«Français LingQ Intermédiaire» 41-42

Serge et Marianne — Énergie, science et religion, 1re partie

Диалог 41

  Marianne: Bonjour Serge.
  Serge: Bonjour Marianne.
  Marianne: Comment vas-tu?
  Serge: Bien… très bien, très bien.
  Marianne: Dis, je voudrais ajouter juste une petite parenthèse à ce qu’on a dit l’année… l’année… on parlait d’année dernière donc… la semaine dernière au sujet des économies d’énergie, des ampoules… peut-être deux jours après notre podcast, je suis redescendue en ville et quelques luminosités ont été rajoutées à la ville, c’est pas énorme, mais quelques-unes. Et j’ai vu également un reportage sur la ville de Lyon… enfin c’était pas un reportage, c’était une émission à la télévision, çà se déroulait à Lyon; Eh bien eux, on peut dire qu’ils ont mis le paquet concernant les lumières, c’est magnifique!
  Serge: Mais je crois qu’à Lyon, c’est une fête…
  Marianne: Y a la fête des… y a aussi la…
  Serge: la fête des lumières…
  Marianne: y a aussi la fête des lumières oui.
  Serge: oui, c’est à cette époque de l’année ou c’est encore à une autre occasion?
  Marianne: Oh, c’est je pense à cette époque parce que il y avait toutes les décorations pour Noël mais en plus il y avait d’autres effets de lumière…
  Serge: oui avec du Laser
  Marianne: voilà… c’est… c’était vraiment magnifique!
  Serge: Comme tu dis, ils mettent le paquet à Lyon, j’ai vu des images, c’est vrai que c’est super beau, et puis tout le monde le fait, tout le monde je crois met à sa fenêtre un… une lumière et çà doit être fantastique parce que c’est une grande ville, la deuxième ville de France je crois ; donc si tout le monde fait çà, çà doit être, çà doit être assez sympa comme effet.
  Marianne: Oui, et puis, tu sais, avec les études que je fais, en ce moment je suis en train d’étudier les sciences de la Terre. Et ce que j’ai lu, j’ai lu un des chapitres, bon j’apprends plusieurs sujets… mais il y a un des chapitres que j’ai lu, c’était sur les ressources naturelles de la Terre, comment les sauvegarder, la pollution, le recyclage etc… c’est très intéressant quand même.
  Serge: Ils sont optimistes?
  Marianne: ben, c’est un cours, donc c’est juste pour expliquer les différents, les différents minéraux les…
  Serge: oui d’accord…
  Marianne: toutes les…
  Serge: Donc ils ne prennent pas position?
  Marianne: Non, non c’est neutre… c’est vraiment pour qu’on apprenne les… les bases hein.
  Serge: il en ressort quand même que c’est le pétrole qui est quand même le moins cher, le plus abondant non?
  Marianne: Le charbon est le plus utilisé.
  Serge: encore le charbon!
  Marianne: Oui
  Serge: Quand on pense que en France ils ont fermé… moi j’ai habité quinze ans à Metz avant d’habiter à Bordeaux, donc c’était dans le bassin houiller de… là-bas où il y a beaucoup de,  il y avait beaucoup de mines de charbon puisqu’en fait elles ont… elles ont quasiment toutes fermé et donc je suis surpris quand même que le charbon reste encore une des premières sources d’énergie…
  Marianne: Oui
  Serge: …d’autant qu’il est très polluant enfin… comme le pétrole d’ailleurs.
  Marianne: Le pétrole il est pas en… oh je ne me rappelle plus, y avait des pourcentages
  Serge: oui
  Marianne: c’est… c’est pas le plus utilisé. Cà m’a étonné parce que quand même le pétrole…
  Serge: oui parce que t’entend parler que de çà…
  Marianne: oui
  Serge: tous les jours…
  Marianne: mais en premier c’est le charbon, ensuite c’est l’énergie nucléaire.
