ne pouvais pas faire grand-chose. Et puis, à cette époque-là, bien, l’informatique ça n’existait pas, il n’y avait pas d’ordinateurs. La télévision, ce n’était quand même pas extraordinaire, les programmes. Et, donc, elle… une de ses collègues de travail lui a dit : « Bien, écoutes, j’ai plein de livres. Si il aime lire, moi, je peux lui en prêter. » Bon, j’avais dit : « Pourquoi pas? » Et j’ai commencé à lire. Je me souviens, c’est Henri Troyat, le premier auteur que j’ai commencé à lire. Et je suis tombé amoureux de cet auteur. Parce que… Je ne sais pas. Tu connais un peu Henri Troyat?
  Marianne: Un peu.
  Serge: Oui. Donc, il est d’origine Russe. Il est académicien. Il est… je crois qu’il appartient à l’Académie Française donc c’est quand même un écrivain assez connu. Et il écrit beaucoup de — ou il a écrit, parce que je ne sais même pas s’il écrit toujours et s’il est même vivant, je ne sais plus – il écrit beaucoup de romans basés sur l’histoire de la Russie au moment des Tsars. Et, bon, il a pas mal de romans qui sont, bien justement, romancés. Mais j’ai vraiment vécu ce qui… vraiment je suis tombé amoureux de cet auteur et je crois que… je pense avoir tout lu, je crois, ce qu’il a pu écrire. Je pense. Hein? Et en fait, donc moi, le goût de la lecture m’est venu, on peut dire, à ce moment-là. Donc assez tard, en fait. Alors, toi, je ne sais pas. Dans quelles circonstances tu as… si tu as eu une opportunité comme ça ou bien si… bon, bien c’est venu naturellement…
  Marianne: Bien, ça remonte vraiment quand j’étais petite. Donc je n’ai pas commencé avec des auteurs tels qu’Henri Troyat mais plus avec des livres pour enfants.
  Serge: Oui. Oui, mais enfin…
  Marianne: Je ne me rappelle plus. C’est tellement vieux!
  Serge: Bien, ce qu’on appelait la bibliothèque rose. Non?
  Marianne: Oui. Il y avait la bibliothèque rose, la bibliothèque verte…
Serge: Plus on montait en âge, plus… Oui, la bibliothèque bleue. Je me souviens, moi, de…
  Marianne: C’est la rose et la verte.
  Serge: Oui. Tu as dû lire… Est-ce que tu te souviens : Le Club des Cinq?
  Marianne: Oui.
  Serge: Voilà. C’était un groupe de jeunes, même pas adolescents, ils étaient quand même un peu plus jeunes, je crois. Non? Il me semble. Ils avaient un chien aussi, il me semble. Et ils avaient plein d’aventures. Je crois que j’ai lu ça aussi. C’était la littérature pour enfants. C’est vrai que c’était passionnant. Moi, ça me faisait rêver, tout ça.
  Marianne: Voilà. C’est… La lecture permet beaucoup pour élargir son esprit, l’imagination…
  Serge: Ah, oui. Ça développe, oui, oui.
  Marianne: …la créativité. C’est
  Serge: Et, plus tard alors, tu as lu quoi comme… quel style de littérature ou de…?
  Marianne: J’aime bien les livres d’Histoire.
  Serge: Oui, mais, par exemple, au lycée, quand tu étais au lycée, est-ce que tu n’était pas… plus par obligation que tu lisais ou, vraiment…
  Marianne: C’était surtout par obligation parce qu’on avait certains livres qui étaient choisis et qu’on devait lire mais qui n’étaient pas particulièrement… enfin qui, moi particulièrement, ne m’intéressaient pas vraiment. Je les ai lus parce qu’il fallait les lire mais…
  Serge: Par exemple, les auteurs classiques? Moi, je me souviens c’était les… Racine, Corneille, tu sais, toutes les pièces…
  Marianne: Victor Hugo.
