«Français LingQ Intermédiaire» 63-64-65-66

Serge & Marianne — Nomination à l’OTAN, partie 1

Диалог 63

  Marianne: Salut Serge
  Serge: Salut Marianne
  Marianne: Comment tu vas?
  Serge: Bien puisque nous sommes en week-end grâce à… au 8 mai
  Marianne: C’est ça.
  Serge: Ca va être un week-end de trois jours donc ça va être bien agréable, hormis le temps qui ne s’annonce pas très…
  Marianne: Oh, pourtant il fait beau.
  Serge: Pour l’instant, mais il ne s’annonce pas super génial mais enfin on fera avec. Ce n’est pas grave.
  Marianne: Oh, j’espère qu’il va être bien quand même pour le week-end.
  Serge: Ah bien écoute, la météo n’est pas très très optimiste. Maintenant, est-ce qu’on peut lui faire confiance, ce n’est pas évident.
  Marianne: On verra.
  Serge: On verra. On prendra ce que le ciel nous amènera.
  Marianne: Oui, s’il va nous tomber sur la tête ou pas.
  Serge: Voilà. Oui, c’est vrai qu’en tant que français et gaulois même d’origine, c’est ce qu’on peut craindre, nous, que le ciel nous tombe sur la tête.
  Marianne: Alors, quoi de neuf?
  Serge: Eh bien, quoi de neuf? J’ai un petit peu de nouvelles au sujet de ma possible future affectation.
  Marianne: Ah!
  Serge: Oui.
  Marianne: Ca y est?
  Serge: Parce que… il y a quelques temps, on avait rempli des fiches. Ils avaient demandé à tous les militaires qui avaient un niveau d’anglais suffisant
  Marianne: Oui?
  Serge: De… s’ils étaient intéressés pour… dans le cadre de la… du retour officiel de la France dans l’Otan puisque c’était le programme de Sarkozy et donc apparemment les choses… ça devait être au mois d’avril, je crois. D’ailleurs c’était à Strasbourg non? Ce n’est pas quand Barack Obama est venu à Strasbourg? Je sais qu’il y a avait eu des…
  Marianne: Il a dû en parler.
  Serge: C’était à ce moment là que ça a été fait officiellement mais en fait, on n’a jamais quitté l’Otan, vraiment. On participait toujours mais on avait quitté la partie commandement, c’est à dire que…
  Marianne: Oui.
  Serge: On s’était un petit peu… le général De Gaulle…
  Marianne: ne voulait plus des américains, oui.
  Serge: Oui, c’est le général De Gaulle qui avait voulu ça et puis on revient un petit peu en arrière puisque c’est vrai qu’en pratique on participait. On fournit des troupes à l’Otan donc pourquoi on n’aurait pas eu des commandements? Donc, dans ce cadre là, la France va devoir assumer des commandements de quartiers généraux pour la… entre autres la conduite des opérations, pour le soutien des troupes dans le cadre de forces d’intervention dans le cadre de l’Otan. Et, à ce titre, ils ont besoin d’honorer des postes dans beaucoup de pays dans le monde.
  Marianne: Ah! Ca marche pour toi?
  Serge: Ben, dans mon cas, apparemment la destination qui serait retenue ce serait Norfolk.
  Marianne: Ah!
  Serge: En Virginie, voilà.
  Marianne: Très bien.
  Serge: Parce qu’il y avait plein de postes enfin, plein de postes… il y avait des postes en Italie, en Allemagne, en Grèce, en Turquie, en Norvège, au Danemark, enfin tous les pays impliqués dans l’Otan, beaucoup de pays impliqués dans l’Otan. Et, bon je ne te cache pas qu’en Europe, ça ne m’aurait pas dérangé non plus mais Norfolk, aux Etats-Unis, c’est même…
  Marianne: C’était la préférence, oui.
  Serge: Oui, c’était… J’avais quand même cette préférence et ça tombe bien puisque, si ça se fait, ce sera Norfolk pas autre chose. Et donc cette semaine, j’ai eu à… j’étais pas mal occupé parce que ç’a demande à remplir beaucoup de paperasseries administratives parce que il y a des enquêtes de sécurité faites sur le personnel.
  Marianne: Oui, c’est sûr.
  Serge: Voilà, on est tenu quand même au secret, à la discrétion donc il y a des enquêtes donc il y a ce genre de paperasseries à faire. Il faut faire tous les passeports, il faut faire… qu’est ce qu’il y a? Il faut voir si sur le plan médical, on est… il n’y a pas de restrictions. Qu’est ce qu’il y a d’autre? Il faut avoir un bon dossier militaire, je parle du point de vu notations, c’est à dire il ne faut pas… il faut être bien noté. Voilà, il y a un tas de choses et passé tous ces obstacles, ça continue. Donc moi, j’ai déjà passé ces premiers là et la prochaine phase, c’est le mois prochain, début juin, le 2-3-4 juin, je crois que c’est dans ces eaux-là.
  Marianne: Oui.
  Serge: Je dois retourné dans un centre de langues militaires qui, pour nous, sera à Vaurs, à côté de Bourges pour te situer un petit peu, où il vont faire une évaluation de notre anglais bien qu’on ait déjà un niveau qu’on a passé avec des examens militaires. On a passé un niveau enfin moi, j’avais passé le Toeic en l’occurrence, qui m’a donné une équivalence militaire. Mais, bon ils veulent… je pense parce que c’est quand même du vocabulaire spécifique en ambassade. On va travailler avec des étrangers, d’autres gens… bon, de la France mais d’autres armes mais beaucoup d’étrangers et bien sûr la langue officielle, c’est l’anglais donc quel que soit la destination, ce qui vont travailler en Italie, il faut qu’ils aient un niveau d’anglais. On ne leur demande pas de parler italien, on leur demande de parler anglais parce que c’est l’Otan. Donc, on va être évalué là-dessus mais je pense ce sera… j’ai lu un petit peu les modalités du test, comment il va se passer. Bon, il y aura une partie écrite, une partie de compréhension orale et il y aura aussi un entretien avec deux personnes qui seront en principe un professeur d’anglais alors, ce qui me gêne un peu, c’est que ce sera… enfin ce qui me gêne un peu, non même pas, mais ce sera en principe… ce ne sera pas forcément un natif, je crois que ce sera un français qui est prof d’anglais.
  Marianne: Ah bon?
  Serge: Oui, oui parce qu’ils n’ont pas assez, je crois, de profs qui sont natifs de… d’un pays anglo-saxons. Bon, ce sera peut-être le cas mais ça, ce n’est pas sûr du tout. Et puis si, j’aurais un entretien avec un officier qui, là aussi, ce sera peut-être bien aussi un officier français mais qui est, bon en principe, qui a un très très bon niveau en anglais en théorie et là donc, ce sera plus spécifique sur du, je pense, du vocabulaire militaire et ça ce n’est pas vraiment ma tasse de thé donc c’est le petit point qui va me gêner un peu mais bon, ce n’est pas…
  Marianne: Ou alors, d’ici le 2-3 juin, il faudra apprendre un peu plus de vocabulaire concernant ce domaine.
  Serge: Bien, tout à fait et c’est ce que j’ai prévu. Ce qui fait que, à priori, les prochains jeudis je ne pense pas qu’on fera des… je verrai où j’en suis dans mon programme parce que je vais me faire un petit programme. Peut-être que je ne pourrais pas faire de discussions en français. Je vais accès les trucs sur le…tous les points que j’ai à…
  Marianne: Oui, bien sûr.