  Serge: ben tiens, çà aussi çà me surprend parce que… disons que c’est vrai que pour produire l’électricité je pense que le nucléaire est beaucoup plus propre et pratique… pour ce qui est de l’automobile, ce pétrole, je pense qu’il est pas prêt d’être remplacé. On n’imagine mal une voiture fonctionnant à l’énergie nucléaire, c’est des petites bombes ambulantes…
  Marianne: oui ou au gaz…
  Serge: oui au gaz comme…
  Marianne: c’est dangereux
  Serge: …le GPL oui, y a eu, je crois qu’y a eu des problèmes dans le passé oui.
  Marianne: oui
  Serge: c’est vrai que çà inspire pas trop confiance le GPL.
  Marianne: Pas vraiment, non.
  Serge: Cà me surprend quand même je ne pensais pas que le charbon comme çà était… je sais que oui au début du siècle… au début du siècle précédant qu’il avait une part vraiment énorme, énorme, mais je pensais qu’il avait été supplanté par le… par le pétrole.
  Marianne: oui
  Serge: comme quoi, il est bon d’étudier tout le temps puisqu’on découvre des choses.
  Marianne: Je n’arrive pas à retenir tout ce qui est dit parce que les livres sont assez… mais c’est vraiment très intéressant parce que j’apprends beaucoup de choses et… comme j’ai appris que c’est… oh là çà n’a rien à voir avec l’énergie, il y a plus de deux mille ans, c’est un érudit Grec qui a réussi à calculer la circonférence de la Terre!
  Serge: Les Grecs, même les civilisations d’avant, bon les Arabes, les Phéniciens, les… avant les Grecs y avait aussi tout ce qui était… en Mésopotamie oui ils étaient… les Egyptiens étaient très, très avancés en ce qui concerne les sciences de la terre.
  Marianne: Oui et puis c’est un système de calcul qu’il a utilisé, d’après les scientifiques, c’est, il est arrivé vraiment à…
  Serge: proche.
  Marianne: très, très proche oui de la vraie circonférence…
  Serge: Comparativement aux moyens qu’ils avaient pour évaluer tout çà à l’époque… je crois qu’ils avaient déjà défini au niveau des planètes, les mouvements de la terre, enfin ils connaissaient énormément, énormément de choses.
  Marianne: Ben là il s’est juste basé sur le soleil, donc à une certaine date, à midi, le soleil… donc c’était au fond d’un puits, donc y avait aucune ombre dans le puits, c’était… à midi, et dans une ville à une certaine distance, là dans un puits, le même jour, à la même heure, il y avait une ombre de… çà doit être sept degrés par là… donc il a calculé ces degrés, les sept degrés par les trois cent soixante degrés et la distance entre les deux villes; bon c’est un système de proportions, et çà lui a donné un résultat qui se trouve très proche du calcul que les scientifiques ont maintenant.
  Serge: Il avait rien d’autre à faire ce brave monsieur, parce que là il a dû quand même se creuser la tête pour arriver avec tous ces chiffres!
  Marianne: oui, des chercheurs y en a eu de tout temps et c’est grâce à eux qu’on en est arrivé à ce que l’on est.
