«Français LingQ Intermédiaire» 29

Serge et Marianne — Une conversation décontractée

Диалог 29

  Serge: Bonjour Marianne.
  Marianne: Bonjour Serge.
  Serge: Comment vas-tu?
  Marianne: Ça va.
  Serge: Tu travaillais ton… tes cours.  Non?
  Marianne: Non.  Là, j’avais deux discussions.  Et puis, oui, la plupart du temps, je suis dans mes cours.
  Serge: Oui.  J’imagine.
  Marianne: Oui.  Et je dois dire que je ne passe pas beaucoup de temps à LingQ ces temps-ci.  Enfin, moins de temps.
  Serge: Bien sûr.
  Marianne: Parce que ça me prend de plus en plus de mon temps.  Bien, disons que c’est de plus en plus compliqué.
  Serge: Bien sûr, oui.
  Marianne: Et toi, comment ça va?
  Serge: Ma foi…  Comment ils disent?  « Thank God, it’s Friday. »  Vendredi demain donc, bien, ça va.  voyez, le week-end arrive.  Donc, avec un petit peu de froid maintenant, là.  Les températures ont bien baissé donc… mais enfin.
  Marianne: Non, ça va.  Ça fait deux jours… oui, il y a beaucoup de vent, il y a de la pluie.
  Serge: Oui.  Oui, oui.
  Marianne: Mais aujourd’hui, il a fait du soleil donc ça a été.  Mais aujourd’hui, je suis en week-end.  J’ai pris mon vendredi.
  Serge: Oui.  Bonne idée.
  Marianne: Parce que la semaine a été…
  Serge: Oui, dure?
  Marianne: J’en ai eu des mieux.
  Serge: Oui?
  Marianne: Le lundi a été affreux.
  Serge: Oui.  À cause des élèves?  Non?
  Marianne: Non, non.  Ça n’avait rien à voir.  Non, c’est… j’aurais pu me passer de ça.  Donc, mon lundi a été affreux et les quelques jours qui ont suivi… donc, ça aurait pu être mieux.
  Serge: Oui.
  Marianne: Donc j’avais besoin de prendre une journée et de souffler.
  Serge: Moi, je vais prendre une semaine bientôt, là, courant octobre.  Je ne sais plus quand.  Le 14, un truc comme ça.  14… je ne sais plus quand.  Et puis, oui, je crois que c’est ça, oui.  Je vais me prendre une petite semaine, oui, du 13 au 17, ça doit être.  Ah, bien non… oui, c’est ça, oui.  Parce que, comme le mois de novembre est assez chargé, je vais… je vais me prendre une semaine un peu avant.
  Marianne: Qu’est-ce qu’il va y avoir au mois de novembre?
  Serge: Bien, au mois de novembre, la première semaine j’ai un stage d’anglais sur la base, là.  Je pense, enfin.  C’est un stage intensif pendant une semaine.  Et puis la semaine suivante, bien, je suis de service donc je vais être bloqué sur la base pendant quasiment une semaine.  Et puis, la suivante, je fais mon stage de… on appelle ça un stage de reconversion mais, en fait, ce n’est pas tout à fait ça.  C’est pour, comment dire, évaluer, faire… voilà, un bilan d’orientation.  Voilà.  Stage bilan d’orientation.  Une session de bilan d’orientation.  Voilà comment ça s’appelle exactement.  C’est pour, en fait, un petit peu, tu sais, c’est d’évaluer un petit peu par rapport au civil parce que nous, on ne connaît que le milieu militaire.  Donc on…
  Marianne: Ce n’est pas pour savoir… évaluer les connaissances par rapport au…
  Serge: Au marché du travail?  Oui, c’est ça, oui.  Par rapport à ce qu’il y a.  Oui, oui.  Voilà.  Comme je pense que la mutation me pend au nez, bon bien, il faut que je prenne les devants parce que, comme je ne pourrai pas me permettre d’être muté à cause de ma fille, là, avec ses études, ma femme qui… pour son travail, donc, je me prépare à l’avance, quoi.  Bon, si ça se trouve, ça n’arrivera que dans deux ans, trois ans, ou ça n’arrivera peut-être pas mais, bon, je préfère…
  Marianne: Vaut mieux se préparer à l’avance.  Oui.
  Serge: Voilà.  Je préfère me préparer et puis…
  Marianne: Deux ans, ça passe vite…
  Serge: …en plus, ça me permettra de voir un petit peu…  Parce que moi, je n’ai connu que le milieu militaire donc, en fait, je n’ai jamais eu besoin de me vendre pour… par rapport à des connaissances et puis, bon, bien, ce sera l’occasion, quoi.  Ça ne sera pas inintéressant, je pense.
  Marianne: Et c’est toi qui as demandé ça ou c’est au sein de l’Armée ou…?
  Serge: Oui.  C’est moi.  C’est moi qui ai demandé.  Oui, c’est…  Bien, il y a tellement de… ils sont tellement en train de réduire les effectifs.  Donc, depuis… depuis pas mal d’années, ils mènent une politique pour, justement, de réduction d’effectifs donc, en mesure d’accompagnement, ils ont été obligés un petit peu de faire des trucs dans ce style, donc, pour aider les gens à se reconvertir.  Voilà.  Ne pas les lâcher comme ça et puis que les gars, ils se retrouvent à la rue.  Donc, voilà, ils ont développé pas mal de trucs comme ça et puis, bon, bien, il y a des structures, on en profite.  Voilà.
  Marianne: Oui, très bien.  Moi, je suis toujours dans mon Histoire.  J’ai du mal à retenir toutes les dates, …
  Serge: Ah, ça, oui.
  Marianne: …les noms…  Les faits, à la rigueur, ça va.  Mais c’est les dates et les noms.
  Serge: Oui.
  Marianne: Et, à la fin de chaque chapitre, il y a des questionnaires pour savoir si j’ai bien retenu ce que j’avais appris.  Et il y a… donc, il y a trois chapitres et, dans ces trois chapitres, il y a deux ou trois parties.  Donc, à la fin de chaque partie, il y a un petit questionnaire d’évaluation et, à la fin de ces trois chapitres, alors là, il y a un examen.  Mais, retenir toutes ces dates, ces noms, ça…
  Serge: Oui.  Oui, ce n’est pas facile.  Déjà, en français, ce n’est pas évident.  Donc j’imagine déjà en anglais.  Oui, ça doit être un peu plus compliqué.
  Marianne: Bien, ce n’est pas le fait que ce soit en anglais parce que je comprends.
  Serge: Oui.  Oui, oui.
  Marianne: Mais il est vrai que j’enregistrerais mieux, je mémoriserais mieux si c’était en français.  Enfin, plus vite.  Peut-être plus vite.
  Serge: Oui.  Puis on est plus habitué à l’histoire de France qu’à l’histoire des États-Unis donc peut-être aussi que…  Enfin, moi, je sais que je…  Ça fait pas mal de temps que… j’ai lu pas mal de trucs sur l’histoire, entre autres, des États-Unis.  Donc, j’ai appris quelques choses, quelques trucs mais, bon, de là à approfondir, c’est autre chose, hein?  Je pense que…
  Marianne: Mais, en français, c’est pareil.  Hein?  Retenir toutes les dates et tout ça.
  Serge: Ah oui, toutes les dates, c’est dure, oui, oui.
  Marianne: C’est le problème.  Que ce soit en français, en anglais, en allemand…
  Serge: Oui.  Oui, oui.
  Marianne: Et là, en ce moment, c’est mon problème.
  Serge: Oui.
  Marianne: C’est très intéressant.  Ça m’intéresse beaucoup, l’Histoire mais il va falloir que j’exerce ma mémoire.
  Serge: Oui mais, d’ailleurs, c’est vrai que ça se travaille, hein, la mémoire.
  Marianne: Oui.
  Serge: Mais enfin, je pense que, depuis le temps qu’on fait de l’anglais, je pense qu’on a dû faire des progrès à ce niveau-là par rapport à quelqu’un qui, bien, qui ne pratique pas ce genre de truc.  Que ce soit de l’anglais ou peu importe, hein?  Le fait d’apprendre, enfin de… tu vois de…  Je pense que c’est vachement utile.  Peut-être qu’on ne sera pas touché par Alzheimer grâce à ça.  Bien oui.
  Marianne: Il faut s’intéresser à un peu de tout.
  Serge: Oui.
  Marianne: Chaque personne a des intérêts différents mais, au moins, il faut s’intéresser à différentes choses.  Et, au moins, le fait de faire ces études, donc, j’apprends différents sujets mais, comme ça, ça améliore mon anglais.  Et, desfois, je rencontre certains mots que j’ai rencontrés dans des textes que je lis à LingQ dans…
  Serge: Dans un autre contexte?
  Marianne: Dans un autre contexte puisque dans les livres, là, que j’étudie, desfois je rencontre les mêmes mots.  Et tiens!  Donc ça permet de mieux mémoriser et puis…
  Serge: Oui.  Bien, c’est ce que préconise Steve, hein, d’ailleurs de…  Je sais qu’on a eu une conversation il y a quelques jours… deux, trois jours, je ne sais plus.  Oui.  Il avait dit… effectivement, il me demandait si je sauvegardais uniquement des mots ou des phrases et j’avais dit que, bien, non, j’essayais de sauvegarder pas mal de phrases parce que c’est vrai que, le mot en lui-même, il peut avoir tellement de différentes significations qu’en fait, une fois utilisé, on s’aperçoit que ça n’a rien à voir, quoi.  Donc…
  Marianne: Et il y a des expressions toutes faites.  On ne peut pas séparer…
  Serge: D’accord.  Voilà.
  Marianne: …séparer les mots.  Puis c’est toujours utile.
  Serge: Bien, oui, oui.  Bien sûr.
  Marianne: Il y a des expressions qui sont courantes qu’il faut apprendre.  Il faut sauvegarder tout ça.
  Serge: Oui.  Oui, oui.
  Marianne: Donc, je n’écris pas beaucoup.  J’ai diminué mes discussions mais, question lecture, je suis gâtée.
  Serge: Tu es passée de combien à combien en discussions?  Tu as nettement réduit?
  Marianne: J’ai bien réduit.  Avant, j’avais cinq discussions par semaine.  J’avais l’intention d’en annuler une.
   Serge: Oui.
  Marianne: En fait, j’en ai annulé trois.
  Serge: Ah, oui.  Oui, oui.  Oui.
  Marianne: Parce qu’il faut que je me concentre sur mes études donc j’en ai annulé trois et j’en ai gardé deux.
  Serge: Oui.
  Marianne: Les deux que je trouve… que je ne souhaite pas annuler, qui sont les plus importantes pour moi, donc…
  Serge: Oui
  Marianne: À part ça, et toi?
  Serge: Eh bien, eh bien, moi, c’est vraiment la routine.
  Marianne: Oui?
  Serge: C’est mauvais signe.  C’est mauvais signe, la routine.  Ça…  Mais oui, en fait, les semaines passent tellement vite, en plus.  Je ne sais pas si c’est le fait d’être très occupé entre, bon, l’anglais et, c’est vrai, je…  Et puis, bon, la journée, bien, au boulot, dès que j’ai un…
  Marianne: On fait souvent la même chose, hein?
  Serge: Oui.  En fait, les journées sont souvent articulées de la même façon et, bon bien, pour l’instant je ne m’ennuis pas donc c’est bien.  Mais, en fait, comme ça passe vite, je me dis « C’est peut-être la routine? »  Et ce n’est peut-être pas très bon.  Mais enfin, bon.
  Marianne: Oui mais enfin tu… si on fait ce qu’on aime.
  Serge: Oui, bien là je vais…
  Marianne: Moi, tous les jours, je fais la même chose.  J’ai le même programme.
  Serge: Bien oui, oui.
  Marianne: Desfois, quand on me demande : « Alors.  Quoi de neuf? »
  Serge: C’est dure à…
  Marianne: « Quoi de neuf? »
  Serge: Bien, rien.
  Marianne: Du lundi au dimanche, je fais la même chose.  À part que le samedi et dimanche, je ne travaille pas.  Enfin, certains samedis.
   Serge: Oui.
  Marianne: Mais je fais toujours la même chose donc « Quoi de neuf? »  Rien.
  Serge: Oui, c’est vrai, oui.  Bien, c’est pour ça que le mois de novembre ça va me changer un petit peu de la routine.  Bon, même l’anglais, d’ailleurs puisque la première semaine c’est un stage intensif.  Ça n’aura rien à voir puis…  Bon, je ne sais pas comment il va être articulé, le stage.  Est-ce que ça va être un petit autour des choses de l’armée, de… par rapport à notre travail.  Je ne sais pas.  J’espère que non parce que ça ne m’intéresse pas spécialement mais…
  Marianne: On ne vous l’a pas dit pourquoi, faire ce stage?
  Serge: Ah non, mais c’est…  En fait, c’est…  Ils se sont aperçu dans l’armée en général que c’est vrai que maintenant on a énormément d’opérations à l’extérieur et puis ou tout le monde est impliqué, que ce soit dans l’OTAN ou pas et donc, bien souvent, la langue internationale, bien, c’est l’anglais.  Donc ils voudraient que les militaires améliorent leur anglais parce que c’est vrai qu’on peut avoir l’occasion de travailler sous commandement anglais ou américain et même européen et, à ce moment-là, bien souvent, c’est l’anglais qui prime.  Alors voilà, donc ils essaient de développer ça aussi à l’armée et, donc, ils organisent des stages.  Mais, en fait, vu qu’au départ, on ne nous demandait pas ça, je veux dire, en général, le niveau est assez bas et ils essayent de, petit à petit, de monter les gens à un niveau supérieur mais ce n’est pas évident.  Ce n’est pas avec un stage d’une semaine ou avec des cours une fois de temps en temps…  Si la personne ne travaille pas d’elle-même, elle ne pourra pas progresser.  Donc c’est pour ça que, de moi-même, je m’y étais mis.  Et puis, là, j’ai l’occasion de faire un stage et puis c’est le niveau avancé.  Donc je vais voir ce que ça donne.  J’ai déjà eu l’occasion de faire un stage de quinze jours d’anglais pareil avec des… dans un niveau avancé puis je me suis aperçu que, finalement, les personnes avec qui j’étais, bon, sur le plan du vocabulaire un peu militaire, oui, c’est vrai qu’ils se débrouillaient quand même pas mal.  Mais, à côté de ça, je ne pense pas qu’ils étaient capables de tenir une conversation avec le vocabulaire qu’on peut, nous, avoir maintenant, qu’on a acquis avec Lingq.  Et, d’ailleurs, je me souviens, quand il y avait des conversations ou des trucs sur le vocabulaire, ils étaient épatés par rapport à ce que je savais.  Mais je n’avais pas l’impression d’en savoir tant que ça, finalement.  Mais, par rapport à eux, c’est vrai que j’avais un peu plus de vocabulaire.  Alors, là, je vais voir.  Je pense que ce sera le même problème.  Je ne sais pas quel est le niveau exact.  Je verrai.  On sera…
  Marianne: Tu peux quand même avoir de bonnes discussions en anglais, hein.  Ton niveau est…
  Serge: Oui, oui.  Justement.  Mais, donc, c’est pour ça que je veux voir le niveau parce que, la prof, là, c’est une… elle doit avoir une licence au départ en anglais et puis elle a signé un contrat.  Maintenant elle est sous-lieutenant et, bon bien, elle fait ça tout le temps.  Donc elle n’a pas… je ne sais pas si elle a quand même la pédagogie.  Ce n’est pas une prof, au départ, hein.  Elle a juste une licence d’Anglais.  Je ne sais pas ce qu’elle voulait faire exactement.  Et, donc, il faut voir comment, les cours, elle les articule et puis surtout comment elle a sélectionné les gens.  Parce qu’elle ne fait pas de test en entrée.  En fait, elle a… je pense qu’elle se base sur un niveau d’Anglais qui est… on appelle ça le PLS.  C’est le profile… comment… qu’est-ce que ça veut dire exactement?  Profile…  Enfin, standardisé, je ne sais plus.  Profile de langue standardisé, un truc dans ce style, en fait.
  Marianne: Mais c’est vous qui vous inscrivez?
  Serge: Oui, oui.  Bien, au départ, ils donnent la priorité à ceux qui ont des examens en vue ou l’Anglais devient de plus en plus… a une place de plus en plus importante dans ces examens…
  Marianne: Et vous choisissez votre niveau?
  Serge: Bien, on choisit… c’est-à-dire que, par rapport à, justement, ce PLS que certains ont, moi, par exemple, j’ai un PLS 33 33.  C’est… le premier chiffre… le premier 3, c’est l’expression orale, le deuxième, c’est la compréhension orale, le troisième chiffre c’est l’expression écrite et, le dernier, la compréhension écrite.  Bon, voilà.  Enfin, surtout, il faut voir, les deux premiers c’est ce qui concerne l’oral et les deux seconds, c’est ce qui concerne l’écrit.  Et ça commence à 0000 et puis après, on peut avoir 1021, etcetera.  Bon, et moi, j’ai 3 3 3 3 – 3 3 3 3 – ça y est?  Ils y sont, les quatre?  Et puis, donc, à la limite, disons que pour l’instant j’ai le niveau maximum par rapport à ce que peut justement donner ce qu’on appelle le centre de langues qui est à Bourges… à côté de Bourges, sur la base d’Avord.  Il y a un centre de langue anglaise ou tous les militaire qui… enfin, de l’Armée de l’air, qui veulent apprendre l’Anglais ou faire des stages, on fait ça là-bas.  Bon, maintenant, ils essayent d’en faire sur les bases.  Et donc, 33 33, c’est quand même un bon niveau.  Après, par rapport aux niveau supérieurs, après, dès qu’on veut faire 44 44 ou 55 55, là, il faut… déjà, 55 55, c’est quelqu’un qui est natif du pays qui peut l’obtenir.  Voilà.  Et 44 44, c’est quelqu’un qui a.. bon, qui a vraiment un très bon niveau et puis qui a des fois… j’en connais un, moi, sur la base, il a 44 44 je crois et, en fait, il a un de ses deux parents qui est Anglais.  Voilà.  Je ne sais plus si c’est son père ou sa mère mais, voilà.  Donc, déjà, c’est des gens qui sont vraiment…  Donc, moi, avec mon niveau 33 33, je suis…
  Marianne: Bien.
  Serge: Je suis content.  Donc, si ça se trouve, dans le stage, il aura… je ne pense pas qu’il ait des gens supérieurs à ce niveau-là parce que je pense qu’il n’y a aucun intérêt de faire ce stage si on a plus de 33 33.  Donc je pense plutôt qu’il aura des gens un petit peu en dessous.  Donc, je croirais.  Mais je ne me fais pas de bile, de toute façon…
  Marianne: Donc, ce sera dans ta base.
  Serge: Puis, en plus, c’est sur la base.  Donc je vais au boulot le matin et je repars le soir quand… c’est les horaires de bureau, quoi.  Et pendant une semaine, bien, je vais faire de l’Anglais au lieu de faire mon travail que je fais habituellement, quoi.  Donc ça va me changer.
  Marianne: Voilà.
  Serge: Et, à l’issu, on peut passer le… présenter le TOIC à nouveau qui a lieu… moi, la session aura lieu en Décembre.  Mais, comme le TOIC est valable deux ans, et que le mien, il n’a qu’un an, je ne veux pas prendre le risque de l’abaisser pour…  Voilà, donc, je le repasserai l’année prochaine à partir du moment ou il ne sera plus considéré… oui, je crois que c’est deux ans, la validité.
  Marianne: Ok.
  Serge: Après la deuxième semaine de novembre, là, ce sera moins rigolo parce que, là, je suis de service.  Là, c’est vraiment… là, c’est la corvée.  Mais, bon, il faut y passer.
  Marianne: Mais, toute la semaine?
  Serge: Oui, toute… enfin, je commence le Lundi matin et je finis le vendredi matin.  Et je passe toute la semaine bloqué sur la base.  On dort sur la base, on mange sur la base…
  Marianne: Et pourquoi?
  Serge: Bien, ça fait partie de nos contraintes de la vie militaire, voilà.  On a des… parce qu’une base, en fait, elle peut accueillir du monde toute la nuit.  Ce n’est jamais totalement fermé.  Tous les établissements militaires, il y a toujours une permanence, tout le temps, tout le temps, 24 heures sur 24 et tous les jours de l’année.  Et, donc, on fait partie de…  Voilà.  Donc, tout le monde y passe.  Hein?  Quel que soit le grade, quel que soit… on a, suivant le niveau dans la hiérarchie, enfin, on a des fonctions et on fait partie de cette chaîne de commandement, on va dire, qui doit fonctionner 24 heures sur 24.  Voilà.  Donc, en fait, tous les événements qui peuvent arriver à partir de 17 heures, quand… à partir de la fin du travail.  Les gens, bon bien, ils quittent la base pour la plupart et puis, eh bien, la base, elle continue à vivre.  Enfin, il y a un peu de gens qui restent dessus puisqu’il y a quand même des services indispensables.  Hein?  Il y a… on a des pompiers qui restent sur la base, on a… je me demande s’il n’y a pas deux infirmiers, il doit y… il y a des gens de la centrale électrique qui ont des permanences, il y a… pour ce qui est des transmissions, on a des gens qui restent toute la nuit.  Donc, il y a des gens, quand même, qui continuent à vivre.  Il y a des gens qui y habitent.  Les célibataires qui habitent sur la base.  Ils ont une chambre sur a base donc, ces gens, ils vivent donc il y a un mess.  Voilà.  Donc, il faut que tout fonctionne tout le temps.  Et, à partir de 17 heures, bien, c’est… voilà, c’est…  Il y a un service de semaine, comme on appelle, et c’est les gens qui s’occupent des problèmes qu’il peut y avoir.  Mais ça va du chat écrasé à…
  Marianne: Et ces tours de garde, ils se…
  Serge: …à l’avion qui tombe ou à…  Voilà, des trucs comme ça.
  Marianne: Oui, ça, c’est plus grave.
  Serge: Là, ça c’est plus grave, oui.
  Marianne: Et ces tours de garde, là, c’est combien de fois par an?
  Serge: Heureusement, ce n’est pas trop souvent.  Je dirais que c’est une fois… dans mon cas, par rapport à mon grade, c’est une fois tous les deux ans.  Voilà.
  Marianne: Ah!  Ça va.
  Serge: Mais je sais que quand j’étais plus jeune… bon, il y avait… à ce moment-là, il y avait encore les appelés puisqu’on avait le service militaire en France donc il y avait beaucoup plus de monde sur la base, même après les heures donc, là, il y avait des services comme ça qui étaient… de semaine qui étaient beaucoup plus importants.  Et je prenais plusieurs fois par an à cette époque-là.  Mais bon, maintenant.
  Marianne: Donc, là, une semaine pour deux ans…
  Serge: Là, ça va.  Oui, oui.  Voilà.  Ça va aller.
  Marianne: Voilà.  Oui.  Tiens bon, une semaine, ça va vite passer.
  Serge: Oui, ça passe vite.  Bien, si elle passe aussi vite que…  Bon, le seul problème c’est que c’est la semaine du 11 Novembre donc le… comme le lundi je crois qu’il y a un pont donc il n’y aura personne sur la base.  Ça va être un peu tristounet.  Le 11 Novembre, bien, à part les cérémonies, mais après il n’y a personne sur la base.  C’est férié donc ça va être tristounet.  Bon, je verrai du monde le Mercredi et le Jeudi.  Voilà.  Ça sera un peu moins triste.  Et je prendrai…
  Marianne: Il faudra te trouver des occupations.
  Serge: Bien, je vais prendre mes bouquins d’anglais.  Il n’y a pas de problème.  Je vais m’occuper.
  Marianne: Oui, ça c’est sûr.  On trouve toujours des occupations.
  Serge: Toujours.  Toujours.  Voilà.  Les dernières « news ».
  Marianne: Oui.  Les dernières « news » qui ne sont que des « quoi de neuf » comme on dit.  « Quoi de neuf?  Que du vieux.»
  Serge: Que du vieux.
  Marianne: Très bien.  Donc, peut-être que la semaine prochaine il y aura une grande nouvelle.
  Serge: Je ne sais pas.  À la limite, il ne vaut mieux pas le souhaiter parce que si c’est le genre de nouvelles comme on a quand on allume la télé, ce n’est pas très réjouissant et c’est même plutôt inquiétant.  Donc, à la limite, je préfèrerais… tu sais, comme on dit : « Pas de nouvelle, bonne nouvelle. »  Hein?  Mais, bon…
  Marianne: C’est ça.  Oui.  Et… très bien.  C’est vrai.  Bien.  Alors, bien, je vais te souhaiter de passer une bonne soirée.
  Serge: Oui.  Merci.  Toi aussi.
  Marianne: Et puis, à la prochaine, Serge.
  Serge: Oui, ok.  À la prochaine.  Bye, bye.
  Marianne: Bye, bye.

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