  Serge: à LingQ. Je les utiliserais, je pense,  pour des discussions en tête à tête ou des… voilà, ou alors s’il y a un sujet qui est un petit peu en relation avec la technique, l’armée ou je ne sais pas, je verrais. Et voilà. Je vais… et puis, je vais me remettre un petit peu la grammaire parce qu’ils nous ont demandé quand même de faire un effort là-dessus. Il fallait la prononciation, enfin tout en fait. Il faudrait tout faire mais je ne peux pas en un mois, oui même pas un mois, moins d’un mois tout rattrapé donc je vais…
  Marianne: Non, mais enfin tu feras le maximum et puis…
  Serge: Voilà. Je vais essayer d’acquérir un peu de vocabulaire vraiment relatif à l’armée, ne serais-ce que les grades parce que c’est un truc… je n’ai jamais appris les grades dans les pays étrangers puisque ça ne m’intéressais pas spécialement.
  Marianne: Oui, c’est différent par rapport à l’armée française.
  Serge: Voilà et les façons de se présenter. Dans le milieu militaire, tu sais, on est un petit peu rigide. On ne dit pas bonjour comme les autres. On ne le dit pas comme, par exemple, dans l’éducation nationale. Je ne pense pas.
  Marianne: Non.
  Serge: Voilà, donc j’ai un petit… genre de vocabulaire, je pense oui, qu’il faudrait que j’essaye d’apprendre un petit peu et voilà. Et après, en supposant que cette étape soit positive, au mois de juin, on va être pris parce que assez souvent, entre autres, pour… dans le cadre de… quand tu appartient à l’Otan, quand tu travailles pour l’Otan, tu as des tenues spéciales, des tenues militaires un peu spéciales qui sont des tenues qu’on porte comme on dit sur les théâtres d’opérations c’est à dire, c’est des tenues de combat mais un peu particulières adaptées aux situations même si on ne se retrouve pas sur un territoire en guerre, on adopte ce genre de tenues pour… bon, parce que voilà, dans l’armée, on est un petit peu rigide, c’est comme ça, bref. Et après, en fin de mois de juin, on aura une semaine de stage pour un petit peu… voir un petit peu ce que c’est que l’Otan parce qu’on n’a pas non plus, nous, l’habitude de travailler vraiment dans l’Otan en tant que français et puis on aura après une journée de… sur la vie dans le pays où on sera affecté.
  Marianne: Oui.
  Serge: Donc, je pense que là, ils vont faire par affectation et il y aura des gens qui vont nous parler un petit peu de la vie de tous les jours, enfin les…  ce qu’on peut faire, ce qu’on ne peut pas faire, les coutumes, enfin ce genre de choses. Tu vois, ceux qui vont, par exemple en Turquie, je pense qu’ils vont leur parler un petit peu de la… du fait que c’est un pays musulman en majorité donc il y a des choses parce qu’on y va…
  Marianne: Des règles à respecter.
  Serge: Voilà, et puis comme on y va avec la famille, en principe les épouses, il y a… c’est vrai qu’il y a des choses peut-être qui faut respecter. Aux Etats-Unis, ce sera peut-être moins strict mais il y a aussi des règles après tout de savoir-vivre et puis, ils voient les choses peut-être différemment donc voilà, on aura ce genre de choses. Et, donc moi enfin, je pense que l’étape essentielle sera surtout l’anglais. Et après, à priori si c’est positif, donc j’ai de grandes chances d’être sélectionner bon, je touche du bois parce que…
  Marianne: Je touche avec toi!
  Serge: Voilà, merci. Donc, comme on dit nous, tant, pour rester poli, tant qu’on n’a pas les fesses dans l’avion on estime qu’on n’est toujours pas parti.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et, à priori, la mise en place, ça se ferait probablement fin août.
  Marianne: Oui.
  Serge: Alors, est-ce que les familles viendront directement avec, je ne sais pas.
  Marianne: Peut-être après.
  Serge: Voilà.
  Marianne: En général, les militaires se déplacent en premier puis les familles suivent.
  Serge: Oui, parce qu’il faut quand même voir pour l’accueil là-bas.
  Marianne: Oui.
  Serge: Il faut avoir un logement qui, en principe, est un logement de fonction et puis…
  Marianne: Deux, trois mois après ça suit… la famille suit.
  Serge: Il y aura un tas de… tu sais, plein de choses à faire et donc, on a des congés à donner à notre loyer. En principe on ne part pas avec ses meubles puisque là-bas on est logé dans des… en principe, dans des logements meublés. Donc, on a droit à un certain nombre de choses qu’on peut emmener. On a un certain cubage autorisé donc le reste des meubles, il faut tout mettre dans des garde-meubles, enfin voilà.
  Marianne: Oui.
  Serge: Il a beaucoup de choses d’administration à faire, ce qui fait qu’il faut s’adapter. On ne peut pas… donc, ça voilà, ce sont les news de la semaine et donc j’ai vraiment été très très occupé mais que par de…pour de la paperasse parce que c’est très long. Il faut faire beaucoup de bureau, il y a des choses qui sont flous parce que c’est une mise en place… le président Sarkozy, il a décidé d’aller très très vite donc voilà. On aurait tendance un peu à mettre la charrue avant les bœufs et des fois les gens qui sont chargés de traiter les dossiers, bien ils n’ont pas toutes les données donc, ils ne savent pas trop comment faire et voilà, surtout que c’est une mise en place. C’est pas… ce ne sont pas des postes qui sont… qui existent depuis longtemps donc… c’est des postes qui sont créés et donc il faut tout faire. Il faut… ce n’est pas simple quoi, voilà.
  Marianne: Mais ta femme, elle travaille ici?
  Serge: Oui, oui. Elle travaille et bien, de toute façon, comme en principe ce sont des affectations de trois ans au maximum dans ce genre de situations, de postes. Les familles suivent. D’ailleurs, ils nous demandent au départ. On fait une lettre manuscrite, une demande officielle auprès du ministre de la défense. Et dedans, on doit spécifier eh bien, nos motivations, et après on doit aussi spécifier les… ce qu’on compte faire de la famille, c’est à dire si notre famille va suivre ou si on compte y aller seul parce que au vu de ça bien eux, ils ont des dispositions à prendre pour les logements. Et moi, on en a… j’en ai discuté avec ma femme et oui, elle compte venir. Donc, elle sera obligée de démissionner, voilà. Justement on se posait la question, est-ce que… parce que actuellement, quand un militaire est muté, en France hein, et que sa femme quitte son emploi, elle a droit au chômage à partir du moment où elle suit son mari pour cause de mutation. La différence ici, c’est que je suis muté dans un pays étranger et là, la législation change peut-être et elle n’aura peut-être pas droit au chômage. Mais bon voilà, il faut faire des choix et voilà, on fait le choix parce que ce n’est pas évident, quand tu sais que tu pars quatre mois, six mois, un an…

Serge & Marianne — Nomination à l’OTAN, partie 2

Диалог 64

  Marianne: Oui, mais là trois ans, c’est quand même…
  Serge: Trois ans, ça fait quand même long alors il faudrait qu’elle vienne me voir régulièrement ou que moi, je vienne et après, j’ai vu les prix des billets d’avion, ça
  Marianne: Ce n’est pas donné.
  Serge: Ça refroidit un peu.
  Marianne: Oui, largement.
  Serge: Oui, ça calme les ardeurs donc on a plutôt intérêt à ce que… et puis bon, j’aurais bien envie qu’elle vienne avec moi et je voudrais mettre à profit ce séjour pour que… bien, qu’on en reste pas à Norfolk, qu’on visite, qu’on profite d’être sur place, qu’on voit un petit peu bien le pays parce qu’il y a de quoi faire, je suppose. Enfin je suppose, j’en suis sûr même.
  Marianne: Oui, ça c’est sûr et certain même. Et bien, bonne nouvelle!
  Serge: Bien oui, bonne nouvelle mais si ça ne se faisait pas, je pense que…
  Marianne: Eh bien…
  Serge: …si ce n’est pas à la hauteur de mes espoirs et ça risque d’être une grosse grosse déception, je vais peut-être jamais m’en relever. Non, je ne sais pas, non.