  Serge: Cà me rappelle un petit peu, çà a pas trop de rapport avec les chercheurs, quand j’étais sur l’île de Crozet et que je travaillais avec des scientifiques qui faisaient des études sur les manchots, enfin sur toute sorte d’espèces d’animaux, ils étudiaient leur cycle de reproduction, la digestion, enfin un tas de choses quoi ; et puis on avait eu un soir, on s’était retrouvé devant un verre puisque çà se finissait souvent comme çà le soir pour passer les longues soirées, et on était parti sur la recherche fondamentale et la recherche appliquée. J’avais dit quelque chose qui les avait un petit peu fait sortir de leurs gonds, j’avais dit que pour moi la recherche fondamentale, c’était absolument inutile, que la seule recherche qui, enfin à mon avis était utile, c’était la recherche appliquée. Ils ont reconnu que sur peut-être mille expériences qu’ils faisaient en recherche fondamentale, il y en avait peut-être une qui avait des répercutions après sur l’homme. La recherche, c’est pour améliorer le bien-être de l’homme, de l’humanité, et en fait eux, non, non, non, la recherche fondamentale est absolument indispensable. Je leur dit: « mais elle aboutit à quoi? ». Et c’est là qu’il m’a dit : » oui, c’est vrai, y a peut-être une expérience sur mille qui va aboutir sur une application utile pour l’homme ». Ils se posaient la question, pourquoi les manchots arrivaient à plonger à une telle profondeur sans avoir les membres, les extrémités qui gelaient, et en fait, ils connaissent parfaitement le manchot depuis les années, les dizaines et dizaines d’années qu’ils l’étudient, je crois qu’ils le connaissent du bout du bec jusqu’au bout des pattes; c’est parce que ils ont eu la capacité d’irriguer avec leur sang, d’irriguer que les parties vitales de leur organisme, donc quand ils sont en plongée, ils n’ont pas besoin en fait de mettre du sang dans les ailerons, il faut que ce soit le cœur, enfin les organes vitaux qui travaillent. Je disais: » oui et alors, au niveau de l’homme, vous avez trouvé quelque chose qui pourrait… »
  Marianne: Des fois, ces recherches avec les animaux aussi çà leur permet de créer ou d’améliorer un matériel, par exemple les toiles d’araignée ont été étudiées, la résistance, comment c’est fait, pour pouvoir appliquer çà dans…
  Serge: oui mais c’est pas forcément dans un but très louable puisque je sais qu’ils ont étudié un peu sur beaucoup d’animaux marins, leur peau et puis leur capacité à pénétrer dans la, dans l’eau, enfin avec moins de résistance et en fait c’était pour l’appliquer sur les sous-marins nucléaires, c’était pas forcément dans un but très louable mais…
  Marianne: Des fois, c’est dans ces buts là, d’autres recherches ont abouti sur quelque chose qui a sauvé des vies, par exemple le Kevlar. Le Kevlar est maintenant utilisé dans les gilets pare-balles, çà a permis de sauver beaucoup de vies.
  Serge: C’est vrai. Un autre exemple, toujours sur les manchots. Alors il y a une recherche, au départ moi je trouvais très intéressante. En fait, les manchots, quand ils sont sur leur œuf, les deux parents se relaient pour couver l’œuf; il ne faut absolument pas que l’œuf rentre en contact avec le sol ou qu’il soit en contact avec le froid sinon l’embryon meurt aussitôt quasiment, donc il faut absolument qu’il reste au chaud, et donc un des deux parents, quand il va en mer en fait il part pratiquement deux mois… avant de revenir, donc il fait le plein d’énergie, il mange énormément et puis après, quand il revient, il remplace l’autre parent, lui il va régurgiter pour nourrir son poussin quand il sera né; en attendant, il vit sur ses réserves pour couver…
  Marianne: Et il reste deux mois comme çà?
  Serge: voilà, il arrive à rester deux mois, alors pour moi, il y a tout de suite un objectif vraiment idéal là-dedans, c’est si il arrive à jeûner pendant deux mois, imaginez les pays justement où on… qui connaissent la faim, si on connaissait le moyen de pouvoir vivre en mangeant beaucoup moins et… tout le monde y gagnerait! Eh ben non, apparemment, la recherche non, c’est pas dans ce but là, en tout cas pour cette expérience bien précise, ils collectaient un tas d’informations qu’ils stockaient; çà leur permettait de préparer leur thèse parce que pour la plupart c’était des jeunes qui préparaient une thèse… donc c’était en général le sujet de leur thèse, et voilà, mais c’est tout…
  Marianne: ils devraient élargir quand même un peu…
  Serge: oui, oui, mais des fois c’était des sujets mais… y en avait une, elle nous avait raconté, sa thèse c’était sur la digestion de la chouette hulotte, et puis voilà, et puis bon elle savait tout sur la chouette hulotte et la digestion mais après, le côté pratique, je veux dire, çà a jamais empêché un petit, un pauvre petit d’Afrique noire de vivre un peu mieux… j’imagine, çà a quand même, çà a certainement son utilité, la preuve, le savant là, tous les savants qui ont apporté un petit peu leur pierre à l’édifice, ce qui a fait ce qu’on est devenu aujourd’hui, c’est vrai, c’est grâce à toute cette addition de petites découvertes qui ont permis de faire d’autres découvertes, de s’enchaîner certainement ; enfin moi je suis en admiration devant ces savants qui faisaient des découvertes avec pratiquement rien comme moyens… quand on voit les moyens techniques qu’on a, avec la technologie actuelle, les capacités de calcul qu’on a avec les ordinateurs hyper puissants, mais eux ils n’avaient que leur tête…
  Marianne: Encore maintenant, y a des scientifiques qui n’ont pas trouvé ce… comment a pu être créé, construit certaines choses plus de deux mille ans en arrière. Regarde pour les pyramides, ils sont encore en train de se demander comment çà, comment çà été fait.
  Serge: oui, oui, ils ont fait quand même pas mal d’études, maintenant il commence à avoir des hypothèses quand même un peu plus plausibles hein, parce que le coup des extra-terrestres… moi j’y crois pas… tiens en parlant de çà, on se demandait, j’ai vu un reportage il y a pas très longtemps sur l’île de Pâques; et on se demandait comment les… de trucs en pierre…
  Marianne: les statues
  Serge: de statues en pierre qui ont été déplacées, ils ont dit: «  mais comment est-ce possible? ». Mais en fait, il s’avère que c’est de la roche volcanique, ce qui fait que c’est creux, et c’est très, très léger. A la limite, avec une dizaine d’hommes, ils arrivent à les porter. Si on imagine la même statue en pierre, en granit, elle pèserait peut-être cent tonnes ce qui est bon, ce qui est impossible à déplacer. Petit à petit, on découvre des choses, et puis on arrive à donner des explications plausibles. C’est très facile d’utiliser la raison des extra-terrestres…
  Marianne: Ben quand il n’y a pas d’explication…
  Serge: oui ben voilà, quand on n’en a pas, on dit l’intervention divine ou les extra-terrestres, comme çà, hop! Cà facilite…
  Marianne: Y a certains pays, on retrouve des lignes qui sont très droites, quand tu n’as pas d’avion, pour te guider, tracer une ligne aussi rectiligne, comme çà sans rien, c’est quand même pas si évident parce que c’est facile de tourner en rond.
  Serge: je sens que toi tu serais un petit peu pour la thèse des extra-terrestres ou d’une intervention divine non?

Serge et Marianne — Énergie, science et religion, partie 2

Диалог 42

  Marianne: Je suis pas à fond là dedans mais y a certaines choses qui sont quand même pas… je suis peut-être moins terre-à-terre que toi.
  Serge: je le suis peut-être trop parce que moi je pense qu’il y a toujours une explication rationnelle à tout, alors que… bon çà permet de faire un peu de rêve, de rêver un peu hein…
  Marianne: Il faut, j’essaie d’analyser… y a des personnes qui sont trop à fond dans le scientifique, et y en a d’autres qui sont trop à fond du côté des extra-terrestres ou… donc il faut essayer de comprendre… certaines choses peuvent être explicables, mais d’autres sont assez… c’est assez difficile.
  Serge: Elles sont pour l’instant inexplicables par rapport aux connaissances qu’on a, mais je veux dire…
  Marianne: Cà remonte à des milliers d’années en arrière, donc encore maintenant, nous avec notre technologie, on n’arrive pas à comprendre, c’est… comment des milliers d’années en arrière, ils pouvaient avoir toutes ces connaissances… et puis maintenant y a plus rien…
  Serge: En fait on dit que le… quand l’homme des cavernes a inventé la roue par exemple, le feu, enfin domestiquer le feu, c’était des inventions dix fois plus importantes que nous quand on est passé de la technologie du transistor au microprocesseur. D’ailleurs, il a fallu beaucoup plus de temps pour eux hein, nous çà s’est fait en quelques dizaines d’années, eux il a fallu des dizaines, voire peut-être cent mille ans pour y arriver. Par rapport à leur façon de vivre, par rapport à la taille de leur cerveau, par rapport à ce qu’on sait de leur intelligence, c’était des progrès énormes. Donc si on remonte à deux mille ans, comme tu faisais allusion aux savants Grecs, ils ont fait des découvertes extraordinaires mais bon, il faut relativiser, et puis ils étaient peut-être beaucoup plus sensés que nous; comme ils n’avaient pas les moyens je pense technologiques qu’on a, eux, ils devaient se baser beaucoup plus sur l’observation, donc au lieu d’envoyer des petits Spoutniks dans l’espace pour étudier à notre place, ben eux, ils observaient, ils observaient le mouvement des astres.
  Marianne: Ils en connaissaient plus…
  Serge: Et ils en connaissaient certainement plus par rapport aux moyens qu’ils avaient.
  Marianne: Tu parlais des extra-terrestres, il y a beaucoup de canulars, il y a les scientifiques qui veulent à tout prix nier qu’il y ait une existence, je ne sais pas pourquoi nier à ce point là quand même, parce que je ne vois pas pourquoi le terre serait la seule à être habitée parmi toutes ces millions d’étoiles!
  Serge: Oh oui.
  Marianne: Il y a une chose, il y a eu un moment où les gens ont vu différentes sortes de lumières. Y en a qui se déplaçaient… par exemple de la taille d’à peu près un porte-avion, qui se déplaçaient comme si tu allais en vélo, doucement. Y en a d’autres, c’est des plus petites lumières qui bougeaient ou qui allaient très vite, çà disparaissait ; et çà s’est passé à… çà m’avait marqué, çà s’est passé à sept heures du soir, c’est en… dans plusieurs pays en Europe, en Belgique, enfin un peu partout, à sept heures le soir, tout au même moment, dans tous les pays, dans différentes régions, à sept heures précises. Même des gendarmes, des gens et puis des personnes, plus des gendarmes, tout çà, étaient témoins de çà et…
  Serge: Ils sortaient du café ou, non?
  Marianne: Non… non, non… je vois celui qui est sceptique. J’en ai pas vu mais je vois pas pourquoi mettre en doute des… y a certaines personnes qui sont vraiment affirmatives et quand ils voient quelque chose comme çà et que çà peut pas être expliqué, tu peux pas leur faire démordre en disant qu’ils ont bu ou quelque chose comme çà…
  Serge: Mais moi je ne conteste pas c qu’ils ont vu!
  Marianne: Dans plusieurs endroits, à la même heure, y a eu cette affaire là et quelques temps après, on a entendu les scientifiques dont un célèbre, c’est Hubert Reeves qui affirmait que c’était des retombées de satellites, je ne sais plus quoi… alors, une retombée, pour moi çà va du haut jusqu’en bas, çà va pas à l’horizontale; en plus, que çà se passe à la même heure, à ce moment précis, partout… parce que une retombée, peut-être que tu peux le voir à sept heures et puis à un autre endroit tu peux le voir à sept heures dix, sept heures vingt, huit heures! Son explication à Reeves, elle a pas convaincu.
  Serge: En fait, je ne conteste pas du tout le phénomène en lui-même… que les gens l’aient vu… ils sont de bonne foi certainement, mais je pense qu’il y a toujours la, quand même… une explication rationnelle, scientifique à tous ces phénomènes. Y a des phénomènes impressionnants, les aurores boréales, avec le coucher de soleil ou avec les différentes lumières, tu peux avoir des choses assez, des phénomènes assez bizarres enfin on… peut voir des choses. En plus, si la personne elle est un peu crédule, c’est vrai que çà facilite les choses. Tous ces gens là ont de bonne foi, c’est certain, mais je pense moi, qu’il y a quand même une explication rationnelle à tout çà.
  Marianne: Moi je ne pense pas pour tout… Et regarde, admettons nous dans… je ne sais pas  combien d’années… je ne sais pas si c’est en l’an 3000, je ne sais pas, mais admettons qu’on arrive à un degré de connaissances qui nous permettent de voyager, très loin, sans subir les effets du temps, et qu’on arrive vers une planète où il y a des gens qui vivent à un degré d’évolution beaucoup plus inférieur que nous. Pour eux, on serait quoi?
  Serge: Je crois que c’est Helen qui a proposé une discussion en Anglais sur, à partir d’un texte, c’était le programme SETI
  Marianne: SETI oui.
  Serge: Apparemment tu as entendu parlé de ce programme?
  Marianne: Oui, oui.
  Serge: c’est les probabilités d’une existence d’une vie extra-terrestre. On s’aperçoit que les savants sont partagés sur ce sujet et que suivant les postulats qu’ils prennent au départ, ils arrivent à des conclusions tout à fait différentes, et en fait, c’est pas parce que nous on est, dans notre galaxie, il y a 100 milliards d’étoiles, comme ils estiment qu’il y a je ne sais plus combien de milliards de galaxies, même si on part du postulat qu’il y a qu’une seule planète habitée par galaxie, çà laisse quand même la possibilité de tant de milliers de enfin… mais çà, c’est des suppositions parce qu’en fait je crois que la majorité des… alors est-ce que c’est pour se rassurer pour… d’une façon de se dire ben on est les seuls… la seule vie intelligente dans l’univers…
  Marianne: Un peu égocentrique.
  Serge: Voilà, égocentrique, je pense que y a très, très peu de planètes qui… en tout cas dans la vie comme on la connaît, qui sont capables d’abriter la vie dans tout l’univers. Tant qu’on est limité à notre banlieue de la terre, les sondes maintenant elles ont peut-être dépassé pluton qui est la… je crois que c’est la plus éloignée des planètes, mais qui reste quand même très, très proche à l’échelle de l’univers; on connaît rien de l’univers donc après c’est supposer plein de choses.
  Marianne: Ben quand tu vois la position de notre système solaire par rapport à la galaxie…
  Serge: on est assez excentré non?
  Marianne: oui, on est sur la pointe… parce que la galaxie elle a des branches… et on est sur la pointe d’une des branches.
  Serge: donc on est vraiment au bout du monde quoi?
  Marianne: Oui! Enfin, sur ce plan là, les scientifiques devraient être… enfin… c’est difficile, parce que les croyances de chacun… mais ils devraient rester assez neutres pour faire avancer la science et évoluer les choses; parce que y en a certains qui sont trop terre-à-terre et d’autres…
  Serge: La question que je me suis toujours posée moi, c’est comment un scientifique pur et dur peut-il croire en Dieu? Parce que je ne sais pas mais il me semble que çà va un petit peu à l’encontre du principe de la science même, de la création du monde, tu sais le big bang. Je veux dire, çà va un petit peu à l’encontre de tout çà, de l’évolution, enfin bon…
  Marianne: La science et la religion, çà marche pas trop ensemble hein.
  Serge: Ben non!
  Marianne: d’ailleurs, je crois avec la religion, ils ont un peu peur que la science découvre trop de choses.
  Serge: ben c’est clair que après, faire avaler le coup de Adam et Eve, le coup de la pomme… c’est assez dur à avaler hein. Elle a eu du mal à l’avaler, mais moi aussi j’ai du mal à l’avaler la pomme… et pourtant j’ai été élevé dans… mes parents étaient, enfin surtout ma mère… bon elle était croyante, enfin elle est croyante toujours, puisqu’elle est toujours vivante; moi j’ai été élevé dans la religion catholique mais je dois dire que je ne pratique pas vraiment, et je pense que tout çà… çà y est un peu pour quelque chose tous ces… le fait que je sois justement trop terre-à-terre et…
  Marianne: ben faut pas les prendre tout… au pied de la lettre, moi je prend deux choses différentes. Je vois les deux choses différemment entre la religion, enfin je parle de la religion catholique, parce que les autres je ne connais pas… le fait de suivre la religion et tout ce qu’on te dit, dans la bible comme tu parles,  Adam et Eve avec la pomme etc… et puis, le fait de croire… en Dieu ou quelque chose… moi je vois çà… moi personnellement je crois en Dieu, mais je ne pratique pas la religion. Quoique cet été je suis allée dans un temple protestant. J’ai apprécié.
  Serge: J’ai… je suis déjà rentré dans une…
  Marianne: Et j’y retournerai…
  Serge: …dans une synagogue… pourtant je ne suis pas de confession juive hein, mais j’ai eu l’occasion ben, en tant que militaire, il fallait qu’on… on représentait l’armée de l’air, pour un 11 Novembre je crois, puis après y avait des délégations un petit peu de personnels militaires dans tous les différents cultes, donc y avait les protestants,  catholique et puis y avait la synagogue et moi j’avais été désigné pour aller là-bas et puis j’avais pas d’objections puisque j’ai dit tiens…
  Marianne: Ben il est bien de connaître.
  Serge: oui, oui de savoir et puis c’était marrant, parce que je n’imaginais pas du tout un culte comme çà, je veux dire c’est… mais alors chez les juifs, la cérémonie c’est vraiment bizarre, je veux dire… déjà les hommes étaient tous en bas, les femmes elles étaient en haut…
  Marianne: T’as jamais vu de reportage à la télé sur…
  Serge:  Non, non mais j’ai vu en vrai donc je veux dire…
  Marianne: Non, je parle de, comme tu dis que tu as été étonné, tu ne connaissais pas… c’est pour çà que je te demande si t’as…
  Serge: y a longtemps de çà, moi c’était dans les années quatre-vingt… je sais pas… quatre-vingt neuf oui, quatre-vingt neuf, mais çà avait été pendant la, je sais pas si on dit un office d’ailleurs, je sais pas comment on appelle çà, enfin bref… pendant qu’ils célébraient leur rite, y a les enfants qui se baladent, qui discutent, qui, enfin on se serait cru sur un marché… c’est bizarre, moi je me souviens à l’église, il ne fallait pas bouger, c’est pour çà que je n’aimait pas aller à l’église, fallait rester assis, fallait… bon quand le prêtre faisait signe de s’asseoir, de s’agenouiller, enfin, fallait pas parler, fallait chuchoter quand on voulait… alors là, çà m’avait épaté, tiens, c’est pas mal on peut faire un petit peu plus ce qu’on veut.
  Marianne: Chez les protestants y a une différence aussi, oui, parce que y a les chants, la cérémonie en elle-même est complètement différente. Moi je sais que j’ai bien apprécié. J’y suis allée quatre fois, parce que le temps de mon séjour aux Etats-Unis, je pense que j’y retournerai… j’ai bien apprécié. Voilà, on a fait un tour d’horizon assez…
  Serge: ben tu vois, c’est marrant parce que la science ramène toujours à la religion, tôt ou tard, comme quoi, si çà se trouve… c’est peut-être plus lié qu’on ne pourrait y penser.
  Marianne: D’ailleurs, on a passé Noël! Cà aussi, pour certains c’est religieux, pour d’autres non donc…
  Serge: Oui, là je crois qu’on pourrait recommencer un débat d’au moins une demi-heure…
  Marianne: On verra çà la prochaine fois…
  Serge: A la prochaine occasion oui, mais c’est vrai qu’il y aurait beaucoup à dire la aussi…
  Marianne: Ah tiens, c’est une idée!
  Serge: Voilà, ben je prochain sujet est tout trouvé et j’ai l’impression que toi tu as aussi beaucoup de choses à dire à ce sujet donc, çà devrait bien remplir un… une bonne demi-heure je pense.
  Marianne: Ok Serge.
  Marianne: Ok ben écoute merci pour cette conversation.
  Marianne: Oh ben c’est toujours très agréable et très intéressant
  Serge: oui toujours. Cà vient des gens… des deux personnes qui parlent je pense. Cà doit être deux personnes très cultivées… çà peut être que çà…ok,  allez, ben bonne soirée et puis à bientôt avec le sujet sur Noël.
  Marianne: Oui, on va noter çà!
  Serge: Cà marche allez!
  Marianne: Allez bonne soirée Serge
  Serge: Bonne soirée, oui, bye, bye!
  Marianne: Bye!

Комментировать

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *