«Français LingQ Intermédiaire» 61-62

Serge & Marianne — L’anniversaire d’Anne, partie 1

Диалог 61

  Serge: Marianne? hello? Cà va?
  Marianne: çà va bien, et toi?
  Serge: oui très bien, merci.
  Marianne: quoi de neuf pour toi?
  Serge: quoi de neuf… et bien çà fait quinze jours qu’on ne s’est pas parlé, parce que tu as été occupée je crois les deux dernières semaines…
  Marianne: pas grand-chose?
  Serge: non, pas grand-chose, non pas vraiment, la routine…
  Marianne: voilà, occupé mais toujours le train-train quotidien.
  Serge: oui, c’est çà oui!
  Marianne: aujourd’hui, j’ai regardé un peu les sujets d’actualité… mais enfin, c’est toujours un peu dans la morosité, c’est pas très gai!
  Serge: c’est le moins qu’on puisse dire!
  Marianne: si on prend sur le plan international en ce moment, c’est la grippe porcine, Mexicaine. C’est assez inquiétant, çà se propage quand même assez rapidement, on ne sait pas trop ce qu’il en est, d’où çà vient, comment çà va se passer. Sur le plan vraiment Français, bon en ce moment moi je trouve, ce qui ressort, je sais pas si toi ce que tu trouves dans les informations mais, moi ce que je trouve qui ressort le plus, ce sont deux procès! Actuellement il y en a un qui s’est terminé là, aujourd’hui, parque ce soir on a appris le résultat. C’est d’un homme qui a été accusé d’avoir tué sa femme alors que…
  Serge: Jacques Viguier, un truc comme çà je crois?
  Marianne: oui, voilà c’est çà! Le procureur avait requis vingt ans je crois… de prison. Sans corps de sa femme, sans arme du crime, sans aucune preuve donc c’est assez délicat. Mais là j’ai appris ce soir, il a été acquitté. Je trouve que c’est un peu normal quand même parce que…
  Serge: ben écoute…
  Marianne: je connais pas le cas donc je sais pas trop… je ne sais pas s’il est mêlé dans cette affaire mais comme il n’y avait aucune preuve, il y a aucun corps, il y a rien du tout…
  Serge: ce qui a mis le doute dans l’esprit des gens, c’est le fait de… il était prof de droit ou de… enfin… et en fait, il s’était vanté auprès de ses élèves qu’il était capable de faire le crime parfait, et après bon… y a des gens dans l’entourage qui disaient que çà n’allait pas avec sa femme, qu’ils étaient en instance de divorce donc il le prenait assez mal, donc après, on peut dire tout et n’importe quoi à partir de ces éléments. Apparemment il a trois enfants qui sont…
  Marianne: oui!
  Serge: …persuadés
  Marianne: qui le soutiennent.
  Serge: qui le soutiennent oui, qui sont persuadés qu’il est innocent… et puis bon, il est innocent puisque la justice l’a acquitté donc on va dire qu’il est innocent… et, l’autre procès?
  Marianne: l’autre procès et bien, c’est vraiment autre chose, c’est le procès du gang des barbares!
  Serge: du gang…
  Marianne: oui avec Youssif Fofanah je crois, lui et sa bande, qui ont torturé pendant vingt-quatre jours et puis tué, Aline Alimi. Donc là, c’est un procès qui est encore en cours.
  Serge: et il y en a un troisième qui est fini aussi ce soir, le verdict est tombé. C’est le Bosniaque qui avait enlevé une jeune fille qui travaillait je crois dans un supermarché, elle devait être caissière ou quelque chose comme çà, et il l’a enlevée à la sortie sur le parking, et en fait il l’a… bon il a tenté je crois de la violer et puis en fait il l’a étranglée. Le verdict aussi  est tombé ce soir…
  Marianne: je crois qu’il a eu vingt ans de prison!
  Serge: non, enfin, la perpétuité mais il n’a pas eu les vingt-deux ans de peine incompressible qu’avait requit l’avocat général. Cà veut dire qu’effectivement, dans les faits il ne fera pas la perpétuité, il y a que si il avait eu les vingt-deux ans incompressibles qu’il aurait fait au moins vingt-deux ans. Mais avec le système qu’on a en France de remise de peine etc… effectivement il ne fera pas perpétuité, çà c’est sûr et certain!
  Marianne: non, quelqu’un qui est condamné à perpétuité en général il les fait pas!
  Serge: non, il les fait pas. Par rapport à sa femme qui a témoigné contre lui, il a fait l’unanimité contre lui et je suis surpris quand même qu’il ait pas eu quand même la fameuse peine de vingt-deux ans incompressibles parce que apparemment c’était même un récidiviste et les gens qui l’ont… je ne sais pas si c’est des psychiatres ou des… oui çà doit être des psychiatres qui l’ont ausculté, ils parlent de, d’épisodes de récidive…
  Marianne: c’est assez étonnant quand même qu’il n’y ait pas la peine incompressible.
  Serge: oui, il avait peut-être un bon avocat!
  Marianne: oui, donc ce cas là et puis celui de Youssif Fofanah, là ce sont quand même des cas… assez…
  Serge: vraiment extrêmes!
  Marianne: oui grave et… je trouve assez scandaleux, par exemple dans le cas du gang des barbares comme on dit, j’ai vu un documentaire hier, je trouve scandaleux, quand on sait ce qui s’est passé, que certaines personnes essaient de trouver des excuses. En parlant de son enfance, en parlant de… comment on peut trouver des excuses à des personnes qui torturent, qui tuent. Torturer pendant vingt-quatre jours, une personne comme çà!
  Serge: ah c’est pas sur un coup de tête, parce que sur un coup de tête tu le fais une fois et puis tu t’aperçois de ton crime, mais pendant vingt-quatre jours, c’est vraiment du sadisme, c’est…
  Marianne: là, c’est vraiment horrible et scandaleux qu’on puisse trouver des excuses à des personnes comme çà.
  Serge: ben dis donc, toi qui voulait qu’on trouve un sujet…
  Marianne: oui ben ce sont les actualités!
  Serge: oui ben malheureusement elles sont toujours dans ce sens!
  Marianne: voilà, donc on va parler d’autre chose. Je me suis dit qu’on pourrait parler d’un sujet plus léger… c’était l’anniversaire d’Anne, et il y a quelques temps tu m’en avais parlé. On en n’a pas parlé tout de suite parce que tu voulais lui faire une surprise, donc maintenant, son anniversaire s’est déroulé donc peux-tu nous expliquer…
  Serge: voilà! On peut en parler, maintenant il n’y a plus de secret!
  Marianne: peux-tu nous expliquer l’anniversaire d’Anne?
  Serge: alors je vais essayer de me souvenir de tout le… comment çà s’est passé. En fait, pour être plus précis, c’est, au départ, c’est ses copines qui ont eu une idée, et après bon, elles nous en ont parlé donc… on les a aidées parce que il y avait des choses qu’elles n’auraient pas pu faire. En fait elles ont décidé déjà de tout préparer à son insu, donc jusqu’au dernier moment elle n’a pas su ce qui allait se passer et qu’il allait se passer quelque chose d’ailleurs. Elles ont contacté sa meilleure amie d’enfance qu’elle a connu quand on vivait à Metz. C’était, c’est toujours sa meilleure copine d’ailleurs. Elles l’ont invitée sans lui en parler, elle a tout de suite été d’accord. Ensuite elles ont invité des amis à elle qu’elle aime beaucoup; de la fac, de l’ancien lycée où elle était, et puis de là, nous est venue l’idée d’inviter les parents d’amies qu’elle a! Tu sais maintenant les relations qu’ont les jeunes de l’âge de ma fille par exemple, qui a vingt ans, avec les parents, donc des gens qui ont mon âge, sont… ces relations sont tout à fait différentes des relations que moi je pouvais avoir avec les parents de mes amis quand j’avais l’âge de ma fille. C’est totalement différent et moi je me prends au jeu mais… par exemple le tutoiement… çà ne me dérange pas du tout, c’est vraiment des relations…
  Marianne: là  maintenant les mentalités ont changé par rapport à il y  a vingt ans, trente ans en arrière.
  Serge: c’est moins coincé, moi je préfère!
  Marianne: oui
  Serge: c’est beaucoup plus sympa! Enfin bref! Donc nous on a dit, ce qui serait sympa, c’est d’inviter donc les parents de ses meilleures copines et… tout de suite ils ont été d’accords et nous on a invité aussi sa prof de piano qui est devenue plus qu’une prof de piano, qui est devenue une très bonne amie bien que… elles aient pas le même âge… et avec son mari et puis nous on a invité donc sa marraine qui se trouve être ma sœur, qui est venue avec son mari et puis… bon il y a des personnes qui ne pouvaient pas venir parce que c’était trop loin. Alors, quand on a vu que çà commençait à faire du monde,  on a dit ben ce qu’on va faire, on va  louer une salle parce que je ne vois pas faire çà dans le jardin, en plus on n’était pas sûr du temps, comme c’était fin mars, début avril, c’est pas le temps idéal donc…
  Marianne: non!
  Serge: il valait mieux assurer le coup et j’ai… on a trouvé une salle avec une espèce de petite scène de théâtre, une salle donc qu’on pouvait sonoriser et on s’est dit, ce qu’on va faire, on va faire un apéritif dînatoire le soir, et puis on va rester un petit peu avec eux et puis après, tous les adultes, les parents, on va s’éclipser sur le coup de dix heures, onze heures pour les laisser entre eux, entre ados. Je pense qu’ils n’ont pas les mêmes façons de s’amuser. Alors ce qui était très difficile, c’était de tout préparer sans qu’elle se doute de rien ! Le problème, c’est que en semaine, on pouvait faire certaines choses, mais il y a des gens qu’on ne pouvait pas contacter autrement que le week-end, il y a des choses qu’il fallait qu’on fasse le week-end, et le week-end, ben elle revenait à la maison. Cà a été un peu la conspiration, il fallait…
  Marianne: il suffit qu’elle soit curieuse ou qu’elle note certains faits ou…
  Serge: par moment elle trouvait des choses un petit peu bizarres mais à chaque fois nous on a trouvé une explication logique. Par contre ce qui se passe c’est que plus on approchait de la date, plus bon, ben on était occupés et je pense qu’elle devait se dire: «  y a quelque chose, il se passe quelque chose ».
Ce qu’on avait fait nous, on avait fêté d’abord son anniversaire le week-end d’avant, mais en famille, l’anniversaire c’est quand même un truc personnel, tes copines à la fac, elles vont bien organiser quelque chose, voilà et puis on était resté assez flou. Ce qui se passait un petit peu après, çà lui a mis peut-être un peu la puce à l’oreille.
Y’a eu quelques épisodes qui étaient assez sympas. C’est sa fameuse copine, son ami d’enfance qui donc venait de Metz, et c’est une autre copine de Anne qui a été la chercher à la gare et qui l’a hébergée chez elle, parce qu’il ne fallait pas qu’elle se montre avant le jour J, et donc comme elle est arrivée la veille, il a fallu…
  Marianne: la cacher!
  Serge: ah oui, c’était un jeu de cache-cache, c’était marrant et fallait surtout essayer de pas gaffer non plus. Le plus difficile après, çà a été, ben le dernier jour. Donc la fête on avait décidé de commencer vers vingt heures, et donc c’est depuis le matin, où là, nous il a fallu trouver des excuses parce que on a eu besoin de, d’aller décorer la salle par exemple, donc il a fallu que ma femme s’absente… mais fallait qu’elle trouve une excuse parce que c’est rare qu’elle s’absente comme çà pendant deux ou trois heures, alors elle a inventé une réunion chez une copine et puis… moi il fallait que je… j’avais décidé de préparer des samoussas…
  Marianne: ah oui!
