«Français LingQ Intermédiaire» 52-53

Marianne & Serge — Ceci et cela, partie 1

Диалог 52

  Serge: hello, salut Marianne!
  Marianne: bonjour Serge!
  Serge: alors, comment va?
  Marianne: oh, çà va… çà va bien. J’ai plein de choses à me mettre dans la tête avec les cours et j’ai un peu de mal.
  Serge: oui au bout d’un moment on sature.
  Marianne: ben c’est que je suis… en ce moment j’étudie sur le civique et il y  a trois leçons, et là j’en suis au deuxième, et c’est la constitution des Etats-Unis. Oh, c’est très intéressant, mais donc çà explique le début de… la constitution, comment çà a été crée et puis même avant, c’est même remonté du temps des Anglais, comment le système politique a changé là-bas même en douze cent et quelques… parce que les Américains, d’origine, beaucoup viennent de l’Angleterre. Et puis, ben là  je dois me rappeler les différents articles, les amendements de la constitution et… alors j’ai revu tout çà et bon, çà a l’air d »aller, c’est rentré… et oui… mais non, çà passe pas, parce que…
  Serge: ah c’est pas évident…
  Marianne: avant de passer l’examen, y a des petits tests, c’est des auto-examens et donc y a des articles et des amendements qui ont été mélangés avec les numéros… et à côté, il faut relier avec ce à quoi çà correspond…
  Serge: alors le dixième tiens, qu’est-ce qu’il dit le dixième?
  Marianne: de quoi, article ou amendement?
  Serge: amendement… je ne sais pas ce qu’il dit, mais je sais que… j’en ai entendu parlé à la télé ou je sais plus où, le dixième apparemment… je crois que… bon ils sont tous importants, mais celui-là apparemment il avait l’air important, ils en faisaient souvent référence, et ainsi que le cinquième. J’ai une amie américaine qui m’a appris une expression… si on te pose une question et puis que… bon ben tu veux pas répondre, la réponse c’est de dire: « I take the fifth », c’est-à-dire, je prends le cinquième, sous-entendu le cinquième amendement…
  Marianne: c’est quand une personne ne peut pas témoigner contre elle-même.
  Serge: d’où l’expression, quand tu n’as pas envie de répondre à une question, quand on te pose une question un peu… peut-être personnelle je suppose… I take the fifth, sous-entendu, et bien selon l’amendement numéro cinq, et bien je n’ai rien à vous dire. Donc tu vois, tu me le confirmes.
  Marianne: oui, on ne peut pas témoigner contre soi-même… le dixième?…
  Serge: faudra que tu révises tout çà…
  Marianne: oh oui mais je sais, quand je l’ai revu le test là j’ai… oh non, c’est pas rentré…
  Serge: c’est clair que… j’imagine, si on devait déjà apprendre la notre de constitution, c’est toujours très compliqué toutes ces constitutions…
  Marianne: ben les amendements, il y en a eu dix… y en a eu plusieurs qui ont été rajoutés… les articles, je crois qu’il y en a sept…
  Serge: et pourtant ils ont mis du temps à se mettre d’accord sur cette  constitution là…
  Marianne: et bien j’ai vu, a peu près cent jours.
  Serge: oui, c’est quand ils ont fait les treize premiers Etats… quand ils ont crée la première confédération?
  Marianne: non en fait, tout au départ, c’était les articles de la confédération qui a été faite… et la constitution a été faite… peut-être cinq ans après… au départ, moi je croyais que… bon y a eu la déclaration d’indépendance et puis après ils ont fait la constitution, mais non, entre deux il y a eu les articles de la confédération, mais quand j’ai lu çà, et puis c’est pour çà que la constitution a été faite, parce que les articles ne donnaient pas vraiment de pouvoir à l’Etat et moi, çà me fait penser, c’était comme un navire qui n’avait pas de capitaine à bord… parce que c’était, y avait personne qui pouvait, qui avait vraiment de pouvoir, c’était une assemblée de différents états mais y avait personne pour obtenir de l’argent, régler les problèmes…
  Serge: ton histoire de capitaine, çà me rappelle quelque chose… çà s’est passé y a pas si longtemps dans la… dans notre propre gouvernement! Justement, c’est ce que Sarko a dit, il a répondu à ses ministres qui apparemment sont un petit peu à cran, il y a un petit peu de dissension, c’est le moins qu’on puisse dire, au niveau des ministres et… devant l’inquiétude, il a dit: « mais vous oubliez qu’il y a un capitaine à la barre », il parlait de lui bien sûr, sous-entendu, ne vous faites pas de souci… et donc l’opposition, enfin les média et entre autre l’opposition, se sont un peu emparé de cette phrase qu’il aurait dite, en disant, le problème c’est que tu as le capitaine justement qui attire l’attention de ses ministres en disant il y a un capitaine à bord, mais il se trouve que les ministres eux ils sont en train de regarder la tempête qu’il y a à l’extérieure et c’est ce qui les inquiète un peu plus. Si tu veux, le capitaine à bord, c’est bien joli mais ils en ont un petit peu rien à faire parce que il savent que le capitaine, contre la tempête, il pourra rien faire bien sûr.
  Marianne: oui mais quand il n’y a pas de capitaine c’est encore pire.
  Serge: oui c’est encore pire, mais je veux dire, quand il y a une grosse tempête, tu sais, le capitaine… voilà et le problème c’est que là y a une grosse tempête actuellement et le problème c’est que elle est pas prêt d’arrêter apparemment, je viens de lire un gros titre, je me suis arrêté aux gros titres parce que çà fait tellement peur tous ces gros titres que j’ose même plus aller dans le détail. Ils parlaient de Ford qui serait prêt à déposer le bilan, enfin disons… non general Motors pardon, qui serait, qui évoque la possibilité d’une liquidation, sachant que c’est un des trois grands, les « big three » aux Etats-Unis et y a pas de raison que les autres ne suivent pas, et le secteur automobile là-bas comme en France, comme en Europe, comme partout dans le monde, il doit prendre environ dix pour cent de la masse salariale, des travailleurs… imagine si… si tout ces… grosses entreprises de voitures, déposent le bilan, c’est pas dix pour cent de chômeur qu’on va avoir, c’est… on va arriver à des trente, quarante pour cent. Je ne sais plus combien il y en avait eu en 29 mais…
  Marianne: oui, c’était ce que j’étais en train de penser…
  Serge: mais ils étaient monté…
  Marianne: oui çà devait être autour de 25, 28 pour cent.
  Serge: oui, ils étaient montés assez haut aux Etats-Unis… le problème c’est qu’on demande souvent se comparer entre les deux crises, mais le problème c’est que y a rien de comparable, ni dans la crise, ni dans les moyens pour la guérir. La crise est différente même si la bourse a chuté… la chute de la bourse, c’est qu’un effet de la crise, mais les raisons de la crise elles sont autres et puis si on veut appliquer les méthodes qu’on avait appliquées à ce moment-là, c’est pas la peine, çà ne marchera pas, c’est pas du tout la même chose, on ne vit plus dans le même monde…
  Marianne: non et puis en plus après y a eu la seconde guerre mondiale.
  Serge: oui mais à la limite, bon c’est triste mais çà a été un bien… pour l’économie, puisqu’il a fallu tout reconstruire… c’est vrai, c’est triste à dire mais bon, le problème du chômage il avait été réglé à ce moment-là…
  Marianne: ben tout reconstruire à ce moment-là…
  Serge: avec toute les pertes qu’il y a eu…
  Marianne: ce qu’il y a c’est que le entreprises ont tourné à plein régime pour…
  Serge: parce qu’en fait les Etats-Unis… çà tournait à plein régime pour pouvoir fournir en matériel tout les pays du monde, mais tout le monde est en guerre là, enfin c’est plus une guerre armée, militaire, c’est une guerre économique et donc le problème c’est que les Etats-Unis sont plus là pour faire marcher la boutique, puisque le problème il vient quand même de, il vient d’eux au départ et puis çà s’est étendu partout alors bon… je sais pas trop… mais bon, ton histoire de capitaine, çà m’a rappelé… le capitaine, il a du boulot en ce moment entre nos départements d’outre-mer, je crois que çà fait feu de tout bois.
  Marianne: oui y a la tempête et le feu à bord…
  Serge: y a du boulot là, je lui laisse sa place… je préfère la mienne…
  Marianne: et quand il y a un problème, les rats quittent le navire!
  Serge: oui mais le capitaine il est sensé partir en dernier, j’espère qu’il va y penser! 
  Marianne: en tout cas! enfin… je saute d’un sujet à l’autre… j’essaie de changer avec cette histoire d’amendements et d’articles que je ne retiens même pas… je crois que j’ai même pas retenu la moitié, mais enfin çà fait que quelques jours que je suis dessus donc il va falloir que.. que je fasse çà. Mais il y a une chose que j’ai appris parce que il y a aussi détaillé les personnes qui ont aidé à écrire cette constitution et… j’ai appris, c’est que Thomas Jefferson était…
  Serge: était le deuxième président lui, non?
  Marianne: troisième, et John Adams qui est le quatrième…
  Serge: oui, y avait eu son fils à Adams je crois qui a été le cinquième non? Je crois bien qu’il y a eu deux Adams à la suite, et y avait le père et le fils…
  Marianne: pas à la suite, je crois qu’il y a eu deux Adams, mais pas à la suite…
  Serge: je croyais que son fils avait pris la suite un peu comme les Bush… enfin non les Bush y a une interruption entre mais bon…
  Marianne: non, non, y en a eu deux, mais c’était pas à la suite et c’était pas…
  Serge: parce que le premier c’était quoi, Washington? Après y a eu Jefferson? Ah non, troisième Jefferson, alors le deuxième… Ha le deuxième il est connu! Je me souviens plus… Jefferson le troisième, Adams le quatrième etc…
  Marianne: etc…
  Serge: et le dernier je m’en souviens, c’est Obama!
  Marianne: comment se rappeler de tout çà aussi… y a je ne sais combien de… c’est çà les cours, il faut que j’apprenne du premier au dernier président mais tu vois je me rappelle même pas du deuxième!
Serge: 44, y en a eu 44, un truc comme çà, c’est le 44ème Obama non? Ecoute, je ne connais déjà pas les nôtres.
  Marianne: oui
Serge: je connais les derniers mais…
  Marianne: si çà se trouve, y a des Américains qui ne savent même pas la constitution complète, comment elle est faite, les présidents du premier au dernier est-ce qu’ils le savent?
Serge: oh y a de grandes chances qu’il y  en a qui ne connaissent pas puisque c’est quand même… je pense qu’ils ont les mêmes problèmes que nous… combien y a d’élèves chez nous qui connaissent tous les… tu sais, nous quand on faisait le, quand on accueillait à l’époque quand y avait encore le service militaire en France, le service militaire obligatoire, donc tous les deux mois y avait une nouvelle classe qui arrivait… la classe, ben c’était les gens du même âge qui était enrôlés, enfin incorporés pour faire leur service national de un an, et donc on faisait une petite évaluation de leur niveau, c’était… çà permettait un peu de, d’évaluer le niveau d’instruction des Français, et donc on demandait en quelle république on était, en autre, y avait de tout, je me demande si y en a même pas même qui pensaient qu’on était dans une royauté, alors de là après à se souvenir tous les présidents, donc j’imagine qu’aux Etats-Unis y doit  y avoir le même problème…
  Marianne: Mais en fait je crois que t’as raison quand même, je crois que Jefferson c’était le deuxième…
  Serge: je sais pas mais je sais qu’il est bien placé, il est sur le podium…
  Marianne: Washington c’est sûr, c’est le premier!
  Serge: Ah oui çà c’est sûr!
  Marianne: Jefferson, oui c’est peut-être le deuxième. Dans ce cas-là, ce serait Jefferson le deuxième, Adams le troisième…
  Serge: Non, non, il me semble qu’il y en un entre, qui est connu mais le nom m’échappe…
  Marianne: oui, y aurait…
  Serge: C’est peut-être Adams…
  Marianne: Washington, Jefferson, Adams et Madison…
  Serge: Madison comme la danse?
  Marianne: James Madison? Ne me demande pas après hein! Donc oui, j’ai appris c’est que Jefferson et Adams, sont morts tous les deux le même jour, et à cinquante ans, jour pour jour après la signature de la déclaration d’indépendance…
  Serge: ben si on te pose la question tu vois, tu te feras pas coller là-dessus!
  Marianne: j’ai dit tiens, c’est intéressant.
  Serge: eh bien écoute…
  Marianne: Ah, t’as cherché?
  Serge: Ecoute, on a faux!
  Marianne: Ah bon!
  Serge: on a faux, enfin on a faux… euh… disons que tu as plus raison que moi. Bon effectivement, Washington est le premier, bon çà, on avait raison… le deuxième c’est John Adams et Jefferson est bien le numéro trois…
  Marianne: John Adams!!
  Serge: donc il est sur le podium… et après tu as Madison, tu as raison… et après y a le fameux James Monroe et le John Quincy Adams qui à mon avis devait être le fils de Adams, du John, mais je suis pas sûr. Mais donc c’est Washington, Adams, Jefferson. Voilà le podium.
  Marianne: Ah oui!
  Serge: Tiens je vais voir par curiosité, je vais voir où ils s’arrêtent… Ah! ben moi ils arrêtent à Georges W. Bush! Ils ont pas mis encore Barack Obama.
  Marianne: je suis curieuse…
  Serge: ben tu vois moi j’arrive à me souvenir jusqu’à, en remontant dans le temps… je vais jusqu’à Hoover en 29-33, après le nom il m’est totalement inconnu. Coolidge, après y a Harding, Wilson… Woodrow ! Ah si Woodrow Wilson, bon çà c’était pendant la première guerre mondiale, donc celui-là… ce serait intéressant de poser la question, combien y a d’Américains qui connaissent tous les… tous leurs présidents, dans l’ordre hein, parce que bon, citer les noms… on va y arriver mais… parce que y a des noms quand même qui sont vraiment… tu sais, Abraham Lincoln, Grant…
  Marianne: ben je crois que c’était… Jackson, parait que c’était un bon président. Je crois que çà devait être le premier qui était issu de… ou qui était pour le peuple. Les autres aussi mais… je crois que A Jackson c’était un bon, pendant sa présidence…
  Serge: bon y’en a qui ont des drôles de trognes mais y en a qui ont des têtes sympathiques. Y en a, ils font peur un peu.
  Marianne: Sur Internet y a des…
  Serge: ben y a le petit médaillon en plus avec le portrait ou la photo.
  Marianne: oui bon donc… il va falloir que… se rappeler les noms et les dates…
  Serge: oui c’est dur d’apprendre des choses comme çà…
  Marianne: je pensais à çà tout à l’heure quand j’ai regardé les questions là… du test, ben non, il faut que je révise encore, je suis pas encore prête et je me disais aussi mais est-ce que les Américains ils savent çà?
  Serge: tu connais les tiens toi, de présidents? Bon les six derniers, çà va mais alors avant!
  Marianne: Non
  Serge: les noms je les connais, mais savoir qui était là et quand et comment, c’est différent.
  Marianne: ben c’est le podcast qu’on parlait, au Cambodge, les années 70 ou 79, on se demandait qui était…
  Serge: ben si, c’était VGE, çà c’est sûr, mais savoir après en quelle année exactement s’était passé les évènements…
  Marianne: voilà, ah et puis j’ai entendu une histoire… comme la dernière fois on a parlé des dictatures, des communistes et tout çà… et peut-être le lendemain ou le surlendemain, j’ai lu qu’il y a une histoire qui circule à Cuba… bon, imaginons la mort de Fidel Castro. Fidel Castro monte au paradis, et au paradis bien sûr, ils n’en veulent pas.
  Serge: Non!
  Marianne: surprise! Donc, ils l’envoient en enfer, et puis Castro il est pas trop… content d’être en enfer, donc pour gagner du temps, il dit au diable que… il a oublié ses valises au paradis. Donc le diable il envoie des petits diablotins au paradis, chercher les valises, mais le problème, c’est que les portes sont fermées. Donc, qu’est-ce qu’ils font tous les deux? Ils escaladent le mur. Mais ils sont vus de l’intérieur du jardin du paradis, et il y a des anges qui sont là, ils regardent les deux diablotins faire… et y en a un qui dit à l’autre : « regarde-moi çà, çà fait même pas cinq minutes que Fidel Castro est en enfer, qu’il y a déjà des réfugiés!
  Serge: çà, c’est une blague qui vient des Etats-Unis je suppose, non?
  Marianne: je sais pas.
  Serge: Ce qui est sûr qui circule à Cuba, c’est que… enfin à Cuba ou ailleurs, c’est que on est… y a des gens qui pensent qu’il est… effectivement qu’il est mort et qu’ils cachent sa mort parce qu’il a été pris… y a eu des photos de montrées du gouvernement, officiellement, pour montrer qu’il était bien vivant mais en fait, apparemment les photos ont été étudiées, et il se pourrait bien que se soit des photos truquées…
  Marianne: et là çà fait un certain temps qu’on n’entend plus parler de lui…
  Serge: oui, oui qu’on n’entend plus parler, qu’on ne le voit plus et effectivement, alors, pourquoi ils cachent sa mort… bon je veux bien que ce soit une icône là-bas, peut-être un peu moins maintenant mais à mon avis, ils pensent que…
  Marianne: pour maintenir le régime en place…
  Serge: oui voilà, ils ont peut-être peur que tout s’écroule et puis…
  Marianne: çà peut déstabiliser.
  Serge: je crois que à Cuba là-bas, si les deux petits diablotins ils sont partis pour se réfugier, c’est bien que y a quand même un gros problème, parce que l’histoire, elle est rigolote mais enfin, je pense que il y a un fond de vérité… quand on voit tous les Cubains qui cherchent asile, qui fuient, ou les équipes Cubaines, tu sais y a eu pas mal d’histoires dans le passé où des sélections d’athlètes Cubains, et entre autre, c’est arrivé chez les boxeurs qui étaient partis faire une tournée aux Etats-Unis, dans le cadre de la préparation, ils ne sont jamais revenus les mecs… et y a eu pas mal de cas comme çà, d’athlètes à Cuba, et ailleurs, dans d’autres pays, en général communistes, au hasard, allez savoir pourquoi… qui, à l’occasion de tournées, ben en profitaient pour prendre la poudre d’escampette et puis se réfugier, demander l’asile, c’est quand même significatif, y a pas de fumée sans feu. Si effectivement il est, il  serait décédé… ils le cachent à mon avis oui pour éviter le chaos, parce que son frère n’a pas du tout l’aura que lui, a, même si bon… chacun a ses opinions… mais enfin il était certainement aimé d’une partie de la population et il avait un charisme, et son frère apparemment il est complètement transparent à côté de lui. Donc l’après Castro, effectivement je pense qu’ils ne savent pas  comment, ils savent pas s’ils vont pouvoir le gérer, et comment… et peut-être bien qu’ils cachent pour çà… bon il est peut-être pas mort non plus mais…
  Marianne: non, il faut pas tuer les gens avant de…
  Serge: non, non… avant d’avoir vendu la peau! Non, çà  n’a rien à voir!

Marianne & Serge — Ceci et cela, partie 2

Диалог 53

  Marianne: en ce moment y a aussi cette histoire que Sarkozi, et puis d’autres personnes politiques, et puis hier, ils ont dit qu’il y a même les présidents de TF1 et France 2 qui ont reçu des lettres de menaces avec des cartouches.
  Serge: ils ont trouvé le coupable! Au hasard, j’aime bien, un militaire.
  Marianne: oui mais enfin, c’est un militaire de réserve.
  Serge: c’est un militaire de réserve? Ah bon, je ne savais pas.
  Marianne: ils ont précisé de réserve, alors soit il était militaire, soit il y était pas, parce que de réserve, tous les hommes qui ont un, qui n’ont pas dépassé l’âge requis, ils sont de réserve hein, s’il arrive un problème…
   Serge: disons qu’on peut être rappelé, mais après tu n’es pas obligé de faire ce qu’on appelle la réserve active, c’est-à-dire que, je pense que c’est pendant cinq ans que tu es tenu de, en cas de mobilisation, des choses comme çà, tu es à nouveau… tu reprends l’uniforme. Je crois que c’est cinq ans si çà n’a pas changé. Mais par contre la réserve active, ce n’est pas obligatoire, c’est-à-dire que tu peux quitter et dire bien moi, non, non je veux plus avoir de contact avec l’institution militaire et… dès qu’ils l’ont arrêté, ils ont donné cette information, donc effectivement ils lancent les informations avant d’avoir été voir un peu plus loin et… à ce moment ils ont dit que c’était un informaticien, il était militaire informaticien dans l’armée voilà et… que ce serait sa femme qui l’aurait dénoncé… voilà. Mais encore, comme on  disait l’autrefois, c’est toujours des mauvaises nouvelles. Tu sais, on avait eu une conversation au sujet des enfants battus… à quelle occasion on avait parlé de çà? Oui à l’occasion du procès d’Outreau je crois.
  Marianne: oui on avait un peu abordé le sujet.
  Serge: voilà, et là, ils ont retrouvé dans… du côté de Millau, un enfant de sept ans qui avait été séquestré par un couple… par ses parents. Pendant sept ans, dans une chambre, y avait pas de fenêtre dans la chambre, y avait juste un matelas, et pas de jeux, rien du tout, pas de jouets, et la seule porte qu’il y avait, elle s’ouvrait que de l’extérieur. Et alors bon les gens vont être mis en examen, j’ai vu les charges, c’est privation de soins et puis abandon moral et matériel d’un mineur, non respect des obligations scolaires, mais enfin, c’est une aberration, c’est secondaire oui, je veux dire, attends, le premier truc c’est mise en danger de la vie d’autrui… en plus ses propres enfants…
  Marianne: je comprends pas qu’on puisse faire des enfants si c’est pour faire çà.
  Serge: Attends, si on peut pas les élever, on n’est pas obligé d’en faire. Y a tellement de moyens d’éviter déjà d’en avoir… y a la contraception, y a l’avortement et après tu peux très bien le… je ne sais plus comment on appelle çà, naître sous X, tu ne reconnais pas l’enfant et puis… c’est une façon de l’abandonner mais enfin, c’est l’abandonner un peu plus, d’une façon un peu plus encadrée, correctement oui si on peut dire puisqu’il sera automatiquement adopté, enfin proposé pour être adopté.
  Marianne: c’est mieux que de séquestrer.
  Serge: voilà, c’est mieux que de faire çà, le gamin il est traumatisé, je sais pas si il pourra surmonter le traumatisme qu’il a eu. Ils pensent qu’il a été aussi maltraité physiquement, y a de grandes chances. Tu ouvres ton journal ou la télévision ou Internet et puis voilà, tu vois çà, sans arrêt… jamais une bonne nouvelle!
  Marianne: oh si tiens, çà me fait rappeler. Enfin, on peut en sourire mais enfin c’est vrai que pour les personnes à qui c’est arrivé, c’était pas marrant du tout. Il y a eu une famille qui a été… enfin, la femme elle a été sous surveillance, c’est des policiers mais c’est des… comment…
  Serge: ah oui la brigade anti-terroriste, c’est çà?
  Marianne: oui c’est la brigade anti-terroriste qui la surveillait parce qu’ils trouvaient louche qu’elle faisait des aller et venues entre son domicile et puis une petite cabane et que elle amenait à manger, il y  avait des déplacements de meubles, je ne sais pas quoi, et puis ils l’ont arrêtée avec d’autres personnes de la famille, ils ont été en garde à vue etc… pendant je ne sais combien de temps. Et puis en fait, ils ont découvert… et en plus arrêté avec cette brigade là, y avait je ne sais combien de… plus d’une centaine de policiers, ils arrivent armés au domicile, ils arrêtent les personnes, alors tu vois le traumatisme des personnes, qu’est-ce qu’on a fait?… et puis en fin de compte, ils se sont aperçu que c’était son chien… donc c’est pas marrant pour eux parce que…
  Serge: faut que je fasse attention quand je vais promener mon chien moi… Et tu as vu aussi là au Mexique, la française qui a vue sa peine commutée? Elle avait été condamnée à 90 ans de prison… elle a trente quatre ans la fille… et  elle avait été condamnée à 90 ans de prison pour…
  Marianne: c’est pas 60?
  Serge: pour enlèvement…non, mais c’était…
  Marianne: 90?
  Serge: oui, 90 ans à l’origine, et là apparemment ils ont fait un geste là-bas au Mexique, ils ont allégé sa peine, elle est condamnée plus qu’à 60 ans de prison. Bon, comme elle a 34 ans, 94 ans je veux dire… bon…
  Marianne: c’est la perpétuité!
  Serge: et là, ils ont demandé… son dernier recours c’est Nicolas sarkozy qui doit faire un voyage au Mexique, et puis bon, il va essayé d’intervenir. D’après ses avocats, y a rien dans son dossier, alors y a aucune preuve, ils ont pas pu mener… la défendre comme ils voulaient, y a aucune preuve de sa culpabilité, et puis de l’autre côté, ils disent apparemment elle est inculpée pour quatre enlèvements, et en fait c’était l’ex femme, l’ex compagne d’un…
  Marianne: d’un mafieux?
  Serge: d’un Mexicain de je ne sais plus quel âge, qui était mouillé là-dedans, dans les enlèvements et tout çà… alors soit disant pour sa défense, elle dit: « oui, je n’étais pas au courant de la vie de mon compagnon! » Elle aurait été accusée d’un enlèvement, elle aurait été impliquée dans un enlèvement en disant, ben moi je n’étais pas au courant des agissements de mon compagnon… je veux bien le croire, mais quatre enlèvements! Bon, si elle a réellement participé aux quatre, parce qu’on peut difficilement nier d’être au courant des activités de son compagnon, toujours est-il que, ils ont commuté sa peine de 90 à 60 ans, comme elle en a 34, çà fait quand même 94 ans, donc si Sarkozy n’arrive pas à faire quelque chose, elle est… elle a pas beaucoup d’espoir et elle va finir sa vie là-bas, en prison…
  Marianne: ben d’après ce que l’on dit, même si elle était rapatriée ici, d’après les accords qu’il y a entre les deux pays, il faudrait qu’elle passe les 60 ans dans une prison ici.
  Serge: Ah, il faudrait qu’elle passe 60 ans ici?
  Marianne: oui! A moins que Sarkozy arrive à… régler le…
  Serge: je sais pas comment il va faire, mais je sais que là-bas, apparemment la loi, elle est très sévère pour çà mais… j’ai entendu ce matin encore, pour l’année là… il y a eu plus de mille meurtres liés à la drogue, enfin le trafique de drogue entre les cartels là-bas et puis les… la police… c’est incroyable, ils en sont même venu à se vouer à une vierge ou une sainte, je ne sais pas quoi parce qu’ils n’arrivent pas à résorber ce problème. Y a des policiers qui sont aussi abattus dans l’exercice de leur fonction parce que c’est vraiment la mafia qui détient tout là-bas… c’est impressionnant, impressionnant ce pays. Enfin il a une frontière commune avec les Etats-Unis, il a une histoire assez ancienne… comment un pays, il peut en arriver là, je ne sais pas, çà me laisse pantois. Dans les pays comme le moyen orient, ce qui les empêche de faire du trafic de drogue, si quelqu’un, il est pris en train de se droguer ou de traficoter avec çà, là-bas il est condamné à mort, carrément, je pense à l’Iran ou des pays comme çà. 9à ne les empêche pas de cultiver un peu de la drogue dans les pays limitrophes et puis d’en exporter et de vivre de çà… et puis, dans d’autres pays, on peut faire un peu ce qu’on veut, y en a d’autres qui légalisent même la drogue, j’ai vu qu’ils avaient lancé sur le marché… ils ont découvert une drogue synthétique, du cannabis synthétique qui serait deux ou trois fois plus nocif que le naturel..
  Marianne: ben je sais pas si tu as entendu, y a quelques… y a un bout de temps, même des politiciens qui avaient dit que le cannabis était moins dangereux que la cigarette et qu’il fallait même légaliser le cannabis et interdire la cigarette, le tabac.
  Serge: de toute façon on va arriver à ce que le cannabis soit moins cher et plus facile à se procurer que la cigarette alors…
  Marianne: donc, puisqu’ils font une guerre au tabac alors donc, qu’est-ce qu’ils veulent, que tout le monde se mette à fumer du cannabis?
  Serge: je sais pas mais çà m’étonnerait moi, que ce soit moins nocif! Y a peut-être moins de dépendance, peut-être mais…
  Marianne: c’est ce que certains ont dit! Cà c’est sûr que j’y crois pas mais c’est ce qui a été dit même à la télé donc… enfin par le biais de la télé… Ah, çà me fait penser aussi, hier j’ai vu une émission, c’était sur un peu tous les criminels puisqu’ils sont même revenus sur celui qui avait essayé de tuer Chirac, on parlait de celui qui avait tiré sur Regan, enfin etc… puis ils ont parlé de sarkozy et puis les autres qui avaient été menacés, et puis il y a un criminologue qui a dit qu’aux Etats-Unis, mais là il faudra se renseigner auprès des Américains, et pis toi t’as une ami qui est Américaine, il faudra lui demander… qu’aux Etats-Unis, il y a beaucoup de personnes qui tournent mal disons, parce que, il y a beaucoup d’interdictions…
  Serge: au pays des libertés? Beaucoup d’interdictions?
  Marianne: alors, il y a une chose, et puis même le présentateur, le journaliste qui menait la discussion, a été étonné puisqu’il lui a fait répéter… ce criminologue a dit qu’aux Etats-Unis il était même interdit de fumer chez soi! Dans certains Etats mais…
  Serge: déjà, tous les Etats…
  Marianne: sont différents oui, les lois sont différentes dans…
  Serge: tous les Etats, mais je sais que y a des Etats…
  Marianne: mais y a certains Etats qui interdiraient même de fumer chez soi.
  Serge: je me demande si la Californie n’est pas un des Etats les plus stricts en matière de…
  Marianne: oui mais chez toi?
  Serge: leur argument c’est que, pour peu que tu sois dans un immeuble, en fait même chez toi, tu arrives à polluer on va dire entre guillemets un peu les alentours, la cage d’escaliers. Je crois que j’ai entendu parler de cette histoire oui que même chez toi…
  Marianne: faudrait demander la confirmation parce que…
  Serge: oui mais…
  Marianne: et comment ils peuvent vérifier? Ils rentrent chez toi?
  Serge: ben oui, la police est en droit de vérifier certaines choses et là je pense que c’est facile de coincer quelqu’un…si c’est vrai, çà va un peu loin quand même…
  Marianne: on va faire appel à tous les Américains, pour tout… dans n’importe quel Etat où vous vivez, est-ce que çà existe?
  Serge: en France j’apprécie…
  Marianne: quand j’ouvre les fenêtres là chez moi, il y a la pollution des voitures qui rentre à l’intérieure,  çà va pas, çà ne me convient pas.
  Serge: mais c’est vrai, tu as raison… dans l’appartement au-dessus de chez moi, juste la pièce au-dessus, c’était la chambre de l’aîné de la famille, ils avaient deux enfants, oui ils avaient un garçon et une fille et à l’époque il avait peut-être… 17, 18 ans, il fumait ses pétards à la fenêtre et puis les mégots, je les retrouvais sur ma fenêtre à moi!
  Marianne: et tu sentais pas l’odeur?
  Serge: si j’avais eu la fenêtre ouverte, oui c’est sûr que j’aurais senti l’odeur puisque les mégots, quand il les balançait, ils étaient plus ou moins éteints et ils finissaient de se consumer sur le rebord de ma fenêtre… mais tu vois que même en fumant chez toi, tu peux enquiquiner les autres à la limite, si on va chercher…
  Marianne: oui puis y a des gens qui fument au bas des immeubles, quand tu rentres à l’intérieure, tu te drogues gratis là. Y en a, ils se cachent, mais ils ont pas besoin de se cacher. Tu rentres, tu sens, bon, on sait ce qu’ils fument hein?
  Serge: tu devrais l’apprendre çà, c’est peut-être pas écrit dans leur constitution?
  Marianne: apprendre quoi?
  Serge: si tu peux fumer chez toi ou pas.
  Marianne: non!
  Serge: ben on a fait le tour de l’actualité là.
  Marianne: oui.
  Serge: enfin vraiment très varié, assez sombre mais très varié!
  Marianne: ben de toute façon, comme tu as dit l’autre fois, quand on parle d’actualité, qu’est-ce que çà peut être!
  Serge: y a guère de bonnes nouvelles.
  Marianne: Ah tiens, jeudi prochain, on a une grève, le 19…Non, c’est pas jeudi prochain, c’est quand? J’ai une semaine d’avance moi, c’est dans deux semaines!
  Serge: oui c’est dans deux semaines, mais… mars, oui une nouvelle grève… oh puis y en aura encore d’autres parce que…
  Marianne: J’ai entendu, on m’a dit une fois, les français sont des grévistes! Ils sont grévistes déjà dans le ventre de leur mère.
  Serge: ben c’est ce que je disais quand je parlais avec mes correspondants aux Etats-Unis, souvent quand j’étais en vacances : « comment ! Encore en vacances! » Je lui disais, ben tu sais en France, soit on est en vacances, soit on est malade à domicile, soit on est en grève. On est rarement au travail, alors çà les faisait rire. Mais c’est un petit peu l’idée qu’ils ont de nous et donc mon ami, d’ailleurs son mari a perdu son emploi cette semaine là, il travaillait dans une boite qui faisait des… qui construit des petits avions, tu sais des petits bimoteurs pour les businessmen, des petits trucs dans ce style… ben ils ont déposé le bilan apparemment, et donc c’est avec elle que je discutais de çà et son mari lui, en fait, il avait quatorze jours de vacances par an! Tu proposes çà aux Français! Mais là c’est la grève illimitée pendant deux ans! Si jamais on touche à nos… je sais pas, c’est cinq semaines dans le privé? Officiellement cinq semaines de vacances, je crois?
  Marianne: je crois.
  Serge: tu as vu quand il a fallu retoucher aux trente cinq heures, le tollé alors…
  Marianne: mais çà devrait être plus souple et plus libre pour le travail le dimanche. C’est pareil, y en a qui aimerait bien travailler le dimanche.
  Serge: j’aimerais bien avoir plus de vacances, c’est vrai, tu as raison, il faudrait que ce soit plus libre! Ceux qui veulent prendre de six mois de vacances, ils devraient avoir le droit après tout!
  Marianne: vacances payées, pendant six mois?
  Serge: ben, oui de préférence. Bon, si c’est pas possible, je veux bien me contenter de 90 pour cent de mon salaire.
  Marianne: y a encore une autre chose, tu sais que dans une manifestation, avec les grévistes, y a les meneurs qui sont là pour booster un peu les troupes! Et puis il est là, à leur parler et il dit: «  vous voulez du pain? OUI! Vous voulez une augmentation de salaire? OUI! Vous voulez du travail? C’EST LA LUTTE FINALE!!!
  Serge: qu’est-ce qu’ils vont pensez de nous les gens qui vont écouter le podcast? Tu vois…
  Marianne: faut rigoler!
  Serge: on a quand même gardé notre sens de l’humour même si…
  Marianne: je crois qu’il faut hein?
  Serge: sur ce… çà va être le mot de la fin je pense.
  Marianne: oui ben je réponds  pas autre chose pour améliorer un peu l’image du pays, mais je crois que çà prendra encore un peu de temps mais on essayera d’améliorer un peu les choses la prochaine fois.
  Serge: sur ce, bonne fin de journée et puis…
  Marianne: et toi, fini bien tes vacances…
  Serge: oui merci, et ben oui çà se termine et puis jeudi prochain, en route pour un autre… une autre conversation…
  Marianne: d’accord!
  Serge: en espérant qu’on va trouver un sujet plus précis, mais c’était intéressant de parler de tout et de rien!
  Marianne: très bien, donc…
  Serge: ok
  Marianne: au revoir Serge!
  Serge: bonne soirée et à très bientôt!
  Marianne: merci, à toi aussi.
  Serge: bye, bye Marianne.
  Marianne: bye

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