«Français LingQ Intermédiaire» 69-70

Serge & Marianne — Un certificat LingQ, partie 1

Диалог 69

  Marianne: Bonjour Serge
  Serge: Bonjour Marianne
  Marianne: Comment vas-tu?
  Serge: Eh bien, je vais bien ma foi. Je vais bien, et toi?
  Marianne: Oui, ça va.
  Serge: Oui, ça va?
  Marianne: Alors, aujourd’hui de quoi allons-nous parler?
  Serge: Eh bien, je comptais sur toi pour trouver un sujet et tu n’en as pas. Bon, bien moi non plus.
  Marianne: Non. J’ai lu dans le forum dernièrement à LingQ que… il serait proposé un système de certificat. Une personne qui serait intéressée par avoir un certificat de ce qu’elle fait à LingQ.
  Serge: Oui.
  Marianne: Donc, elle a posé la question à Steve et donc, il y a eu un échange de points de vue. Et apparemment, ça se ferait dans quelques temps. Maintenant, reste à savoir comment ça va être établi et…
  Serge: C’était… c’est quelque chose qui a été demandé par des gens?
  Marianne: Oui. Un des membres qui a demandé s’il était possible de faire un système de certificat. C’est pour son travail donc son employeur…
  Serge: Oui mais enfin, pour un travail, il faut un certificat qui soit reconnu dans… qui soit reconnu par une organisation…
  Marianne: Bien, ça fait une certaine preuve du niveau qu’elle a acquis en étudiant à LingQ.
  Serge: Oui mais comment ils comptent délivrer ce… comment… tu vois, moi, j’ai passé il n’y a pas très très… enfin il n’y a pas très longtemps, il y a un an et demi maintenant, ce qu’on appelle le TOEIC, Test Of English for Communication, je crois que c’est ça. Et… mais c’est un truc qui a été mis au point, c’est un truc standard qui est utilisé par des entreprises pour recruter du personnel. C’est dans le monde entier, c’est… et puis, c’est très bien défini, c’est à dire qu’il y a un… le TOEIC, il y a quatre épreuves, je crois enfin… Il y a de la compréhension écrite, expression écrite, je crois, il me semble compréhension orale enfin bon. Il y a… c’est vraiment bien défini et puis c’est un diplôme après qui est reconnu, qui peut donner des équivalences dans d’autres systèmes. Alors là, oui pourquoi pas mais comment il pourrait être reconnu ce certificat?
  Marianne: Je ne sais pas.
  Serge: C’est… Il faudrait voir comment ils comptent déjà évaluer la personne pour pouvoir lui donner un certificat parce que…
  Marianne: Bien, il y aurait une sorte de test. Déjà, il y a une certaine période pour étudier à LingQ. Ce serait basé sur les discussions, les écrits, les activités que l’on a.
  Serge: Oui, mais effectivement je viens d’ouvrir un forum où, justement, Steve donne un petit peu ce qu’il voit comme un… comme certificat. Je vois, par rapport au nombre de mots et de phrases étudiées, les heures d’écoute, le nombre de mots lus mais, à la limite, quand tu remplis, tu sais, ton… sur ton profile, les heures que tu as écoutées, à la limite, tu peux mettre n’importe quoi. Qui peut vérifier? Et à ce moment-là, si on se base sur ça pour donner un certificat, pour moi il n’a pas de valeur. Il faut vraiment tester la personne.
  Marianne: Alors, avec le système de certificat, je ne sais pas trop mais je trouve que ce serait pas mal, c’est d’avoir une évaluation mais déjà toi… pour toi personnellement, pas forcément reconnu par quelqu’un d’autre mais pour toi personnellement. Par exemple moi, ça fait trois ans que je suis à LingQ, bon j’ai mon niveau d’activité, on me dit je connais tant de mots et j’ai un niveau intermédiaire et tout ça mais est-ce que vraiment je connais tous ces mots? Est-ce que vraiment j’ai le niveau intermédiaire? Quelles sont mes faiblesses que ce soit en écrits ou en discussions? Donc, permettre d’évaluer le réel niveau que l’on a, par exemple moi, ça fait trois ans que j’y suis, où j’en suis réellement? Où je dois plus m’accentuer et…?
  Serge: Oui. Bien écoute à mon avis, ce n’est pas ce tableau qui peut te le dire. Regarde moi, je viens d’ouvrir, je fais… moi aussi ça fait aussi en gros trois ans que j’ai dû m’inscrire, peut-être deux mois après toi ou quelque chose comme ça. Tu l’as fait à l’été?
  Marianne: En juillet.
  Serge: Oui moi, j’ai dû m’inscrire en août ou j’étais, tu sais, en période d’essai les quatorze jours, les quatorze premiers jours de septembre, je crois. Oui, donc tu vois deux mois après toi. Et si je regarde toutes les catégories, je suis… j’ai tout complété, si tu veux, les heures de… hours of speaking, je suis dix fois au-dessus. La seule chose où il m’en manquerait, c’est les mots connus. Le problème, c’est, comme tu dis, est ce que c’est 16452 ? J’en suis à ça. Est-ce que je les connais réellement? Je suis sûr que sur le total, j’en ai oublié pas les trois quarts mais la moitié parce que tant que… si on ne les utilise pas, on ne peut pas s’en souvenir, il faut qu’ils soient… alors disons que ça, ça peut donner un ordre d’idée pour soi personnellement, mais je ne pense pas que ce soit un truc suffisamment précis pour évaluer les compétences de quelqu’un donc, à mon avis moi, …
  Marianne: Le niveau d’activité, non parce que déjà tous le monde ne marque pas les heures qu’ils passent dessus.
  Serge: Déjà, oui.
  Marianne: L’écrit, moi, je n’écris pas tous le temps. Les discussions, je n’en ai pas tous le temps non plus. Ce serait bien d’avoir une évaluation enfin, une discussion avec un tuteur de je ne sais pas combien de temps.
  Serge: Ah oui. Bien déjà, tu vois, tu es plus précise. Tu parles d’une discussion avec un tuteur donc déjà là, tu vois, il y a… c’est déjà mieux.
  Marianne: Parce que basé sur le niveau d’activité, non je ne pense pas.
  Serge: Non, moi je ne trouve pas…
  Marianne: C’est avec un tuteur. C’est une discussion avec un tuteur et puis, il va évaluer par rapport à notre discussion et aussi les écrits que l’on fait.
  Serge: Ok. Alors écoute moi, je suis un employeur hein. Je cherche quelqu’un qui a un bon ou très bon niveau d’anglais pour travailler pour moi parce que ma boite a des relations avec l’étranger et tout… ok, bon la personne va arriver et elle va me dire «Oui, mais regardez, moi, j’ai un certificat de Mr. Steve Kaufmann qui est fondateur du… de LingQ» et je vais dire «Mais oui, bien c’est qui ce Mr Kaufmann? Moi, je ne connais pas. Est-ce qu’il est agrée au niveau de l’équivalence de l’Education Nationale de tel pays?» enfin, tu vois ce que je veux dire? C’est… moi, je suis patron, je vais demander à la personne «oui, mais moi je préférerais que vous m’annonciez votre niveau de TOEIC ou votre niveau de TOEFL, enfin… etc.» parce que ça, ce sont des trucs qui sont connus. Bon, je suis sûr que l’estimation que pourrait faire Steve au niveau connaissance, il en est capable. Bon, c’est un natif, il connait la langue parfaitement. Il en serait certainement capable. Le problème, c’est juste, à mon avis, la crédibilité qu’il pourrait avoir par rapport à quelqu’un qui demanderait un certificat. Moi, je suis un employeur, entre… la personne me montre un certificat, un TOEIC ou un TOEFL, et puis un certificat de LingQ et bien, je ne vais pas hésiter, je vais prendre le TOEIC ou le TOEFL. Ce n’est pas forcément un bon choix mais en attendant, c’est la seule référence que j’aurais. Donc, le certificat oui, mais il faut vraiment un truc…
  Marianne: Mais les… la personne qui a demandé, ce ne serait pas pour être employée. C’est que son employeur serait, d’après ce que j’ai compris, son employeur accepterait de payer pour…
  Serge: Ah, pour lui donner une formation.
  Marianne: Pour lui donner une formation parce que l’anglais est quand même requis au travail. Donc, parce que d’après ce que je vois, pour être approuvé dans une école officielle, elle devrait recevoir une attestation de succès après ce cours.
  Serge: Bien écoute, si tu veux étudier… quand tu es étudiant étranger pour entrer dans une université, tu vas me le confirmer, aux Etats-Unis, il faut que tu es un… il faut que tu passes le TOEFL donc, tu vois, il faut vraiment… ils se basent sur quelque chose de bien précis. Maintenant, si l’employeur de cette personne lui… i c’est pour une histoire pour lui payer des cours pour l’améliorer, la meilleure chose qu’il a à faire, l’employeur, c’est de venir voir LingQ et puis voir comment ça se passe et puis là, il verra que ou il adhère au système et puis il dit «oui, finalement, c’est une très bonne méthode.» ou alors, à ce moment-là, il n’adhère pas et puis il va dire «non, moi je vais vous payer des cours à l’école internationale de machin, un certificat anglais» enfin, tu vois…
  Marianne: Oh mais je crois que j’avais… j’ai lu ça aussi comme quoi les employeurs pouvaient très bien venir voir comment ça se passait à LingQ.
  Serge: Bien, oui. Il faudrait. Moi, j’ai essayé, tu sais de… quand j’ai fait mon dernier stage d’anglais sur la base où je travaille, à Mérignac. J’en ai… j’ai essayé d’en parler. J’en ai fait d’ailleurs plusieurs stages sur la base. A chaque fois, je leur parlais de ça et bien, les gens… oui, ils avaient l’air intéressé comme ça mais après de là à faire vraiment la démarche, et pourtant je leur ai donné l’adresse et tout ça… faire la démarche et après, il y a une chose qui, je crois, gênait les gens beaucoup c’était quand, en fait, on doit donner son numéro de carte bleue. Ca, ça gêne beaucoup les gens, même si c’est… tu sais, les quinze premiers jours sont gratuits enfin, je ne sais plus ça se fait comme ça maintenant mais en tout cas, c’était comme ça quand je me suis inscrit et, mais par contre il faut quand même donner son numéro de carte bleue mais ils ne débitaient rien les quinze premiers jours donc il n’y a pas de danger mais les gens sont un peu réticents à ça, en tout cas en France, je ne sais pas dans les autre pays. Et je ne pense pas qu’il y en ai beaucoup de… à qui j’en ai parlé, qui ont vraiment été voir et puis qui ont essayé… au moins, essayé le truc. Peut-être à cause de cette histoire de donner son numéro de carte bleue, ça… on nous parle tellement sur internet de, tu sais le phishing, et puis ce genre de truc et puis on… il y a des gens qui sont réticents. Moi, j’achète beaucoup par… sur internet avec ma carte bleue, hein.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et tu as des gens qui ne peuvent pas le faire, ça. Et ils sont un peu réticents à aller voir le site. C’est dommage parce qu’ils passent à côté de quelque chose. Ca vaut le coup d’aller voir parce que moi, je suis convaincu que c’est quand même une bonne méthode. Si j’ai progressé, c’est quand même grâce à ça, hein.
  Marianne: Il y aurait deux systèmes. Alors d’après ce que… le certificat, c’est à la fin de cours. Donc un cours de quatre semaines donnée par un tuteur qui pourrait…
  Serge: Tu es dans le forum LingQ certificate, c’est ça?
  Marianne: Oui.
  Serge: Et alors, c’est vers la fin le… une des dernières interventions, c’est ça? De Steve, non?
  Marianne: L’avant-dernière.
  Serge: L’avant-dernière, d’accord. Oui.
  Marianne: Donc, c’est un certificat à la fin de cours donc un cours de quatre semaines donné par un tuteur. Et l’évaluation, sans le cours.
  Serge: D’accord.
  Marianne: Aussi, il faut un minimum d’écrits et puis des discussions pour que le tuteur puisse évaluer, c’est sûr.
  Serge: Est-ce que les cours connaissent un grand succès, déjà? Il faudrait se poser la question parce que si les gens ne veulent pas trop faire… prendre des cours, est-ce qu’ils voudront le faire pour obtenir un certificat? Je ne sais pas. Moi, je sais que moi, personnellement, j’ai fait déjà un cours de quatre semaines avec Jonathan, mon tuteur. Je n’ai pas repris. Bon là, c’était surtout faute de temps parce que j’avais trouvé ça quand même intéressant. Quoique je n’avais pas besoin de m’inscrire à un cours pour trouver intéressant et avoir envie de parler avec lui. La seule différence, c’est que ça t’oblige à le faire quand même… à être un peu plus régulier. Donc, ça peut être bien dans ce sens sinon on a un petit peu tendance des fois à dire «oh, je n’ai pas envi. Tiens, je vais plutôt faire ça.»