  Serge: Ah, Victor Hugo, non. Par contre, Victor Hugo, j’adorais. J’ai lu… je crois que j’ai lu tout ce qu’il a pu écrire aussi. Par contre, ce que je n’aimais pas vraiment, c’était les pièces…
  Marianne: De théâtre comme L’Avare.
  Serge: …comme… Oui, et puis comme Andromaque. Tu sais, c’est Racine. Ces pièces… ces auteurs…
  Marianne: Bien, c’est vraiment ancien et c’était écrit d’une certaine manière…
  Serge: Oui, qui n’était pas tellement… Oui.
  Marianne: Non, c’est presque dur à lire et pas vraiment d’actualité. C’est…
  Serge: Et quand tu as pu choisir tes propres auteurs, avec… qu’est-ce que tu… tu étais attirée par quel genre de…?
  Marianne: Je n’avais pas… ce n’était pas vraiment un auteur en particulier qui m’intéressait, moi, c’était… bien, suivant le thème du livre.
  Serge: Oui.
  Marianne: Donc, c’est…
  Serge: Tu es… tu es, quoi, sur les… sur, vraiment, les romans? Sur les…
  Marianne: Alors, un auteur en particulier que j’aime beaucoup et j’ai… il me manque seulement quelques livres pour finir la collection, c’est Agatha Christie.
  Serge: Ah! Agatha Christie. Bien…
  Marianne: Ah, j’adore Agatha Christie.
  Serge: C’est l’auteure préférée de mon épouse. Moi, j’en ai lu pas mal aussi. Et je crois qu’on les a… oui, il doit m’en manquer cinq ou six, d’Agatha Christie. Ah bon. Alors, donc, tu aimes? Ah, oui, c’est… C’est vrai que c’est assez… C’est des… ses livres sont assez courts, quand même, donc c’est relativement facile à lire et c’est toujours prenant. C’est…
  Marianne: Et très passionnants, oui.
  Serge: C’est vrai que c’est le maître incontesté du suspense, hein, Agatha Christie. Et puis elle a des personnages quand même qui sont… Hercule Poirot…
  Marianne: Hercule Poirot.
  Serge: …Miss Marple. C’est…
  Marianne: J’aime moins. Miss Marple, j’aime moins. C’est… c’est surtout Hercule Poirot que je mets en premier. Et puis il y a aussi d’autres personnages en particuliers…
  Serge: Ce n’est pas l’aura d’Hercule Poirot, oui.
  Marianne: Miss Marple, j’aime moins. Même dans les films. J’ai vu des films concernant les histoires d’Hercule Poirot ou de Miss Marple mais, Miss Marple, j’aime moins. Et, le mieux… je ne sais pas si tu as déjà vu des films d’Hercule Poirot?
  Serge: Je sais qu’ils ont adaptés, à la télévision, des séries dont une c’est Peter Ustinov qui joue le rôle d’Hercule Poirot. Donc je crois que j’ai vu… je ne me souviens plus le titre mais ça a rapport avec le Nil. Je ne me souviens plus. J’ai vu Le Crime de l’Orient Express, il me semble, en film. Alors, je ne sais plus s c’était Ustinov qui jouait le rôle mais c’est vrai que le… dans tous les films que j’ai vus, le personnage d’Hercule Poirot, l’acteur était vraiment bien choisi. Enfin, c’était bien l’image que je me faisais d’Hercule Poirot quand on lis…
  Marianne: Alors si tu as vu… Tu n’as vu que des films avec Hercule Poirot, qu’avec Peter Ustinov?
  Serge: Non, non. Je sais qu… il y avait Peter Ustinov mais actuellement…
  Marianne: Il y a David Souchet.
  Serge: Oui, bien, c’est peut-être ça. Actuellement, il passe… et, donc, ma fille, qui adore ça aussi, elle le suit régulièrement et je crois que c’est cet acteur. Oui. Et il est excellent…
  Marianne: Le mieux qui vraiment incarne, enfin à mon avis, qui incarne le mieux Hercule Poirot, c’est David Souchet.