  Serge: tu connais? Bon.
  Marianne: oh c’est bon!
  Serge: donc c’est très long à préparer, c’est impossible à faire discrètement, et puis pour accompagner les samoussas…
  Marianne: qui les a préparés?
  Serge: c’est moi!
  Marianne: Oh!
  Serge: oui parce que je préfère les faire, je sais ce que je mets dedans et je les trouve bien meilleurs que ceux que j’achète, et pour faire avec çà, ce qui est bien, c’est de faire un punch. Mais çà, je ne pouvais pas le faire dans son dos! Alors j’avais dit: «  on organise un pot avec les copains du travail, et puis comme ils aiment bien les samoussas, j’ai dit que j’allais leur en faire ». Et puis là elle me dit : «  oui! Ben moi aussi, tu pourrais m’en faire, tu vois tu passes du temps à en faire pour eux! » Je dis : «  ben oui, mais t’inquiète pas, on en fera bien une autre fois! » Parce que j’en ai fait quand même deux cents je crois! Je peux te dire que çà m’a pris du temps.
Et puis, vers seize heures, sa marraine, arrivait, elle, par avion depuis Genève puisqu’ils habitent à côté de Genève… elle arrivait avec son mari. Là il a fallu encore trouver une excuse pour partir et sans que… çà lui mette la puce à l’oreille… et donc ma femme a été les chercher à l’aéroport et puis quand elle est revenue, on pouvait pas les cacher jusqu’à vingt heures, donc elle était enfermée dans sa chambre, en train de travailler, et puis quand ma femme est arrivée donc avec ma sœur et son mari, elles sont rentrées discrètement dans la maison, elles ont toqué à la porte et puis elles lui ont fait la surprise. Ce qui fait qu’après elle pensait que c’était fini, tu vois, je pense que l’arrivée de sa marraine qu’elle n’avait pas vu depuis pas mal de temps, elle a du se dire: «  ben voilà, c’est çà qui devait se mijoter! » Et puis en fait non, c’était que les amuse-gueules…
  Marianne: le début! Les amuse-gueules oui!

Serge & Marianne — L’anniversaire d’Anne, partie 2

Диалог 62

  Serge: et puis après, bon ben… sur le coup de dix-huit heures trente, dix-neuf heures, il fallait vraiment qu’elle soit plus là. C’est… elle a deux copines qui ont inventé une histoire abracadabrante, donc elles sont venues la chercher, elles l’ont emmenée chez une autre copine, enfin… je ne sais pas ce qu’elles ont inventé comme histoire pour la tenir éloignée… et là, tout le monde est allé à la salle, on a amené tout ce qui était prévu pour l’apéritif… on a fini de décorer, et puis tous les gens se sont rassemblés sur cette fameuse scène et… c’est une scène qui était équipée d’un rideau comme au théâtre, alors on avait fermé le rideau, tout le monde était derrière, et puis… à l’heure prévue, bon ben elles ont amené ma fille… elles lui avaient bâillonné… tu sais… sur les yeux… elles lui avaient cachés… et puis comme il y avait des marches, ben elles l’a portaient pour ne pas qu’elle tombe. Et puis donc elles l’ont amenée dans la salle… on avait tout éteint en plus… et puis là, elles lui ont enlevé le bâillon, on a allumé juste quelques lumières, et puis tout doucement on a ouvert le rideau et tout le monde a chanté, ben… joyeux anniversaire, et puis là… ben là elle a pleuré… parce que elle a tellement été surprise, et puis elle a vu les gens qu’il y avait…
  Marianne: oui
  Serge: il y a sa copine d’enfance, elle ne s’y attendait absolument pas… c’était super sympa quoi! Et donc après, on lui a offert ses cadeaux et puis on a fait cet apéritif dînatoire. Et puis c’était sympa puisque les jeunes étaient mêlés aux plus anciens, on allait de groupe en groupe, c’était vraiment très sympa les relations entre les gens. Et puis donc on a… oui jusqu’à vingt-deux heures, vingt-trois heures je crois, on est partis et puis là on leur a laissé la salle, ils avaient la salle pour toute la nuit… donc ils ont fait la fête, ils avaient mis la musique, ils avaient préparé des CD, enfin… ils avaient de quoi boire, bon… de l’alcool entre autre mais bon il n’y avait pas que de çà alors çà va, et puis bon, ils sont sérieux et en fait, tous logeaient sur place, il n’y avait pas de danger d’alcool au volant.
  Marianne: oh, c’est pas interdit, le tout c’est de…
  Serge: quand tu es dans un anniversaire, tu te laisses aller et puis dans toute la soirée, tu ne te rends pas compte mais tu arrives à boire quand même pas mal d’alcool, et l’alcool c’est quand même très long à se dissiper, il faut quand même plusieurs heures. Elle avait une de ses copines qui habitait pas loin, elle a laissé sa voiture sur place, elle est rentrée à pied, voilà quoi… y a pas eu ce souci! Et puis donc le lendemain on a appris en fait que non seulement ils avaient fait… jusqu’à quatre heures ils sont restés dans la salle, après ils sont partis en boite, pour faire la fermeture d’une boite de nuit à Andernos… et une fois que la boite a fermé, ils se sont retrouvés dehors, ils sont retournés dans la salle, et ils ont continué la fête, ils ont du finir à je sais pas… à sept heures le matin voilà.
Et puis après, ils ont quand même été se coucher pendant deux, trois heures histoire de récupérer.
Parce que moi il fallait après, il fallait que je nettoie la salle, la salle je l’avais louée pour la journée de la veille, la nuit, il fallait que je la rende aux alentours de midi. Fallait quand même aller tout nettoyer parce que il y avait de quoi faire! C’était pas un désastre mais enfin bon, il y en avait partout! C’était ses vingt ans, c’est quand même un truc particulier les vingt ans.
  Marianne: oui, elle va s’en rappeler.
  Serge: ah ben là je pense qu’elle va s’en rappeler.
  Marianne: ben c’est quand même formidable.
  Serge: moi j’avais pas fêté mes vingt ans comme çà…
  Marianne: non, moi non plus, pas comme çà. Quand tu m’as parlé de ce que tu… enfin de ce que vous alliez faire pour Anne, çà m’avait fait penser à une discussion que j’avais eu avec Allison. Elle organisait des discussions en nous posant une série de questions sur plusieurs sujets mais qu’on ne connaissait pas d’avance… on devait dire ce qu’on allait faire dans tel ou tel cas. Et il y a une question… elle m’avait posée… ce que je ferais pour une de mes amies qui avait tout, tout ce qu’il fallait… elle était heureuse, elle avait enfin vraiment tout ce qu’il fallait donc, qu’est-ce que je pourrais trouver pour son anniversaire. Et moi je lui avais répondu justement que j’organiserais un anniversaire en rassemblant d’anciennes amies d’école ou quelque chose comme çà. Parce que je trouve çà formidable! Je sais pas, peut-être deux, trois semaines après, toi tu me parles de ce que tu allais faire pour Anne!
  Serge: c’est quelque chose que tout le monde apprécie!
  Marianne: oui!
  Serge: regarde le nombre de sites… je pense à « mes copains d’avant », même « facebook ». Tu retrouves plein de gens que tu as connus, grâce à ces sites, et je pense que ce qui fait le succès entre autre de ces sites, c’est de pouvoir retrouver des gens que tu avais complètement perdus de vue, et c’est très, très facile avec Internet et des sites comme çà de retrouver des gens. Elle a repris contact avec de ses anciennes copines qui avaient vingt ans aussi! Même nous çà nous a fait drôle parce que on se souvenait d’elles toute gamine et on les voyait… des jeunes filles!
  Marianne: çà rappelle des souvenirs et puis pour les jeunes comme çà… le lien qu’il y a à cette époque là, quand tu es enfant ou adolescent… bon après, malheureusement quand tu quittes l’école, tu te sépares, que ce soit à cause du travail ou alors d’un déménagement ou quelque chose comme çà… donc plusieurs années après, c’est vrai que c’est merveilleux de retrouver ces personnes avec qui on était très lié, c’est…
  Serge: les liens qu’on peut tisser avec les… quand on est enfant…
  Marianne: ils sont forts
  Serge: ils sont forts parce que quand j’étais à Crozet, pendant quatorze mois, j’ai partagé la vie avec… on était un peu plus d’une vingtaine donc on a crée des liens, et tu vois, on n’a jamais réussi vraiment à organiser quelque chose, à se retrouver tous ensembles… et pourtant, on avait des liens aussi assez serrés, pendant plus d’un an… quand tu crées des liens, ils sont quand même forts. Mais c’est quand même différent puisqu’on n’a pas réussi ou alors on n’a pas eu vraiment la volonté ou disons, de par nos métiers, c’est plus difficile quand tu as une vie de famille… et c’est pour çà que cette idée, quand elles ont décidé d’inviter ses copines d’école quand elle était plus jeune, ou du lycée, j’ai trouvé çà super génial.
  Marianne: ben il y a mon père, lui il a retrouvé… bon çà fait quelques années, il a recherché pour retrouver des copains de son quartier… on a essayé par Internet… c’est quand même une assez grande recherche hein, parce que des homonymes, il y en a, surtout qu’en plus çà remonte parce que… çà fait quand même une bonne soixantaine d’années… en plus c’est pas le même pays, il a réussi quand même à retrouver un de ses copains. Donc ils gardent des liens, ils se téléphonent, tout çà… là, la dernière fois il… je ne sais plus lequel a appelé qui mais enfin… il va venir, il habite là dans la région, enfin à Paris je crois, donc il va venir… ils vont pouvoir se voir, çà va être… çà va faire bizarre de les entendre tous les deux parler de…
  Serge: là je pense qu’il vaudrait mieux que tu les laisses tranquilles parce qu’ils vont parler de choses qui vont te dépasser!
  Marianne: je vais écouter… bon y a beaucoup de choses qu’ils vont parler, je connais pas mal, je connais certaines choses de leur pays, de la mentalité, de comment çà se passait etc… je serai vraiment, enfin, moi et ma mère… on sera en retrait mais… je trouve que ce sera intéressant à écouter! Déjà, quand on les écoute au téléphone! Mais c’est vraiment formidable de… plus de soixante ans après, les liens comme çà : «  tu te rappelles et puis…! » c’est vraiment formidable, et il a… là, c’est vraiment le hasard, comme je te disais, c’est pas le même pays, il y a des années qui sont passées… bon  mon père il était à Paris, il travaillait, je sais plus dans son déplacement comment çà s’était passé, il marchait sur le trottoir, et il voit quelqu’un arriver en face, il se dit: «  mince ! Je le connais celui-là! ». C’était un de ses anciens copains… qui le retrouve sur le même trottoir, à Paris, alors que… c’est vraiment…
  Serge: oui, c’est vrai, y avait une chance sur…
  Marianne: vraiment le… oui!
  Serge: le hasard!
  Marianne: le hasard oui!
  Serge: le destin!
  Marianne: bon après, bon le temps passant, ils se sont aussi un peu perdus de vue… malheureusement la vie est faite comme çà. C’est vraiment formidable de recréer, de renouer des liens qu’on a eus quand on était jeune. C’est vrai qu’ils sont forts! Ah ce serait vraiment intéressant de les écouter tous les deux là… bon, le plus important c’est de rencontrer les amis qu’on a eus, les personnes qu’on connaissait… mais les endroits aussi!
  Serge: oui, c’est vrai parce que en plus, on ne les revoie pas du tout de la même façon.
  Marianne: non, l’émotion est différente, il y a peut-être plus de…
  Serge: oui, et puis on n’a plus le même regard dessus, surtout quand on était vraiment petit… moi je suis retourné à des endroits où j’avais vécu étant enfant, et à l’époque, çà me paraissait immense et quand je suis repassé, j’ai dit : «  mais on vivait là! Mais c’est ridicule, c’est tout petit et puis! Mais non, mais y avait pas çà, ici y avait un grand truc! »
  Marianne: si, on voit les choses beaucoup plus grandes!
  Serge: c’est bien aussi de revenir aussi sur des lieux qu’on a connus des années avant! Bon, des fois on peut être déçu mais… bon çà vaut le coup d’essayer.
  Marianne: cela dépend parce que par exemple, s’il y a des choses, des bonnes choses et des mauvaises choses hein, mais même si on se rappelle par exemple des mauvaises choses, je trouve que en revenant sur ces lieux, on se rappelle que des bonnes choses.
  Serge: oui, on a une mémoire sélective!
  Marianne: y a peut-être deux… çà fait deux ans peut-être, je suis retournée là où j’ai vécu quand j’avais… quand j’étais petite, je devais avoir six ans, sept ans… et… l’impression que çà m’a fait… je sais pas c’est… donc maintenant je suis adulte, j’ai pas eu la même sensation que je me rappelle à cette époque là. Et je me rappelais, quand je jouais à tel endroit et où j’allais à l’école, toutes les… la forêt dans le coin. C’est vraiment formidable de revoir…
  Serge: on a tendance à se souvenir plus facilement des… à garder les bonnes choses en mémoire…
  Marianne: ah, j’oublie pas les mauvaises.
  Serge: non! On n’oublie pas mais… j’en reparle des fois avec des gens de ma génération, des… on fait le même métier, des militaires… on parle de nos débuts à l’armée… je peux  dire que des fois c’était vraiment pas rigolo, c’était pas drôle… on occulte toutes ces mauvaises choses, et il vaut mieux je pense. On les oublie pas mais en fait on les… çà s’atténue avec le temps alors que les bons souvenirs, on arrive à les amplifier même à la limite!
  Marianne: atténue, je dirais pas mais… c’est mis de côté parce que çà sert à rien de continuer à ressasser les choses donc… moi je dirais qu’on les met de côté.
  Serge: ben voilà, c’était quand même un peu plus réjouissant que notre discussion sur les tremblements de terre, sur la grippe, sur les procès…
  Marianne: ah d’ailleurs en parlant de tremblement de terre, quelques temps après, çà s’est… je sais plus si c’est la semaine dernière, y a eu un tremblement de terre à Mexico!

  Serge: c’est vrai!
  Marianne: tu vois, c’est des séries!
  Serge: ils accumulent les pauvres les…
  Marianne: oui malheureusement!
  Serge: les ennuis!
  Marianne: oui il faut quand même des sujets un peu légers de temps en temps! Donc on verra bien ce qu’on va parler la semaine prochaine puis…
  Serge: ben faut pas trop compter sur l’actualité pour trouver un sujet… je pense pas que çà va changer du tout au tout en une semaine, çà m’étonnerait ou alors vraiment c’est qu’il s’est passé quelque chose d’extraordinaire!
  Marianne: le monde est comme çà, que veux-tu!
  Serge: remarque, après tout! Ok, bon ben écoute… je te souhaite une bonne soirée…
  Marianne: merci!
  Serge: et puis à jeudi prochain donc…
  Marianne: bonne soirée à toi aussi!
  Serge: merci bye bye!
  Marianne: au revoir Serge!

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