  Marianne: Oui. En ce moment, c’est ce que je fais. Je m’inscris à des cours pour…
  Serge: Oui, voilà.
  Marianne: D’ailleurs, je me suis inscrite là et j’ai commencé aujourd’hui à un cours avec Jonathan.
  Serge: Ah oui? Tu as pris sur quoi? Sur le voyage en Nouvelle-Zélande, c’est ça?
  Marianne: Bien, il n’a que celui là.
  Serge: Oui mais le 1, le 2?
  Marianne: Le 1, non. Je commence par le 1.
  Serge: Ah oui, parce que j’ai fait le 1 et je ne le voyais plus le 1 et voilà, je voulais attaquer le 2…
  Marianne: Oui, c’est intéressant et puis c’est vrai que… Je ne pensais pas que j’allais prendre un cours parce que j’organise bien ce que je veux faire donc,  en général, je n’ai pas besoin qu’on me pousse. Mais, en ce moment, je trouve que c’est très bien d’avoir ce système encadré que… il faut écrire une fois par semaine, avoir une discussion une fois par semaine et puis ça permet…
  Serge: Oui.
  Marianne: de booster un peu quand on a moins de temps ou…

Serge & Marianne — Un certificat LingQ, partie 2

Диалог 70

  Serge: C’est pour ça d’ailleurs que j’ai eu un peu de mal à passer du Linguist à LingQ où justement on perdait cette notion d’obligation. C’est à dire qu’en fait, quand tu t’inscrivais pour, je ne sais pas, le niveau Plus, ça te donnais tant de points mais tu avais droit… en fait, tu avais droit à 600 mots par exemple, tu devais faire 4 discussions, tu vois c’était… et, en ce sens-là moi, je trouvais que c’étais bien parce que ça t’obligeait à faire même les choses que tu n’aimais pas forcément mais comme Steve, il a dit, c’est un tout, hein. Il faut… Sa méthode, c’est un tout. Ce n’est pas que d’écouter; il faut écouter, il faut parler, il faut écrire pour qu’elle soit la plus efficace possible. Et de forcer un peu les gens moi, je trouve que c’était bien. Après, on a eu la liberté justement de… c’est à dire que si tu veux faire que parler, tu peux que parler. Si tu ne veux que écrire, tu vas que écrire. Je sais que il y en a qui le font. Il me semble qu’il en avait parlé dans un forum. Il y en avait, peut-être une Japonaise d’ailleurs, qui n’aimait pas discuter et qui avait appris rien qu’en faisant… en écrivant. Il me semble hein, peut-être que je me trompe. Et donc tu vois, c’est…
  Marianne: C’est très bien mais ça ses mauvais côtés aussi.
  Serge: De?
  Marianne: Bien, d’avoir cette liberté. Il y a des avantages et des inconvénients.
  Serge: Voilà, mais dans les deux systèmes, je pense oui. Il y a des avantages et des inconvénients. La personne qui est un petit peu, entre guillemets, faignante c’est vrai que c’est mieux le côté où tu es forcé de faire parce que ça va t’obliger à faire des choses que tu n’aimes pas forcément mais qui sont utiles. Et puis, la personne qui est bien organisée, bien toi par exemple, tu dis que tu arrives bien à t’organiser tes trucs, je pense que ce serait plus pénalisant de t’obliger à faire 600 mots machins, 2:30 heures de discussions, enfin tu vois. En fait, il faudrait vraiment un truc à la carte. Bon, j’imagine ce ne doit pas être facile et alors bon, ce certificat je ne sais pas. Il y a de bonnes idées. Moi, je n’y adhère pas vraiment.
  Marianne: Le certificat, je ne sais pas mais je trouve que l’évaluation, ça peut être intéressant pour savoir exactement où on en est.
  Serge: Oui. L’avantage, c’est que si l’évaluation est faite, oui, avec des… oralement, avec des tuteurs, c’est intéressant, oui parce que la plupart des sites que tu peux voir sur internet, ils te proposent que des évaluations, c’est que… c’est écrit et ils testent que ta grammaire, en fait. Et après, ils te disent, vous avez tel niveau, tel niveau. J’en ai fait plein pour m’amuser et c’est toujours la même chose alors, oui si c’est une évaluation comme ça avec des tests, une discussion…
  Marianne: Oui, de toute façon, il faut avoir une discussion avec un tuteur, avec un natif. Moi, j’ai fait aussi des… enfin j’en ai fait un, un test, il y a un bout de temps et j’avais un niveau bien avancé mais, en réalité, dans une discussion avec un tuteur?
  Serge: Ca, c’est clair.
  Marianne: Non, je ne crois pas.
  Serge: Oui. Non mais tu as raison. J’ai eu le cas. Tous les tests que je trouve en ligne, je suis toujours à 85% ou 90%
  Marianne: Voilà mais…
  Serge: Mais, en fait, ça ne reflète absolument pas…
  Marianne: Pas la réalité.
  Serge: Si, je reconnais que peut-être en grammaire, je… bon, parce que j’ai commencé par faire beaucoup de grammaire en anglais, je suis un peu meilleur. Mais, en fait, ça ne reflète pas le vrai niveau.
  Marianne: Non, parce que c’est un tout.
  Serge: Parce c’est fait pour être parlé. Oui, c’est un tout. Voilà, bien écoute, il faut voir.
  Marianne: Je trouve que c’est… ça peut être bien l’évaluation, pour savoir où on en est.
  Serge: Oui. Oui, c’est vrai que c’est mieux. C’est certain, c’est ce qui est de mieux, à mon avis. Mais, il peut y avoir le danger… Il faudrait vraiment, absolument que le tuteur soit impartial. Quand tu parles d’un niveau de quelqu’un comme ça à bâtons rompus, tu peux arrondir les angles, tu peux… là, si tu veux faire un certificat, tu ne pourras pas te permettre. Il faudra dire «manque de trucs, niveau insuffisant en ça…» sinon le certificat, il n’a plus de valeur. Si c’est juste pour faire des compliments à la personne pour l’encourager à rester. Alors, ça peut être à double tranchant, il faut… moi, je pense que la personne, elle le sent par elle-même si elle est de plus en plus à l’aise pour parler ou même si c’est dur… ce qu’il aurait fallu, tu vois, c’est par exemple enregistrer ses conversations, les toutes premières qu’on a pu avoir et puis les enregistrer maintenant et se réécouter et là, je pense, qu’on verrait vraiment la différence. On va dire «Mais, attends. Ce n’est pas moi qui parlait, là.»
  Marianne: Bien, j’ai des enregistrements mais je ne les ai jamais réécoutés.
  Serge: Tu les as encore aujourd’hui?
  Marianne: Oui.
  Serge: Bon, bien, c’est une mine d’or, ça. Il ne faut pas… garde les bien. Moi, je n’en ai pas du tout et ça c’est…
  Marianne: Au départ, je me… j’enregistrais. Je voulais me réécouter parce qu’il y a des erreurs que l’on fait en parlant qui sont vraiment… même moi, si je me réécoute, je me dis mais, ce n’est pas vrai, j’ai fais des erreurs… je sais que c’est faux et pourtant, je les fais quand je parle.
  Serge: Bien, oui. Quand on traduit nos… quand on retranscrit nos conversations, oh là… bah ça fait… des fois, j’ai honte.
  Marianne: Au départ, j’écoutais ces enregistrements mais j’ai vite arrêté parce que je n’aimais pas m’écouter. C’est vraiment… C’était une horreur.
  Serge: Si tu ne les a pas… comment dire?
  Marianne: Effacés.
  Serge: Si tu ne les as pas effacés, détruits, c’est très bien. Garde-les. Enfin moi écoute, personnellement, ce n’est pas pour te jeter des fleurs hein, mais moi, j’ai remarqué au cours des conversations qu’on a pu avoir ensemble
  Marianne: En anglais, plus beaucoup.
  Serge: Oui, plus beaucoup mais il n’y a pas si longtemps on en a eu ensemble, et au niveau de ton accent, je trouve que tu t’es vachement amélioré.
  Marianne: Ah bon?
  Serge: Ah oui, vraiment et puis, comment dire, la facilité d’élocution, je trouve que tu as… tu ne cherches pas tes mots. Enfin, dans la dernière conversation qu’on avait eue, tu… oui, je trouve tu… les mots, j’ai l’impression qu’ils sortent facilement. Tu n’es pas souvent bloquée sur un mot ou…
  Marianne: Ca dépend!
  Serge: Moi, j’ai vu des pro… oui, ça dépend mais en règle générale moi, j’ai vu des progrès. Ca, c’est sûr. Donc, tu vois à la limite ce qui est bien, c’est au bout d’un moment, effectivement, si tu as parlé souvent avec une personne, cette personne va être apte à vraiment juger ton évolution. Ce qui voudrait dire par exemple le certificat, il faudrait absolument que ce soit un tuteur que tu connais, avec qui tu as parlé pendant pas mal de mois, voir d’années si c’est possible, qui… tu vois parce qu’elle aura remarqué mais après, l’inconvénient aussi c’est qu’il peut y avoir une espèce de parti pris. Bon, ce n’est pas facile mais bon, je ne sais pas. Il faudrait creuser ça. Bon, il y a peut-être des gens qui vont mettre des… avoir des idées pour ce certificat, là. Moi, j’étais étonné quand j’ai vu ce forum, là. Je ne voyais pas trop le… parce que je cherchai la personne avec… à vouloir être tester comme ça. D’ailleurs, Steve, il me semble qu’il… ce n’est pas un truc qu’il aime spécialement, tout ce qui est test. Alors bon, maintenant s’il le fait c’est parce qu’il y a une demande et je le comprends. Mais, je ne sais pas ça peut être bien, il faut voir, je… c’est un peu nouveau, là pour l’instant. Je…
  Marianne: Il faut voir comment ça va se passer. Le certificat, je ne sais pas trop mais l’évaluation, ça peut être bien parce que, comme tu dis, c’est avec une personne avec qui tu parles souvent qui peut te donner son opinion parce que, par exemple, tu parles de moi mais moi, c’est mes erreurs que je vois.
  Serge: Bien, oui. Tu ne veux pas te l’admettre. Bien sûr, mais encore heureux que tu en fasses, même les natifs en font alors j’espère bien que tu en feras encore, quand même.
  Marianne: Je me rappelle, c’est au début… je ne sais pas, plusieurs mois après que je me sois enrôlé à The Linguist, je parlais avec Julie et puis je disais… j’avais l’impression de stagner. Avec toutes les erreurs que je faisais, moi, je ne voyais pas d’évolution. Bon, je continuais parce que je voulais vraiment… je veux m’améliorer mais je ne voyais pas d’évolution. Elle m’avait dit que elle, elle voyait une évolution, que j’avais qu’à regarder les écrits précédents. On ne s’en rend pas compte. Enfin moi, je ne m’en rendais pas compte et puis, bon là, je sais quand même que par rapport à trois ans, il y a eu une évolution mais ce n’est pas assez.
  Serge: Ah oui, mais attends c’est Life is a long process.
  Marianne: Oui.
  Serge: Tu en as pour toute ta vie, hein. Perfection… moi aussi, j’aimerais mais… de la même façon, j’aimerais avoir un bien meilleur accent mais il paraît que l’accent français, il est très apprécié.
  Marianne: Il paraît.
  Serge: Alors, il vaut peut-être mieux qu’on le garde et puis qu’on… l’accent, c’est différent encore que la prononciation. Moi, quand j’ai dit que tu avais amélioré ton accent, je me suis mal exprimé.
  Marianne: Oui, mais j’avais compris aussi.
  Serge: Voilà. Ce n’est pas que je suis un expert mais voilà. J’écoute énormément de podcast, de la BBC, de CNN, tout ça, donc avec des natifs et puis j’écoute des fois des interviews de français parce que des fois il y a des reportages qui sont faits en France et l’accent français enfin, d’un français qui parle l’anglais, tu le reconnais, hein. C’est flagrant. Et ce que je veux dire, c’est que ta pronon… on sent que tu es française, bien sûr, mais ta prononciation, je trouve, elle est vachement plus proche maintenant, tu vois,  d’un natif bien que tu n’es pas son intonation, voilà. Mais par contre, tu as… je trouve voilà… tu t’es vachement amélioré dans la prononciation. Donc, tu peux me faire confiance, hein? Si je te le dis. Et les progrès, ils sont là. Attends, c’est évident au bout de trois ans. Quand tu regardes le nombre d’heures qu’on passe, il y a des progrès, c’est évident mais…
  Marianne: Merci, je me sens mieux. Je vais mieux dormir mieux ce soir.
  Serge: Maintenant, on n’est jamais satisfait de soi-même, c’est bien sûr.
  Marianne: Tu n’as pas un moyen pour avoir une plus grande mémoire, non?
  Serge: Ah, ça malheureusement. Bien, tu sais que le fait de travailler comme ça, ça entretient ta mémoire et donc, en fait, tu… ta mémoire, elle est peut-être plus étendue que la moyenne maintenant. En tout cas, tes neurones sont plus habitués à… Tu sais que le fait adulte, comme ça, de se forcer à travailler, ça développe énormément la mémoire. Et donc, bon tu ne pourras pas en mettre plus que la contenance, un max.
  Marianne: J’en ai besoin beaucoup, là en ce moment, pour améliorer mon cerveau.
  Serge: J’imagine mais bon. Le plus dur, c’est de… oui, c’est ça, c’est que ça reste encré dans la tête, c’est ça le plus dur.
  Marianne: Ah par contre, il y a certaines choses… ce n’est vraiment pas le même sujet, je saute parce qu’on parlait de la biologie, tout à l’heure…
  Serge: Oui.
  Marianne: C’est pour ça que j’ai besoin de mémoire. Je n’arrive pas à me rappeler tous ces termes. Il y a certaines choses que je me rappelle parce que ça me marque. En ce moment, j’étudie les cellules.
  Serge: Oui.
  Marianne: Alors, le fonctionnement et puis tout ça. Et, c’est les cellules sanguines…
  Serge: Oui.
  Marianne: Ca ne vit pas tous le temps. Une cellule meurt toutes les trois semaines.
  Serge: Et oui, et puis elles se reconstituent.
  Marianne: Et elles se reconsti… attends, non. Ce n’est pas trois semaines, tu vois j’oublie déjà.
  Serge: Oui, mais bon.
  Marianne: Je ne sais plus.
  Serge: Oui, une cellule c’est vivant donc ça vit et ça meurt.
  Marianne: Il y en a trois millions qui sont détruites par jour.
  Serge: Ah, quand même!
  Marianne: C’est énorme!
  Serge: Oui, mais c’est tout petit donc
  Marianne: Bien sûr. Quand j’ai lu ça, j’ai dit wow! Trois millions par jour? Mince, c’est un vrai cimetière dans notre corps.
  Serge: Oh oui! Tu imagines les neurones? Parce que les neurones, je crois que c’est en milliard que ça doit se compter donc… J’avais un truc aussi qui était rigolo c’est…. Tu sais les footballers, quand ils font des têtes, ils disaient qu’à chaque coup de tête, quand ils frappaient le ballon de la tête, ça détruisaient je ne sais plus combien de milliers de neurones. Et justement, quand des fois tu écoutais des interviews de joueurs, quand tu voyais la façon dont ils s’exprimaient, tu disais celui-là il a dû faire beaucoup de tête parce qu’il n’a plus beaucoup de neurones dans la… enfin, voilà.  Bon, c’était pour conclure parce que là malheureusement je vais devoir te laisser. J’ai Lucky Luke, Mike ou Michel, comme tu veux.
  Marianne: Oui, ou Michael.
  Serge: Michael, ou Michel, voilà. Donc bah tu vois finalement, on ne savait pas de quoi parler et puis voilà, on a pendant au moins une demi-heure, on a sorti un petit peu les… bavardé.
  Marianne: Et puis, on verra ce que ça donne au niveau de ce certificat et l’évaluation.
  Serge: Oui. On va voir comment ça évolue.
  Marianne: Oui. Très bien, et bien bonne soirée Serge.
  Serge: Oui, merci. Bonne soirée et puis à bientôt. Je ne sais pas quand, en tout cas jeudi prochain. Oui bien sinon peut-être avant. Voilà, à l’occasion. Ok.
  Marianne: Allez, au revoir Serge.
  Serge: Bye bye.

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