  Serge: Oui. Mais je crois bien que c’est…
  Marianne: Même Hastings, la personne – je ne sais pas son nom mais la personne qui incarne Hastings – qui joue avec David Souchet, c’est vraiment parfait. Je veux dire, ça colle au personnage. Alors que Peter Ustinov et puis l,autre personne qui fait Hastings, non, ils ne correspondent pas.
  Serge: En fait, donc, tu aimes les romans policiers ou tu aimes Agatha Christie en particulier?
  Marianne: Disons de suspense.
  Serge: Oui. Le suspense. D’accord.
  Marianne: De suspense.
  Serge: Et tout ce qui est basé sur l’Histoire, les roman historiques, ça ne te tente pas, ça?
  Marianne: Si. J’en ai lu. Et mon livre préféré c’est L’Espion, donc « The Spy ».
  Serge: L’Espion. L’Espion…
  Marianne: C’est sur l’Histoire des Etats-Unis. La guerre d’Indépendance aux Etats-Unis.
  Serge: Ah, ok. D’accord
  Marianne: Donc ça c’est mon livre préféré. Donc je l’ai…
  Serge: Qui… c’est…
  Marianne: Oh! C’est un vieux livre. C’est un vieux…
  Serge: C’est James Jake, non, qui a écrit…
  Marianne: Fenimore Cooper.
  Serge: Ah! Fenimore Cooper. Ah bon, bien alors, de Fenimore Cooper, je connais Le dernier des Mohicans, je crois que c’est…
  Marianne: Ah! Un très beau film.
  Serge: Oui. Très beau film, oui. Et j’avais lu le livre étant jeune justement dans la bibliothèque pour adolescents. Donc je pense que… je ne sais pas si c’était la version originale ou si c’était une version édulcorée, mais j’avais beaucoup aimé. Et j’ai vu le film, oui.
  Marianne: Daniel Day-Lewis.
  Serge: Oui, qui est assez ancien maintenant mais…
  Marianne: Je l’ai vu au moins trois fois, le film.
  Serge: Ah oui. Bien, moi, à l’époque je l’avais enregistré et je le repasse de temps en temps parce que, vraiment, il y a une très belle musique aussi dans ce film, il y a de très belles images… Ah, oui. D’accord. Et, sinon, en auteurs classiques, tu avais des préférences ou tu n’aime pas du tout?
  Marianne: Non.
  Serge: Non? Est-ce que tu… Émile Zola, par exemple, non? Tu n’as pas lu?
  Marianne: J’ai dû en lire il y a… à une certaine époque mais…
  Serge: Bien tu as dû lire ce qu’on nous obligeait à lire au lycée, c’est-à-dire Germinale. C’était le truc classique. Et, moi, à l’époque je n’avais pas spécialement aimé depuis, donc, j’ai redécouvert et j’ai lu… je crois que j’ai lu tout Zola aussi.
  Marianne: Ça ne m’a pas passionné quand j’étais au lycée et ça ne m’a… depuis cette époque ça ne m’a pas retenté… je n’ai pas été tenté de le relire.
  Serge: J’ai réessayé et puis j’ai vraiment dévoré toute son œuvre. Bon, c’est assez noir. Hein? Il est… ce n’est pas… On ne rit pas dans tous ses livres. C’est parce qu’il décrit, en fait, la société de son époque. Hein? En dix-huit cents soixante, soixante-dix. C’est vrai que ce n’était pas une époque très tendre, très, très facile à vivre. Donc c’est des romans assez noirs mais j’ai adoré. Donc, j’ai adoré Victor Hugo parce que, Victor Hugo, c’est quand même le Français, je pense, le plus pur qui ait pu être écrit. Hein? Il écrivait vraiment dans un style qui frise la perfection, quoi. Et, sinon, en classe libre, bon, j’ai lu un petit peu Balzac mais j’ai un petit peu moins aimé. Et après, bien, j’ai lu vraiment des contemporains. J’ai lu beaucoup, beaucoup de Bernard Clavel qui écrit aussi beaucoup sur le Canada, sur le… Je ne sais pas pourquoi. Je pense qu’il doit avoir des descendants ou des aïeuls qui sont installés là-bas parce qu’il a écrit énormément sur le Canada, la province du Labrador, tout ça. Donc j’ai lu beaucoup de ça. Et je me suis aussi intéressé un peu à la littérature américaine avec John Steinbeck. J’ai lu beaucoup de… Et, si… enfin, je ne sais pas… si tu as l’occasion, essayes John Steinbeck avec, bon bien, la fameuse œuvre la plus connue je pense, c’est Les raisins de la colère qui a été fait en film.
  Marianne: Oui, j’ai entendu parler.
  Serge: Ah, il y a beaucoup… il y a eu beaucoup, d’ailleurs, de romans qui ont été transformés, enfin, qui ont été mis en film après et, voilà. En fait, je suis assez… je crois que je suis assez éclectique, question livres.
  Marianne: Tu as lu plus de classiques que moi. Il y a deux livres que… bien, que j’ai lus au lycée également mais que j’ai aimés. De Balzac, c’est La peau de chagrin.
  Serge: Oui, je l’ai lu. Oui, La peau de chagrin. Oui…
  Marianne: J’ai vraiment aimé. Et, un peu moins mais que j’ai trouvé pas mal, c’était La métamorphose.
  Serge: Ah! C’est Kafka. De Kafka. Oui, ça je l’avais lu au… effectivement, je l’avais lu au lycée. C’est un des bouquins qui avait été obligatoire et je ne l’avais, bon, pas spécialement aimé. Mais, bon, il se lisait relativement vite. Et, sinon, bien maintenant, la grande nouveauté, je dirais, depuis…
  Marianne: Ah! Il y a Jules Verne.
  Serge: Ah, oui. Bien, Jules Verne…
  Marianne: Tu aimes Jules Verne?
  Serge: Ah, oui, oui. Oui, je… disons que, plus jeune, j’aimais énormément parce que ça me faisait rêver, c’était… Maintenant…
  Marianne: Mais pour son époque, hein, c’était… il écrivait des…
  Serge: Tout à fait, il a…
  Marianne: …des choses extraordinaires. Hein?
  Serge: Ah, oui, oui. Il a été… il a vu des choses avant beaucoup de… qui se sont réalisées avant beaucoup de scientifiques. Il a… Oui, oui. Ah bien, Jules Verne, j’en ai lu énormément mais plus pour le côté aventure. C’est vrai que ça faisait rêver aussi. Hein? Mais, oui, comme je te disais, la grande nouveauté, moi, depuis environ cinq ans, c’est que je ne lis absolument plus aucun livre en Français. Et je ne lis que des livres… enfin, sauf peut-être des magazines, effectivement, mais sinon, je ne lis plus que des livres en Anglais. Puisque, bon, bien j’ai décidé quand même de me consacrer vraiment à l’Anglais, donc, j’ai dit : « Bon, bien, voilà. Je vais essayer un peu de lire en Anglais. » C’est un peu plus long, je…
  Marianne: Voilà, on lie le plaisir et puis le… l’utilité.
  Serge: Je lis beaucoup moins parce que c’est… il faut beaucoup plus de temps pour lire un livre.
  Marianne: Oui, c’est sûr qu’en Anglais on met plus de temps.
  Serge: Voilà. Bien, je crois qu’on a… on va arrêter sur ce sujet. Voilà… Ok. Bien, écoute…
  Marianne: Très bien.
  Serge: Merci et puis à la prochaine donc pour un autre sujet.
  Marianne: À la prochaine, Serge.
  Serge: Ok. Allez! Au revoir Marianne.
  Marianne: Au revoir Serge.


Serge et Marianne discutent de l’alcool au volant

Диалог 27

  Serge: Bonjour Marianne.
  Marianne: Bonjour Serge.
  Serge: Comment vas-tu aujourd’hui?
  Marianne: Je vais très bien. Il y a eu un accident devant chez moi hier.
  Serge: C’était sanguinolent?
  Marianne: Non mais c’est la première fois qu’on peut voir une… enfin, qu’on peut voir… c’est un… enfin, il était complètement saoul, le conducteur. Il est arrivé à toute vitesse dans la rue qui était… qui est juste devant et puis, apparemment, il s’est penché pour rechercher quelque chose dans la voiture donc il ne regardait pas en face. À la vitesse où il allait, il a… il est monté sur le trottoir, il a percuté une voiture.
  Serge: Ah, oui?
  Marianne: Et il est monté sur le toit de la voiture. Je veux dire, c’est que les deux roues… il a fait du deux roues. Les deux roues sont montées sur le toit de la voiture et, ensuite, quand il est retombé sur ses quatre roues il a traversé la rue dans l’autre sens et il a failli… il était peut-être à dix, vingt centimètres d’une voiture qui est sur le parking en face. Et puis, la voiture qui était garée sur le trottoir, donc, elle a eu le derrière de la voiture enfoncé et, en plus, sous le choc, elle a avancé et, comme de l’autre côté du trottoir il y a un petit parc, donc il y a des pylônes… c’est grillagé, la voiture a percuté une des pylônes. Pylône cassé, le devant de la voiture… bousillé.
  Serge: Ça ressemble au… tu sais, au tout petit accident ridicule au départ et, à la fin, ça finit par trois cents morts, une ville détruite comme on peut le voir des fois sur Internet.
  Marianne: Là, il n’y a rien eu. Heureusement, parce qu’il y a une école primaire et un collège juste à côté. Là, c’était hier donc c’était un mercredi, il n’y avait pas grand monde mais, les autres jours de la semaine, la rue, en sortie d’école, il y a plein de gosses dans la rue.
  Serge: Oui. C»est terrible, ça.
  Marianne: Il a eu de la chance, hein, quand même de…
  Serge: L’alcool au volant et tout ça…
  Marianne: Ah, oui. Il était complètement…
  Serge: Ah, oui.
  Marianne: Il est sorti… bon, bien, pompiers et voitures, tout ça, qui sont arrivés.
  Serge: Ah, bien oui, oui. Bien sûr.
  Marianne: Il était complètement…
  Serge: Et tu sais, l’accident qu’il y a eu il n’y a pas très longtemps? Quatre jeunes — voir cinq jeunes même, je crois – dans une voiture, ils allaient en boite. Il y avait leurs cinq copines qui étaient dans une autre voiture. Tu as entendu parler? Je crois que c’était dans l’heure ou un truc comme ça. Tu n’as pas entendu parler? C’est assez récent. Et, en fait, ils sont morts les cinq, là, puisque, apparemment, ils roulaient très, très vite et ils étaient dans une agglomération. Tu sais, ils s’amusaient à se doubler sans arrêt et lui, apparemment, il a pris le… Et donc, il devait y avoir une… il font une recherche d’alcool, bien sûr, hein, même quand… s’il y a un décédé et de drogue. Tu ne sais pas si il y a eu des…
  Marianne: Non.
  Serge: …les suites de cette affaire? Hein? Non?
  Marianne: Non.
  Serge: J’aurais bien voulu savoir si il y avait encore une histoire, tu sais, de drogue ou de cannabis ou alors d’alcool tout simplement. Ça c’est terrible, ça. Hein?
  Marianne: Je ne sais pas.
  Serge: Ça c’est terrible. Je me demande si on n’est pas… si ce n’est pas typique à la France, ça. J’en ai honte d’être Français quand je vois ça. Je ne supporte pas ce truc là. Moi, l’alcool au volant, ça me… je ne supporte pas, quoi. Je veux dire, ça m’arrive de, tu sais, de boire une bière, de boire du vin à table dans des repas mais…
  Marianne: Il y a des limites.
  Serge: Voilà et je sais que, bon, moi, ma femme conduit donc, c’est… le problème est résolu. Elle conduit et puis elle ne boit pas. Pas du tout.
  Marianne: Oui mais chaque personne connaît ses limites, hein. C’est… tu peux boire un verre ou deux, tu sais si tu peux conduire ou pas.
  Serge: Oui mais, justement, c’est ça le problème. C’est que les gens croient connaître leur limite mais, déjà, au bout de deux verres, de toute façon, tu n’as plus les mêmes réflexes. D’ailleurs, la législation, elle, change en France puisqu’on était à 0,8 et tout ça, et, en fait, je pense qu’on va s’aligner à terme sur des pays comme la Suède, des trucs comme ça. Eux, c’est très simple, eux c’est zéro. Comme ça, au moins, on ne se pose pas de question à savoir : « Est-ce que je peux supporter un verre? Deux verres? Est-ce que je n’ai pas mangé suffisamment? » Ce qui permet de… Voilà. C’est zéro. Donc, voilà. Dès qu’il boit un verre, il sait déjà de toute façon qu’il est hors la loi. Et je me demande s’il ne faudrait pas en arriver à ça en France parce que…
  Marianne: Comme j’ai entendu parler des voitures qui ne pourraient plus démarrer si…
  Serge: Oui. Oui, oui.
  Marianne: Parce que tout ce qu’on entend, les campagnes publicitaires, enfin, toutes les démarches comme ça, anti-alcool, ça ne sert pas vraiment à grand-chose parce que quelqu’un qui veut vraiment boire et qui conduit, bien, il le fait. Donc, ce système de voiture, ça serait peut-être pas mal. Je ne sais pas si ça va se faire, mais…
  Serge: Bien, si… à partir du moment où il n’y a pas un système pour inhiber ce fameux système… je ne sais pas. Si tu es avec quelqu’un… tu es avec quelqu’un, tu fais souffler l’autre personne qui est à jeun ou…
  Marianne: Ah, oui. Ça aussi. Oui.
   Serge: Je pense qu’il y aura toujours des petits malins qui vont…
  Marianne: Oui mais, concernant les jeunes, il y a l’alcool, il y a la drogue, mais il y a s=aussi le fait que, quand ils sont jeunes, ils sont fanfarons. Il y a pas mal de fanfarons. Je ne sais pas ailleurs, donc… il y en a pas mal ici.
  Serge: Oui.
  Marianne: Et le coup des jeunes, là, avec leurs copines… ça aussi…
  Serge: Oui. Parce que, en fait, il y a… c’est vrai, oui, il y a ce problème là mais c’est incroyable le nombre de voitures qu’on peut voir qui sont en infraction, hein, soit la vitesse, soit le franchissement de ligne blanche, enfin, ça, et qui ont un ‘A’ derrière. Tu sais, le ‘A’ du… Et c’est fou. C’est… Alors, bon, je sais que, en France, il y a des problèmes du genre – moi, ma fille a passé son permis il n’y a pas très longtemps, ça fait deux mois qu’elle l’a – mais c’est vraiment un investissement. Mais c’est énorme, hein? Et, en fait, c’est : il y a tant pour l’inscription, après il y a tant de leçons, à chaque fois ils disent : « Bon. Allez. Il faut reprendre des leçons supplémentaires. » Si elle ne peut pas passer le permis à la date qui était prévue, ils reportent de deux, trois mois. Donc, on est obligé de reprendre des leçons parce que, sinon, on perd très vite. Et encore, nous, on a fait la conduite accompagnée donc c’est… elle avait quand même beaucoup d’expérience. Mais, en fait, c’est des choses qui reviennent très, très, très chères et puis, pour des jeunes qui ont un emploi ou même, plus ou moins, ou qui sont étudiants, ce n’est pas évident,hein? Et, je crois qu’il y en a de plus en plus, bien, du coup, ils ont trouvé la solution : ils roulent sans permis. Donc, sans assurance, bien sûr. Et puis, voilà, quoi. Et puis… C’est vraiment un fléau.
  Marianne: …Très bien. Très bien.
  Serge: Voilà. Donc, bonne soirée. Et puis…
  Marianne: Bonne soirée, Serge.
  Serge: À très bientôt, donc.
  Marianne: À très bientôt. Au revoir.
  Serge: Bye, bye.

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