  Marianne: Eh bien, on verra. Déjà, apparemment ça se fait sur Norfolk et puis la dernière fois, tu m’avais parlé que c’était l’endroit que tu préférais donc on va continuer à espérer jusqu’à… jusqu’au mois de juin.
  Serge: Et le deuxième point positif, c’est que une des personnes avec qui j’ai dû travailler là, pour constituer le dossier sur le plan de la sécurité, il avait besoin d’informations complémentaires pour ce dossier. Il a… donc, il a contacté à Paris, je crois que c’était un lieutenant, qui traite justement, enfin qui gère tous les gens qui sont en représentation française à l’étranger, voilà le terme exacte. Ça veut dire que ce soit à l’Otan, les ambassades, les… tu vois, différentes choses. On appelle ça comme ça. Et, en parlant de Norfolk, il a dit « mais, de toute façon là-bas, ce sont des postes qui étaient à la marine avant et que l’armée de l’air a récupéré donc ce sont vraiment des postes réservés pour l’armée de l’air française, d’accord? Donc, il a dit les gens qui sont sur la liste, c’est… s’ils ne sont pas de l’armée de l’air, ils… ce n’est pas pour Norfolk qu’ils concourent, hein et il n’y a que… voilà, que l’armée de l’air et on n’est trois et je suis le seul dans ma spécialité à ce poste là. Après, il y a deux officiers avec moi. Donc, ça peut vouloir dire que… bien que voilà, les noms sont déjà décidés puis qu’en fait le test d’anglais sera… ce sera plus une… je ne dirais pas une formalité mais ce ne sera pas d’une importante capitale. Disons que ce serait… c’est le moyen de voir si par exemple la personne, elle a eu sa qualification en anglais il y a quelques années et puis n’a jamais pratiqué et à ce moment-là, ils vont s’apercevoir que bien, qu’il n’a plus vraiment le niveau. Moi, ce n’est pas mon cas puisque je continue.
  Marianne: Bien, tu pratiques tous le temps.
  Serge: Je n’ai fait que travailler l’anglais tous les jours donc, en tout cas, je n’ai pas baissé. Je ne me suis peut-être pas amélioré mais je ne pense pas avoir baissé de niveau donc voilà, c’est pour ça que je suis assez confiant et, pour ce qui est de la partie anglais militaire, on va dire je…
  Marianne: Tu vas travailler là-dessus.
  Serge: Voilà. Je vais le travailler et au pire, je leur dirais mais vous savez, j’ai deux mois pour rattraper le temps perdu, je…
  Marianne: Puis, ça s’acquiert après.
  Serge: Voilà, ça s’acquiert…
  Marianne: Sur le terrain.
  Serge: Sur le terrain, voilà donc heu. Ce n’est pas dramatique.
  Marianne: C’est quoi ton grade, toi dans l’armée?
  Serge: Je suis adjudant chef. Alors en anglais, enfin pas en anglais en américain, en anglais-américain c’est non-commissioned officer parce qu’il n’y a pas d’équivalent de ce grade là dans l’armée de l’air américaine. Par contre, il y en a … il y a une équivalence en… dans la RAF, c’est warrant officer ou quelque chose comme ça donc, voilà.
  Marianne: Mais…
  Serge: Oui?
  Marianne: Oui…
  Serge: Non, non. Vas-y, je…
  Marianne: Non, je changeais un peu donc vas-y si tu veux.
  Serge: Bien non, je disais que je… à partir du moment où moi, je vais postuler pour Norfolk aux Etats-Unis, je… bien, je… j’adopterais les équivalences de grades par rapport à l’armée de l’air américaine, voilà.
  Marianne: Oui.
  Serge: Ça me parait logique. Et puis après, bien écoute ils diront ce qu’ils veulent hein. Moi, je… voilà.
  Marianne: C’est impeccable. Je vais croiser les doigts. Quand est-ce que tu auras le résultat, quand tu seras sûr?
  Serge: Alors écoute, le test d’anglais, il y a… ils ont ceindé en deux groupes parce qu’on sera quand même deux groupes de vingt-cinq, je crois et donc le mardi matin, il y a un groupe qui va passer l’oral
  Marianne: Début juin, tu parles?
  Serge: Voilà, le deux. C’est le deux, je crois.
  Marianne: Oui.
  Serge: Le trois juin, c’est le matin, c’est le deuxième groupe qui passera l’oral.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et le trois juin après-midi, c’est le total des deux groupes qui vont passer l’écrit puisque là, ce sera dans une salle où il n’y a pas besoin de beaucoup d’examinateurs. Voilà, donc pour certain ça va se faire en une journée. Pour d’autres, deux journées. Et après, les résultats doivent être terminés pour le vendredi c’est à dire que le jeudi et le vendredi, les gens qui… je ne sais pas si ce sera des jurys puisque c’est peut-être pas si rigide mais ils vont devoir corriger, donner leur avis et puis il faudra à ce moment-là donner une réponse. Donc, à mon avis, le vendredi on devrait savoir, s’il nous le divulgue bien sûr, qui… si les gens sont pris, s’il y en a qui ne sont pas pris, si tous le monde est pris, si on a  tous gagné, enfin bref, voilà. Donc là, à priori, …donc si après, on s’aperçoit qu’on est convoqué pour la deuxième partie, ça veut dire que c’est bon quoi.
  Marianne: Oui.
  Serge: Ils ne vont pas nous donner un paquetage… c’est un truc très… c’est une procédure très lourde. Ça… il faut envoyer encore des gens à Paris parce que c’est un paquetage particulier. C’est un centre à Paris qui les fait, à Ruel Malmaison, je crois. Et donc ils ne vont pas envoyer des gens comme ça, pour le plaisir, pour dire après «oh bien non, finalement, vous n’êtes pas pris. Rendez-nous tout ça.»
  Marianne: Non, ça m’étonnerais qu’ils fassent… qu’ils dépensent de l’argent pour rien.
  Serge: Voilà, tout à fait. Donc je pense que le vendredi, donc ce doit être le cinq, les noms seront connus donc dans la semaine qui suit, puisque c’est déjà la semaine qui suit où on va commencer à les percevoir ces fameux paquetages particuliers. Les noms vont arriver à ce moment-là, on saura peut-être même le vendredi. On saura déjà le résultat, peut-être. Donc, je pense la première semaine de juin, le cinq, je pense que je saurai, je pense la réponse que j’aurai sera définitive quoi, qu’elle soit positive ou négative. Ce sera la réponse définitive.
  Marianne: Ok.
  Serge: Voilà. Donc soit je saute de joie au plafond, soit j’accroche une corde à une poutre et puis je verrai pour la suite.
  Marianne: On va croiser les doigts.
  Serge: Oui. Si j’en parle à ma belle-mère, elle va encore m’envoyer une photo de Sainte je ne sais pas qui, de Sainte Rita ou quelque chose comme çà. «Ça va vous porter bonheur!». Oui, oui, ce n’est pas elle qui va répondre aux questions en anglais à ma place hein, Sainte Rita. A chaque fois, elle me fait le coup. J’avais passé un examen une année, je ne sais plus quoi, elle m’avait dit… elle avait dit donc à ma femme, à sa fille «oui, tu lui donneras la photo de Sainte Rita. Tu lui diras qu’il l’a garde sur lui, dans son portefeuille mais sur lui. Ça va lui porter bonheur.» Oui, bien sûr, alors je l’ai fait pour lui faire plaisir et puis je n’ai pas eu mon examen.
  Marianne: Oh! Mais c’est parce que tu ne croyais pas.
  Serge: Oui, ça doit être ça. Mais donc, comme là, même si elle me l’a donne je n’y croirais pas non plus, donc… C’est même pas la peine qu’elle se donne la peine de m’envoyer une photo de Sainte Rita.
  Marianne: Tu croiras en toi.
  Serge: Oui. Il faut croire en soi, d’abord, avant tout, ne pas croire aux… enfin voilà.
  Marianne: Eh, bien!
  Serge: Donc ce mois de juin, je te dis, je vais peut-être mettre un petit peu entre parenthèses certaines choses. Je vais… pour me concentrer à ça, je vais…
  Marianne: Oui, c’est important.
  Serge: C’est pareil, je ne vais pas téléchar… étudier de nouveaux contenus, de nouveaux textes sur… dans la bibliothèque. Je vais plutôt… j’ai récupéré quelques tests militaires, tu sais, des annales des années d’avant… étudier ça. Je vais essayer de travailler un petit peu le vocabulaire, et puis après je vais essayer de faire plus d’oral dans des situations, tu sais, d’un entretien un petit peu formel et puis voilà. Je pense que ce sera plus…
  Marianne: Ouah! Que de nouvelles! En une semaine, ça évolue vite. Alors là, ça va…
  Serge: Oui, oui. Je suis surpris que ça se précipite comme ça mais bon. Je te dis, apparemment, ils veulent vraiment tout de suite occuper les postes. Ils veulent que les choses aillent vite apparemment donc ils mettent les moyens et puis du coup bien, ça va assez vite. Tant mieux puisque l’attente… c’est toujours l’attente qui est le pire dans cette situation. Tu préfères toujours avoir une réponse, qu’elle soit positive ou négative mais…
  Marianne: Mais assez vite, oui.
  Serge: Voilà, c’est essentiel. Sinon, tu rumines, tu… ce n’est pas très bon.
  Marianne: Oui. Bien, tu sais moi, l’examen que j’ai passé…j’ai envoyé le courrier à l’école bon ben, vu que c’est par mail, c’est par courrier donc le temps que ça arrive aux Etats-Unis, qu’ils corrigent, qu’ils me renvoient, c’est assez long. Là, ça fait déjà deux semaines que je l’ai envoyé donc… bon, j’essaye de me consacrer… de continuer mes autres études et puis de ne pas d’y penser parce que la première fois oh là, là, je m’en faisais mais bon, ça ne sert à rien. J’attends.
  Serge: Oui.
  Marianne: Mais, il y a quelques jours, j’ai quand même regardé sur le site si jamais ça avait déjà été corrigé.
  Serge: Ah oui. On ne se refait pas hein. C’est normal, remarque, c’est normal. Quand tu t’es investi dans quelque chose, tu … cette attente après, c’est…
  Marianne: Donc, j’ai regardé sur le site. Enfin, j’ai regardé plusieurs fois sur le site parce que…
  Serge: Oui, et alors?
  Marianne: Puis, il y a deux, trois jours, ça a été corrigé. Donc, j’ai le résultat, enfin j’ai la note. Mais maintenant, j’attends le courrier parce que ils l’ont corrigé mais j’attends de recevoir parce que…
  Serge: Mais d’après la note?
  Marianne: J’ai 84 donc ce qui fait que…
  Serge: Ce qui fait 70, tu m’avais dit?
  Marianne: Non, 70 c’est le minimum pour passer.
  Serge: Oui, bien donc c’est bon?
  Marianne: Donc c’est bon.
  Serge: Bien voilà.
  Marianne: Ouf! Donc déjà, ça m’a soulagé. J’ai passé. Maintenant, bien j’attends le courrier avec ma lettre que j’ai faite et puis ce que j’ai fait comme erreurs, analyser et tout ça.
  Serge: D’accord.
  Marianne: Mais enfin, au moins je sais la note et je peux passer à autre chose avec plus de soulagement.
  Serge: Bien, oui.
  Marianne: Parce que l’écrit, vraiment c’est… bon, c’est un peu plus stressant quand même parce que…
  Serge: Oui.
  Marianne: Bon, ça va mieux quand même. Maintenant j’attends pour savoir qu’est-ce que j’ai fait comme erreurs.
  Serge: Oui bon, bien ça c’est…
  Marianne: Mais déjà, j’ai le résultat, c’est bon.
  Serge: Bien voilà.
  Marianne: Oui.
  Serge: Alors, c’est génial alors.
  Marianne: Oui.

Serge & Marianne — Nomination à l’OTAN, partie 3

Диалог 65

  Marianne: Hey, tu… je reviens sur ton sujet. Tu connais les grades de l’armée aux Etats-Unis?
  Serge: Disons que…
  Marianne: Parce que tu peux les trouver sur internet.
  Serge: Je les ai mais je viens de te dire que j’aime même mieux. J’ai les grades de toutes les armées, de tous les pays membres de l’Otan alors inutile de dire que c’est absolument impossible à…. parce que quand tu apprends un grade, ce n’est pas seulement un grade qu’il faut apprendre, c’est l’insigne qui lui correspond.
  Marianne: Oui.
  Serge: Alors de tous les pays, on est… c’est absolument impossible à se souvenir. Le seul moyen, c’est si tu travailles toujours avec les mêmes personnes du même grade, à force tu vas savoir mais là, je peux t’en avouer des pages entières, sachant que dans chaque arme… parce que dans une armée d’un pays, en général il y a une armée de l’air, une marine et une armée de terre. En général, parce qu’il y a des pays qui n’ont pas de marine ou qui n’a pas l’armée de l’air parce qu’ils sont trop petits. Et, en général, les grades ça va de… il y a beaucoup de grades, on va dire, donc c’est quasiment impossible de se souvenir de tout et déjà pourquoi apprendre des grades sans savoir si je vais travailler avec ces gens-là. Si, je peux apprendre aux Etats-Unis mais eux, c’est assez compliqué. Ils ont…déjà, il y a peu d’équivalence, en tout cas chez les sous-officiers et ils ont des… comment dire, c’est un peu plus détaillé. Ils font la différence entre un sous-officier qui travaille sur avion ou un sous-officier qui ne travaille pas sur avion. Ca fait deux grades différents, alors que nous, c’est… on a un grade et après c’est la spécialité qui fait que tu travailles sur avion ou tu ne travailles pas sur avion ou tu as un autre métier. Le grade à la base est le même. Eux, non il y a des différences entre les navigants, non-navigants, tu vois. Voilà, et ça à la limite, je vais attendre de savoir si j’ai le poste et après, je pense que c’est des questions qu’on peut poser en disant dans quelle… quels types de personnes on va travailler, quels grades, ce sera de quelle arme parce que suivant les armes, les appellations sont différentes.
  Marianne: Oui
  Serge: Moi, par exemple, je peux dire que dans l’armée française, je connais très très peu les grades de la marine qui sont… la marine, c’est un corps particulier parce que la marine, on appelle ça la Royale. C’est un… c’est une arme qui est très très ancienne qui avait une tradition… qui a beaucoup de traditions en tous cas en France, je ne sais pas dans les autres marines mais, en France, il y a beaucoup de traditions dans cette arme. Ils sont… c’est très très spécial de travailler avec des marins.
  Marianne: Oui.
  Serge: Ils ont… oui, c’est… et donc, je ne connais pas… si, je connais comme ça les grades mais il y a certains moments, je ne sais pas comment on appelle… ils ont des différentes appellations, c’est à dire qu’ils appellent… c’est à dira que le commandant d’un bateau, tu l’appelles toujours commandant. Il… pourtant, il peut porter des gallons de… qui sont équivalents à des gallons de lieutenant ou alors il peut porter des gallons de colonel. Par exemple, le commandant du Charles de Gaulle, c’est… il a cinq barrettes, comme on dit, c’est colonel c’est à dire au-dessus… après, c’est général. Mais un… le… celui qui commande un bateau, une petite frégate, hein et bien lui, il va être… il aura des gallons de commandant si tu veux. On lui dit à lui aussi commandant, comme on dira commandant au colonel. Donc tu vois, alors ils ont une tradition lors déjà, tu sais dans la marine, je ne les connais pas bien alors à fortiori dans les autres armes…
  Marianne: Mais même dans l’armée de terre parce que suivant les armes, oh je ne sais plus exactement si c’est lieutenant ou je ne sais quoi, mais
  Serge: Il y a quelques différences
  Marianne: Je crois que c’est l’infanterie de marine comparé à la cavalerie, ou quelque chose comme ça, il y a deux gallons qui sont dorés dans une arme et qui sont exactement au même grade mais qui sont argentés dans l’autre arme.
  Serge: Oui, mais ça existe… oui, et tu sais comment on fait la différence? Il suffit de… pour savoir si…la couleur, il suffit que tu regardes la couleur des boutons de la veste. En fait, les gallons sont de la couleur opposée aux boutons de la veste parce qu’on peut avoir des boutons couleur argent ou des boutons couleur… c’est complètement cul-cul, hein mais ça c’est… et donc, suivant la couleur des boutons, la couleur des grades changent mais, effectivement, tu as raison le nombre de gallons reste le même. Il y a toujours pour un lieutenant, il y a…
  Marianne: Il y a des erreurs même dans l’armée française. Il y en a certains qui voient… si c’est doré, ils disent c’est tel grade. Oui, mais suivant l’arme, c’est autre chose.
  Serge: Et puis, il y a des appellations différentes, effectivement.
  Marianne: Il y a sergent et maréchal des logis.
  Serge: Oui, alors ça, voilà.
  Marianne: Sergent dans l’armée de terre et puis maréchal… attend, non. C’est…
  Serge: Non, l’inverse.
  Marianne: Sergent, c’est dans l’infanterie de marine et puis maréchal des logis, c’est dans la cavalerie, je crois.
  Serge: Oui et aussi dans la gendarmerie.
  Marianne: Ah bon?
  Serge: Voilà, oui. Et puis nous, dans l’armée de l’air, c’est sergent voilà. Donc, c’est vrai qu’il y a des appellations différentes.
  Marianne: Donc, dans l’armée de l’air et l’infanterie, c’est pareil.
  Serge: Oui, alors tu dis ça à un gars de l’infanterie et tu dis ça à un gars de l’armée de l’air, il va te voler dans les plumes.
  Marianne: Oui, c’est le cas de le dire.
  Serge: De la même façon que nous, dans l’armée de l’air, pour nous quelqu’un qui appartient à l’armée de l’air on appelle ça un biffin. C’est une très très grosse erreur, il ne faut surtout pas leur dire ça. Parce qu’effectivement, l’armée de terre, il y a la cavalerie, il y a les blindés, il y a les transmissions…
  Marianne: Les marsouins…
  Serge: Voilà, et eux, il ne faut pas leur dire biffins parce que, pour eux, le biffin c’est le fantassin, c’est à dire, c’est une arme dans l’armée de terre et ils se vexent très facilement, voilà.
  Marianne: Tu sais, l’infanterie de marine et la marine ne vont pas tellement ensemble et puis alors la cavalerie…
  Serge: Je sais parce que l’infanterie de marine, ça n’appartient pas à la marine.
  Marianne: Non, c’est l’armée de terre.
  Serge: C’est l’armée de terre. Mon frère, il est colonel dans l’infanterie de marine donc je…
  Marianne: Et ils ne s’entendent pas vraiment avec la marine.
  Serge: Euh, oui. Enfin, ils n’ont spécialement d’atomes crochus.
  Marianne: Non.
  Serge: Personne ne s’entend avec la marine, je vais te dire. Ils sont trop particuliers.
  Marianne: Oh, la cavalerie est spéciale aussi, hein. La marine, c’est un peu… je dirais que c’est pire mais la cavalerie, c’est aussi spéciale.
  Serge: Parce que chaque arme a ses traditions et dans chaque arme…
  Marianne: Bien, la cavalerie… enfin, la marine et la cavarelerie, ils ont gardés leurs traditions anciennes qui datent du temps de Napoléon ou de je ne sais quand.
  Serge: Oui, la cavalerie, ils sont… ils chargent encore au sabre à l’air de la bombe atomique, hein.
  Marianne: Les gradés, les… comment? Les gradés, ils sont encore avec leurs idées anciennes, enfin, je ne peux pas parler de maintenant et puis, en plus, je n’étais pas dans l’armée mais…
  Serge: Mais c’est vrai.
  Marianne: Mais ils ont quand même un état d’esprit assez ancien et puis rigide.
  Serge: Dans la marine…
  Marianne: Il faut parler…les gradés, ils parlent à leurs soldats à trois mètres de distance si ce n’est pas plus.
  Serge: Et dans la marine, c’est flagrant parce que sur un bateau, par exemple, tu ne… quand tu… au mess, il y a des salles réservées pour chaque grade. Il n’y a pas… il est hors de question que si tu ne fais pas parti de… du grade, que tu ailles manger dans ce mess. Alors que dans l’armée de l’air, bon il y a les mess des officiers, le mess des sous-officiers, le mess des hommes du rang. Maintenant, ça a même un peu changé parce que pour des raisons, d’ailleurs plus souvent budgétaires, ils appellent ça maintenant des mess mixtes, c’est à dire que les sous-officiers et hommes du rang mangent ensemble et les officiers ont un mess à part. Mais, bien souvent, il y a des officiers qui viennent manger chez nous et…
  Marianne: Dans l’armée de l’air?
  Serge: Oui, oui et nous, on ne s’en offusque pas du tout, on… voilà. Alors que dans la marine, mais c’est…
  Marianne: Oh, mais ça vient pas de vous mais ça vient des officiers, c’est étonnant.
  Serge: Non, non. Nous, non. Oh bah, tu sais…
  Marianne: Oh, peut-être dans l’armée de l’air. Je ne sais pas les autres armes mais…
  Serge: Tu sais que 80 % des officiers, oui 70 à 80 pour cents des officiers, en tout cas dans l’armée de l’air, sont issus des sous-officiers donc euh…
  Marianne: Ca, c’est bien.
  Serge: Ils savent un petit peu d’où… oh, pas tous, il y en a qui ont oubliés qu’ils venaient… d’où ils venaient et puis, ils ont tendance à nous regarder de haut après mais ce n’est pas le cas de tous le monde et tu en as qui sont resté très sympas et qui préfèrent manger avec nous qu’avec leurs collègues, voilà. Mais ça dans la marine….
  Marianne: Je ne sais pas mais ces officiers là sont plus appréciés.
  Serge: Bien oui.
  Marianne: Et puis c’est peut-être un peu pour ça, la différence entre la cavalerie et puis la marine, c’est qu’il y a vraiment une différence entre les officiers avec les sous-officiers et puis les hommes de troupes parce que les officiers se mettent vraiment à part, à part. Ils se sentent supérieurs aux autres. Alors que dans d’autres armes, je ne connais pas toutes les armes mais, admettons l’infanterie de marine, les officiers se mêlent un peu plus avec les sous-officiers, les hommes de troupes.
  Serge: Bien parce que l’infanterie de marine, c’est… moi, je comparerais ça, si tu veux, un petit peu aux marines aux Etats-Unis. C’est un corps d’élite.
  Marianne: Oui.
  Serge: C’est un corps qui…
  Marianne: Bien, de toute façon, les deux armes… excuse moi de te couper, les deux armes qui sont les plus envoyés en opération, c’est… ce sont l’infanterie de marine et puis la légion.
  Serge: La légion, voilà. Donc, c’est pour ça que ce sont des gens qui sont sur le terrain, qui sont en premières lignes.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et tu vois, on a vu en Afghanistan dernièrement, il y a eu 10 morts du côté français et dans ce genre d’armes, les officiers, ils sont avec leurs hommes.
  Marianne: Oui.
  Serge: Ils ne sont pas à l’arrière, avec la radio à donner des ordres. Ils sont au casse-pipe avec eux.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et ils ont des pertes au niveau des officiers. Ce qui fait que, obligatoirement bie, quand tu sais que ton officier il est, bien il est avec ses hommes, qu’il risque sa vie avec eux.
  Marianne: Oui.
  Serge: Tu ne le regardes pas de la même façon. Dans l’armée de l’air, bon je ne vais pas trop tailler parce que, j’espère que nos conversations ne sont pas trop écoutée mais sinon je vais avoir des ennuis.
  Marianne: Bien, tu as le devoir de réserve donc…
  Serge: Voilà. Oui, justement!
  Marianne: Tu peux te taire, si tu veux.
  Serge: Oui. Non mais bon, disons que nous, l’armée de l’air c’est un…c’est particulier, toutes les armées de l’air c’est ça. C’est… ils sont là pour le support pour transporter les troupes déjà et pour le support des troupes au sol donc ils ne sont pas vraiment en contact avec l’ennemi.
  Marianne: Oui.
  Serge: Je parle sur le terrain, par exemple en Afghanistan, avec les Talibans. L’armée de l’air sera rarement en contact avec eux.
  Marianne: Oui, ce n’est pas la même chose.
  Serge: Oui, hormis le fait que bon, la guerre, elle n’est pas… elle ne se déroule pas comme une guerre classique, c’est à dire… tu sais, les attentats-suicides, ça touche tous le monde donc c’est vrai que des militaires de l’armée de l’air peuvent très bien être touchés parce qu’ils ont balancé un véhicule sur une base aérienne.
  Marianne: Oui.
  Serge: Mais quand c’est une guerre un peu plus classique comme il y avait… les dernières guerres qu’on a eu que ce soit le Viêt-Nam, l’Indochine, la deuxième guerre mondiale, c’était plus classique. Donc, c’est vrai que les gens de l’armée de l’air étaient moins exposés que les biffins, hein, que l’armée de terre qui, eux, étaient vraiment en contact avec l’ennemi. Donc c’est clair qu’un officier, s’il n’était pas avec ses hommes… c’est dur d’envoyer tes hommes au casse-pipe si tu n’es pas avec eux donc il y allait et donc il courait les mêmes risques qu’eux et donc, ils étaient vus différemment. Alors que, dans les autres armes, c’est peut-être un peu différent, tu vois. Je pense que ça met un peu de ça aussi.
  Marianne: Actuellement, je ne sais pas comment ça se passe vraiment. Si ça vraiment changé dans l’armée parce que…
  Serge: Ca évolue, ça évolue donc, c’est obligé. Ca évolue puisque les mentalités évoluent. Et puis depuis qu’il n’y a plus la conscription, c’est une armée professionnelle, là aussi, ça… les choses ont beaucoup changées. C’est… bon en bien, en mal, je ne sais pas. Je ne peux pas dire, c’est difficile mais
  Marianne: C’est très bien parce qu’il est… je trouve que c’est…on ne peut pas demander à ses hommes de faire quelque chose si…
  Serge: Si on n’est pas capable.
  Marianne: Si, en tant qu’officier, tu es là à les regarder ou alors tu es…
  Serge: C’est la première règle, ça. C’est la première règle, montrer l’exemple et ne pas demander à ses hommes quelque chose…
  Marianne: Malheureusement…
  Serge: Que tu n’es pas capable de faire.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et c’est vrai que ça se perd.
  Marianne: Maintenant, je ne sais pas mais malheureusement avant, dans certaines armes, c’étaient comme ça. Et même pendant des exercices, et bien aux hommes, hommes de troupes, on demandait de faire quelque chose et puis les… même les sous-officiers devaient être dans les véhicules alors que les hommes de troupe couraient. Non, tu ne peux pas demander à… de faire quelque chose, d’avoir de l’endurance, alors que toi, tu es bien tranquille. Ce n’est pas tellement… D’ailleurs, à l’époque de la guerre de 40, il y a un officier que je trouve avec tous les documentaires, les films qu’on a vu et tout ça, il y a un officier que j’admire moi, c’est Patton.
  Serge: Oui, enfin c’est controversé mais…
  Marianne: Bien sûr mais c’était… malgré les défauts qu’il ait pu avoir…
  Serge: Oui.
  Marianne: C’était un homme de terrain, qui était avec ses hommes et qui, vraiment, avait des capacités pour se battre et c’est quelqu’un qui était vraiment…
  Serge: Il a cette réputation et d’ailleurs…
  Marianne: Tous le monde n’est pas parfait et même s’il avait ses défauts, c’était quelqu’un de vraiment capable.
  Serge: J’ai eu l’occasion d’écouter son… sur un site, je ne sais plus quel site, où ils avaient… il y a eu un film sur Patton, hein.
  Marianne: Oui.
  Serge: Bon, je ne sais plus quel acteur américain à jouer le rôle de Patton mais…
  Marianne: Non, mais il le jouait très bien.
  Serge: Ou. Il avait un accent très particulier et j’ai essayé d’écouter donc, le…un fameux speech qu’il fait dans ce film qui a réellement…
  Marianne: Mais d’ailleurs, je crois qu’il y en a un dans la librairie de LingQ.
  Serge: Oui, bien oui. C’est peut-être là que… oui, je…
  Marianne: Oui, c’est les fameux discours de plusieurs personnes.
  Serge: Oui, voilà. Et je l’ai pris et donc, bon il était assez vulgaire et…
  Marianne: Oui.
  Serge: Et ce n’est pas évident à comprendre. Il faut… il à un accent particulier, il utilise beaucoup d’argot et c’est ce qui fait que, effectivement, il était plus proche des hommes. C’est qu’il n’était pas collé-monté et cul-serré et il était… il parlait crument et voilà. Bon, par contre, on lui reprochait aussi d’être quand même un peu trop dur envers ses hommes.
  Marianne: Il exigeait beaucoup, oui.
  Serge: Oui, voilà. Il exigeait beaucoup bon, c’est vrai que lui, il se… ne ménageait pas non plus sa peine et il était, comme tu dis, en premières lignes donc ça aide, mais voilà.
  Marianne: On ne fait pas la guerre avec des fleurs.
  Serge: Non, bien non.
  Marianne: Malheureusement.
  Serge: Ou heureusement! Enfin, je ne sais pas.
  Marianne: Non enfin, je veux dire malheureusement, quand il y a la guerre bon, elle est là et puis bon, il faut faire face hein. C’est…
  Serge: Tu sais les guerres propres, ça n’existent pas.
  Marianne: Non. Malheureusement, il y a des dégâts collatéraux et puis, c’est comme ça. On fait avec et il faut faire au mieux.

Serge & Marianne — Nomination à l’OTAN, partie 4

Диалог 66

  Serge: J’avais une conversation avec un collègue justement à ce sujet. Quand… suite à la première guerre du Golf, quand elle s’était déclenchée,
  Marianne: Oui.
  Serge: Donc, les Américains avaient tout de suite décidés d’intervenir et… bon, pour cette guerre effectivement, ç’avait fait l’unanimité. Il y avait une coalition énorme, les Français en avaient fait partis et de la même façon, ils avaient…avant vraiment qu’on décide d’envahir… enfin, d’aller… oui, d’envahir l’Irak, ce n’était pas encore très décidé. Il a fallu demander un peu, voir avec l’ONU, enfin tu sais, c’était des… c’était d’abord, au début, plus politique et puis, ils ont essayé de par le biais de la diplomatie et puis bon, enfin bref. Et, dans le bureau, on avait déjà entendu des échos comme quoi il fallait…ils allaient demander des volontaires pour aller là-bas parce qu’on allait envoyer une coalition donc l’armée française devait être présente, donc l’armée de l’air donc voilà. Et, dans le bureau moi, je disais «non, il faut absolument, d’abord, il faut la voie diplomatique absolument» voilà et le collègue, il dit «non, mais tu ne te rends pas compte de ce que tu dis. Ca m’étonne. Tout est militaire. Tu devrais…» Je disais «Bien, justement, c’est justement parce que je suis militaire. On n’est pas là pour faire la guerre. On est là pour l’empêcher.» Donc, s’il y a la guerre ok, on est là pour y aller mais au départ, on est quand même là pour empêcher les guerres, pour protéger les gens, pour empêcher les guerres. Et je dis si la voie diplomatique marche, pourquoi… alors, ils faisaient les fiers parce que les Américains avaient déjà essayé de… avaient déjà décidé d’y aller. Alors je disais «C’est sûr, vous faites les beaux, là, parce qu’il y a… les Américains, ils ont prévus d’envoyer deux cents ou trois cents mille hommes puisque là, ils avaient mis le paquet les Américains. Mais nous, l’armée de l’air… enfin l’armée de l’air, l’armée française, on était…on a envoyé, je crois, dix-sept mille…donc c’était, en comparaison des Américains, nous c’était ridicule. Alors je dis «là, vous faites les beaux parce que vous savez que les Américains sont là. Maintenant si les Américains décident de ne pas y aller, on va voir si toi, tu es prêt à y aller comme ça et voilà.» Moi, je ne dis pas qu’il ne faut pas y aller mais si la diplomatie permet de faire aboutir les choses, permet de faire reculer Saddam, pourquoi aller… voilà. Ce n’est pas une histoire de militaire ou de ne pas militaire. Je dis d’abord la diplomatie et après oui, les armes.
  Marianne: Oui. Puis de toute façon, en général, comme on entend… en général, il y a beaucoup de critiques concernant l’armée et… l’armée, les guerres et tout ce qui se passe. Mais qui, en premier, décide de faire la guerre?
  Serge: Ah, bien ce n’est pas les militaires.
  Marianne: Ce n’est pas les militaires.
  Serge: Bien non.
  Marianne: Ce sont bien les politiques?
  Serge: Bien sûr, oui.
  Marianne: Donc, il est bien beau après d’accuser les militaires.
  Serge: D’ailleurs, qui a dit, ce n’est pas Clémenceau? Qui est-ce qui a dit… le grand politique français qui a dit: la guerre est quelque chose de trop grave ou trop important pour la confier aux militaires.»
  Marianne: Ah oui. J’ai déjà entendu ça. Je ne sais pas.
  Serge: C’est un homme politique français qui sous-entendait que la guerre se décide dans les ministères et puis après, voilà.
  Marianne: Oui. Le début d’une guerre mais également la fin parce que même quand une armée n’est pas vaincue, une guerre peut se terminer en vaincu à cause…
  Serge: Bien, la preuve chez nous.
  Marianne: De la diplomatie, puis…
  Serge: Quand on a demandé l’armistice, De Gaulle lui, il n’était pas d’accord et c’est vrai qu’à l’époque, avec notre empire qu’on avait puisqu’on appelait ça un empire en Algérie, on pouvait très bien se replier en Algérie et continuer la guerre, hein. Il n’y avait aucun problème.
  Marianne: Il y avait avec De Gaulle, il y a eu aussi quand même certains… je ne suis pas à fond pour De Gaulle. Non, il y a certaines qui…
  Serge: Pourtant lui, il voulait la continuer la guerre, hein.
  Marianne: C’était un politique en premier. C’était un militaire mais au sein du gouvernement. Au départ, il n’avait pas combattu et il s’est replié avec le… il était avec… le gouvernement était à Bordeaux et il s’est réfugié en Angleterre.
  Serge: Objection, votre honneur!
  Marianne: Oui, bien sûr.
  Serge: Objection, votre honneur. Il était… il commandait un régiment de chars où il a fait des exploits. Avec très très peu de chars, il a réussi à tenir tête aux Panzers qui étaient les meilleurs chars du monde et après, il a été appelé au gouvernement….
  Marianne: Tu as lu son livre?
  Serge: Comme ministre de la guerre. J’ai lu son livre et j’ai lu Max Gallo.
  Marianne: Un livre qui… oui.
  Serge: Il me semble bien. Maintenant,…
  Marianne: Oui.
  Serge: Tu as peut-être raison. Je crois que d’abord, il a commandé un régiment de chars. Il était lieutenant-colonel et il a… bon, on n’a pas pu résister aux Allemands. Ils avaient une supériorité telle que… et après, effectivement il a été appelé au cabinet, au ministère de la guerre.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et là, bon bien il y a eu les épisodes de retrait du gouvernement sur Bordeaux et puis après l’armistice et après l’installation à Vichy. Bon, entre-temps lui, il avait gagné l’Angleterre. Maintenant, c’est à vérifier, Marianne.
  Marianne: Bon, peut-être que j’ai fait une erreur s’il n’a jamais combattu auparavant. Bon, je ne suis pas sûr à 100 pour cent donc peut-être que…
  Serge: En 14-18, il était lieutenant, et après il a fini capitaine et là il était prisonnier et d’ailleurs, ça l’a miné terriblement parce qu’il était prisonnier très tôt dans la guerre et en fait, il a été libéré à la fin de la guerre. Il n’a pas pu… il a tenté de s’évader, je crois mais il n’a jamais pu et ça, ça l’a vraiment miné parce que lui, il voulait aller au combat. Et d’ailleurs son chef de corps c’était le colonel Pétain à l’époque, et d’ailleurs il ne s’entendait pas trop bien avec lui, enfin bref. Et en 40 donc lui, il avait une doctrine que l’utilisation des chars qui était tout à fait différente de celle qui était préconisé par nos anciens de 14 justement les Pétain et compagnies qui étaient encore les… à l’ancienne école où eux, ils voulaient mettre des chars un petit peu partout pour…
  Marianne: Mais moi, j’avais entendu aussi que son livre était un peu copié sur… comment il s’appelle le général allemand, là? Je ne me rappelle plus.
  Serge: Rommel? Celui qui commandait les Panzers?
  Marianne: Non. Oui, non. Ce n’était pas Rommel.
  Serge: Pas Rommel? Ah, je ne sais pas.
  Marianne: Ah, je ne sais plus. Oh, je ne me rappelle plus son nom, bon c’est bon. Je ne me rappelle plus, j’ai un trou. Non bon, peut-être qu’auparavant concernant la guerre de 14 ou avant sa prise en fonction au gouvernement, je ne suis pas sûr donc tu as peut-être raison là-dessus parce que je ne peux pas affirmer. Par contre, il y a une chose que je suis sûr parce qu’il y a eu un décret, c’était au journal officiel.
  Serge: Oui.
  Marianne: C’est que bon, déjà le gouvernement s’est replié à bordeaux.
  Serge: Oui.
  Marianne: Il a profité d’une visite d’un Anglais. Alors je ne sais plus si c’était un militaire ou un membre du gouvernement anglais qui était venu à Bordeaux et il en a profité pour partir là-bas.
  Serge: Oui.
  Marianne: Et puis on dit le général De Gaulle mais quand il est revenu en France en tant que libérateur, il n’était pas général. Il a gardé son uniforme même en tant que président mais il n’était pas général parce qu’il a été nommé colonel…
  Serge: Objection votre honneur.
  Marianne: Tu objecteras après. Il a été nommé colonel à titre temporaire et quand il est parti, il y a eu un décret, il a… attends, non. Il était colonel, il a été nommé général à titre temporaire, voilà. Ensuite, il est parti en Angleterre, enfin il y a eu un schmilblick et puis le gouvernement qui était avant Vichy…
  Serge: Oui.
  Marianne: Donc, les lois du temps de Vichy ne sont pas valables mais celles d’avant, oui. Et à ce moment-là, ça été fait avant Vichy. Donc, il a été remis au grade de colonel et défait de l’armée.
  Serge: D’accord.
  Marianne: Donc, il n’était plus général et plus membre de l’armée quand il était au gouvernement.
  Serge: Voilà, c’est… d’accord. Le problème, c’est que je pense que comme, et ça il l’a annoncé officiellement qu’il ne reconnaissait pas le gouvernement qui avait déposé les armes. Il ne reconnaissait pas ce gouvernement, je pense qu’il a estimé qu’il n’était pas tenu d’appliquer les trucs là. Je ne veux pas lui donner tort ou raison, je ne sais pas. Et par contre, je confirme qu’il a bien décollé de Bordeaux parce que nous, on célèbre chaque année, le 17 juin… parce qu’en fait, il a décollé le 17 juin et il a fait son appel depuis la radio Londres le 18 juin mais il a décollé de Bordeaux effectivement avec un… oui, un… alors, je ne peux dire si c’était un diplomate ou un militaire. Oui, je crois que c’était un diplomate anglais effectivement. Il a profité d’un avion anglais qui était donc…pourquoi il était là, je ne sais pas exactement mais.
  Marianne: Et normalement, il n’aurait pas dû partir.
  Serge: Voilà. Et il est parti donc un peu en catimini parce que lui, il voulait continuer la guerre.
  Marianne: Oui. Parce qu’au moment où l’anglais est parti, il a dit au revoir et puis…
  Serge: Oui, tout à fait.
  Marianne: Et au moment où l’avion allait décoller lui, il est parti à toute vitesse… enfin, il est monté à toute vitesse.
  Serge: Au dernier moment, voilà.
  Marianne: Oui.
  Serge: Voilà parce que nous chaque année, le 17 juin à Bordeaux, sur la base aérienne, on fait une cérémonie justement pour commémorer son… le départ du général De Gaulle le 17 juin pour Londres. Et donc… et après, on fait le 18 juin la cérémonie de l’appel du 18 juin, c’est… voilà. On aime ça, nous, les cérémonies. Voilà.
  Marianne: Oui enfin, il y a beaucoup de choses, de pour, de contre, de bien, de pas bien.
  Serge: Oui, ça. On ne peut pas… de toute façon, on ne peut pas juger les gens à partir du moment où on n’a pas vécu cette période.
  Marianne: Non.
  Serge: Qu’est ce qu’on aurait fait, nous, à la place? C’est difficile à dire. C’est facile de condamner les gens mais quand tu te retrouves dans la situation, tu sais, on dit les gens qui…
  Marianne: Mais tu sais que…
  Serge: Il y en a qui parlent mais…
  Marianne: Il y en a quand même qui se permettent de condamner et de juger.
  Serge: Bien sûr.
  Marianne: Hein ? Et puis on n’a même pas le droit de dire «oui, mais attendez. On ne peut pas savoir…» etc. Non, c’est un fait établi, on doit condamner et il y en a qui se permettent à ça et ça, ce n’est pas normal. On peut condamner dans un certain sens et pas dans l’autre et ça, ce n’est pas juste.
  Serge: Oui.
  Marianne: Et il y a certains autres faits qui n’ont rien à voir avec la seconde guerre mondiale hein, mais d’autres faits plus tard… de toute façon, le monde est plein de péripéties, hein. Donc, par contre là, c’est… il y a des choses, bon… Bien, on va arrêter là.
  Serge: Oui. Ca pourra faire le sujet d’un autre débat.
  Marianne: Oui.
  Serge: On va dire au revoir à tous le monde en espérant que ce sujet va intéresser les gens. C’était agréable, c’était intéressant.
  Marianne: Oui, bien sûr. J’ai bien apprécié de parler de tout ça avec toi.
  Serge: Oui, moi aussi parce que, pour une femme, je trouve que tu t’y connais beaucoup en choses militaires.
  Marianne: J’aime bien.
  Serge: Oui.
  Marianne: J’ai même appris comment se… comment? Est faite une grenade.
  Serge: Wow, mais tu aurais dû faire une carrière dans l’armée. Qu’est- ce que tu fais dans l’éducation nationale?
  Marianne: Tu sais que j’aurais aimé et j’y ai réfléchi pas mal de temps quand j’avais, bien, dans les 18-19 ans.
  Serge: Oui, au moment où tu aurais pu. Oui, c’est vrai.
  Marianne: Oui, j’y ai réfléchi pas mal de temps et j’étais intéressé par l’armée de l’air, justement.
  Serge: Wow! Ca se trouve, on aurait été collègues, tu te rends compte?
  Marianne: Ca m’intéressait pas mal donc, j’y ai bien réfléchi et puis bon, bien j’ai laissé tomber.
  Serge: Et tu aurais peut-être même officié. Si ça se trouve, tu serais peut-être en train de me donner des ordres. Tu serais peut-être mon chef. Non, finalement tu as bien fait de prendre l’Education Nationale.
  Marianne: Ca ne s’est pas fait mais c’est vrai que l’armée, j’aime bien.
  Serge: Oui.
  Marianne: Et je fais même mon lit au carré alors tu vois.
  Serge: Ah, en effet. Oui alors.
  Marianne: Il y a longtemps…. oh, pas mal de temps, une fois mon père, il me regarde faire mon lit, il me dit «fais voir, qu’est ce que tu fais… ton lit.» «Oui, oui, je le fais comme ça.»
  Serge: Moi, j’ai contourné le problème. Nous, on a une couette alors, c’est plus simple.
  Marianne: Ah oui.
  Serge: Alors, le lit au carré…
  Marianne: Ca change un peu parce que quand tu es vraiment…
  Serge: Oui. Je l’ai fait plus d’une fois, bien dis donc… le lit au carré.
  Marianne: Quand tu n’es pas chez toi… Bien voilà, c’est… J’aime bien.
  Serge: Ok, bien écoute, à l’occasion, on reparlera de…
  Marianne: Bon bien, j’espère que si jamais tu vas à Norfolk, on pourra se contacter parce ce que les… il y aura une différence d’heures.
  Serge: Oui, mais de toute façon, si c’est bon je pense que juillet-aout, je vais passer en free à… en gratuit à LingQ pendant au moins deux mois parce que je ne pourrais probablement pas trop y aller et là-bas, je… bon je compte prendre internet. Je ne sais pas du tout comment ça va se passer, si j’y vais hein toujours, bon je croise les doigts, si j’y vais et je compte reprendre les cours pour continuer à LingQ parce que ce n’est pas parce que je serais là-bas que je vais avoir d’un coup la science infuse et puis que je vais parler couramment anglais. Non, je sais que…
  Marianne: Ca aidera.
  Serge: Et on aura quoi? 6 heures, un truc comme ça?
  Marianne: 6 heures, oui.
  Serge: Oui, 6 heures bon, bien il n’y a pas de souci. Enfin, il n’y a pas de souci… je ne connais pas mes horaires mais on trouvera bien à l’occasion.
  Marianne: Oui. Bon, bien je croise les doigts pour toi.
  Serge: Merci, c’est gentil.
  Marianne: Donc, et bien on va se dire au revoir.
  Serge: Pour de bon cette fois-ci.
  Marianne: Oui. Je te souhaite une très bonne soirée.
  Serge: Merci. A toi aussi.
  Marianne: Merci de cette très bonne discussion.
  Serge: Oui, c’était super sympa.
  Marianne: Oui. Ok, j’espère que ça va intéresser tous le monde et puis…
  Serge: Pas de problème. C’est les narrateurs qui font la discussion donc ça ne peut être que… ça ne peut qu’intérésser les gens. Allez! On ne va pas se jeter des fleurs plus longtemps. Bonne soirée, Marianne. Merci et puis, à bientôt.
  Marianne: Au revoir, à bientôt.
  Serge: Ok, au revoir. Bye, bye.
  Marianne: Bye.

Комментировать

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *