«Français LingQ Intermédiaire» 47

Serge & Marianne — Tempête française

Диалог 47

  Marianne: Bonjour Serge
  Serge: Bonjour Marianne
  Marianne: Tu vas bien?
  Serge: Euh, oui. Après une semaine…une semaine après la tempête, on va dire ‘oui’. Oui, oui, ça va. Oh, pas tout à fait une semaine puisqu’elle a commencé…
  Marianne: C’était samedi
  Serge: Si, si, presqu’une semaine. Elle a commencé… non, dans la nuit de…
  Marianne: de vendredi à samedi.
  Serge: samedi. En fait, oui, il devait être 2 ou 3 heures du matin, je crois chez nous. Donc, ça fera bientôt une semaine, oui.
  Marianne: Oui.
  Serge: Depuis qu’on a eu la tempête et donc ce qui fait que j’ai accumulé de la fatigue et puis comme je n’arrive pas à changer tell… trop mes habitudes et à me coucher plus tôt. J’ai gardé un petit peu mes habitudes de couche tard et puis comme il fallait se lever tôt, et puis on n’a pas dormi pendant les jours de tempête. Voilà, bon un petit peu fatigué mais bon, je vais survivre pour le podcast, au moins le temps d’une conversation de 15 minutes. On va voir.
  Marianne: Alors, comment ça s’est passé ces jours de tempêtes?
  Serge: Moi, je…enfin, après coup, je dirais plutôt bien. Ca aurait pu être pire. En tout cas pour moi personnellement et puis pour la ville Landernos. Ca n’a pas été le cas pour tout le monde mais je crois que la première chose qu’ils ont fait, au niveau des médias, c’est qu’ils ont comparé la tempête qu’il y avait eu en 1999 avec celle-ci.
  Marianne: Oui.
  Serge: Alors, à la différence de 1999, celle-ci a frappé moins de départements, en fait c’était juste le sud-ouest de la France et pas tout le sud-ouest, quelques départements en particulier. Alors que, je crois, qu’en 1999, mais moi je n’étais pas en France à cette époque mais en 1999, elle avait frappé…elle avait traversé, je crois, toute la France.
  Marianne: Oui, parce qu’ici on avait été touché.
  Serge: Voilà, d’accord. Et moi à l’époque ma femme était dans l’est et effectivement, ils avaient été aussi touchés et c’était parti d’ici puisque là aussi…voilà, donc c’est la grosse différence. Maintenant, il parait que les vents ont été plus violents cette fois-ci.
  Marianne: Oui.
  Serge: Ce qui fait que les dégâts sont aussi importants.
  Marianne: Et, ça a duré plus longtemps.
  Serge: Euh, oui parce qu’en fait en 1999, c’était…ça ressemblait plus à une tornade, à un ouragan peut-être, je ne sais pas.
  Marianne: Et ça s’est passé…c’était complètement différent. Ca…ce n’est pas…en 1999, c’était dans la nuit et ça a dû durer 5-6 heures. Alors que là, ça a commencé en… vers, tu dis, 2 heures? 2-3 heures du matin.
  Serge: Oui, ben peut-être comme nous on est plus au nord du sud-ouest, on était plus au nord, peut-être que ça a commencé plus tôt dans…je sais qu’elle est passé aussi sur l’Espagne donc ça a peut-être commencé plus tôt, je ne sais pas. Mais, quand tu dis en 99, 6 heures c’est à dire pour traverser la France ou elle a…?
  Marianne: Ah, pour traverser, je ne sais pas, mais…
  Serge: Oui parce qu’en fait, nous, elle n’a pas duré très très longtemps. Elle a commencé sur le coup de, ici, vers 2 heures du matin et à midi, on va dire que le samedi matin, c’était quasiment fini. Bon, ça soufflait encore.
  Marianne: Ca soufflait encore.
  Serge: Ca soufflait moins quand même. Ce n’était plus une tempête, je dirais, sur le coup de midi.
  Marianne: Ben, il y a une cousine de mon père, une cousine éloignée de mon père qui vit à Bordeaux. Et elle, elle nous a dit que, bon, que les vents étaient plus forts par rapport à 99 mais que ça a duré plus long… attends une seconde. Oui….
…il fallait ranger les cuisses de grenouilles. On a mangé des cuisses de grenouilles ce soir.
  Serge: Waouh!
  Marianne: C’était bon.
  Serge: C’est bon, les cuisses de grenouilles.
  Marianne: Oui.
  Serge: S’il y a des anglais qui écoutent le podcast, ils vont être écœurés, outrés, tout ce qu’on veut parce que je crois qu’ils nous traitent de mangeurs de grenouilles.
  Marianne: Oui.
  Serge: Je ne pense pas que ce soit leur plat préféré et pourtant, qu’est ce que c’est bon!
  Marianne: Oui, ça c’est vrai.
  Serge: Les cuisses de grenouilles, oui.
  Marianne: Donc, après ce petit intermède,
  Serge: Oui, reprenons…
  Marianne: Reprenons.
  Serge: le cours de la conversation.
  Marianne: Voilà. Alors je disais, oui j’ai… la cousine éloignée de mon père qui vit à Bordeaux, elle nous a dit que les vents étaient plus forts cette fois-ci et que ça a duré plus longtemps parce qu’elle a dit que ça a commencé vers 3 heures du matin et elle a rouvert ces volets que à 3 heures dans l’après-midi du samedi. Elle a dit que le vent, il soufflait encore quand même, bon, beaucoup moins mais ça soufflait pas mal quand même.
  Serge: Oui, c’est ça.
  Marianne: Donc, ça a duré à peu près 12 heures.
  Serge: Ca soufflait encore jusqu’au soir, ça soufflait encore mais je veux dire nous l’après-midi par exemple on a…de toute façon, on n’a plus eu de courant depuis 11 heures le matin. Donc, on a dit «ça ne sert à rien de rester à la maison.» Il fallait… on avait envie déjà de voir un petit peu ce qui c’était passé. Bon moi, j’avais eu un ordre d’idée déjà puisque le matin ben Socrate, là, le chien, lui quoiqu’il arrive monsieur réclame sa promenade donc…
  Marianne: Oui.
  Serge: Sur le coup de 8 heures peut-être, je suis allé le promener donc là, les vents, je veux dire, ça soufflait encore pas mal puisqu’à un moment, on était quand même bien secoué dehors et avec le chien. Bon lui, ça ne le gênait pas trop. J’ai essayé d’aller sur la plage pour voir un petit peu.
  Marianne: Je t’imagine avec le chien puis le…
  Serge: Ah oui, alors j’avais pris mon ciré jaune, là, spécial pour la pluie alors bon, ça coupe très bien le vent, ça coupe la pluie. Très bien mais, bon ça…on est un petit peu engoncé dedans et on est allé sur la plage. Il y avait comme une tempête de sable, ça faisait et, en fait, même le chien était gêné. Pourtant lui, le vent ça ne le gêne pas mais là, il y avait tellement de sable qui nous…qui devait lui rentrer dans les narines, tout ça, je pense que…dans le museau. Enfin mais là donc j’ai eu déjà un bon aperçu et j’ai vu des bateaux qui étaient retournés. Il y avait des bateaux qui n’étaient plus dans la rade mais qui étaient dans les…dans le champ du voisin ou dans un… dans les jardins. On a une grande jetée à Andernos qui a été quasiment coupée en deux par un voilier c’est à dire que le bateau est passé sous la jetée mais le mat, lui, il est passé au-dessus de la jetée. Ce qui fait que le bateau bien sûr, lui il est… je pense qu’il est réparable, je suppose. Je ne m’y connais pas trop en bateau mais la jetée, elle est… elle a été coupée quoi. On ne peut plus l’utiliser et donc ça, c’était la première vue que j’ai eu et ensuite je suis…ben alors partout bien sûr, il y avait des détritus, des poubelles renversées, des tuiles, des…bah alors, des arbres en quantité. Et après, je suis allé en direction du parc où on va se promener d’habitude. Bon, c’est un parc, je ne sais pas, il y a peut-être…je ne sais pas 100, oh un peu plus de 100 ou 200 arbres peut-être, entre des chênes et des pins maritimes. Il y en avait une trentaine, j’ai réussi à en compter une trentaine, des trucs immenses, très très haut, des pins qui ont, je ne sais pas, 50 ans ou… mais certains, bon, déracinés mais d’autres qui avaient été carrément coupés en deux et en se vrillant en plus et donc, ça a été vraiment d’une violence et encore, nous, on n’a pas eu les records de vent. Je crois que nous, on a eu 172 en pointes ou 170 mais sur le…un petit peu plus loin, sur le bassin d’Arcachon, vers Lèges, Cap-Ferré, ils ont eu 175 et là, il paraît qu’il y avait des vagues de 10 mètres de haut. Ca devait être impressionnant mais le record c’est Perpignan, je crois qui le détient et avec peut-être en Espagne, du côté de Barcelone où ils ont eu 184, je crois, alors…
  Marianne: Oui, c’est pas mal.
  Serge: Et donc Bordeaux où est la cousine de ton père, c’est ça?
  Marianne: Oui, oui. Elle a dit dans les 160.
  Serge: Oui, ils ont eu dans les 162, je crois.
  Marianne: Oui. Bien elle, elle devait aller vers le bassin d’Arcachon, justement.
  Serge: Ah, je pense qu’elle y a renoncé.
  Marianne: Voilà, elle n’y est pas allée.
  Serge: Et c’était inaccessible. Il y avait des arbres en travers de la route. C’était incroyable, enfin, tout…c’est pour ça d’ailleurs qu’on a eu une coupure de courant parce que… Ce qui est étonnant c’est que le courant, il a été coupé qu’à 11 heures le matin alors que la tempête, à 11 heures, elle était quasiment finie.
  Marianne: Oui.
  Serge: Mais c’est qu’en fait les vents, ils continuaient à souffler un petit peu mais les arbres, ils sont tombés, ils ont été fragilisés et le moindre petit coup de vent après les a fait tombés et c’est à ce moment-là qu’ils sont tombés apparemment sur des lignes à haute tension qui desservaient ben, tout le sud-ouest et c’est à ce moment-là que nous, on a eu le courant de coupé.
  Marianne: Ah, oui.
  Serge: Je disais que nous, on a été chanceux dans le sens où on a eu le courant mais on avait toujours de l’eau, de l’eau courante. Alors que des gens n’avaient ni courant électrique ni eau donc pas d’eau potable et là ça devait être vraiment très très dur parce que nous avec notre gazinière qui est mixte, c’est à dire qu’il y a des brûleurs à gaz et électrique, on pouvait quand même utiliser le gaz parce que le gaz non plus n’était pas coupé et donc on a pu régulièrement faire chauffer de l’eau ben, pour la toilette, pour la vaisselle, ce genre de truc. Et ça, c’est quand même vachement important de pouvoir avoir au moins ce petit confort.
  Marianne: Ah oui, quand même.
  Serge: Sinon, on s’aperçoit que sans électricité, on retombe…
  Marianne: On est dépendant, oui.
  Serge: Ah oui, oui. On est revenu à l’âge des cavernes. C’est du temps des hommes préhistoriques parce que…mais c’est marrant…
  Marianne: C’est là qu’on s’aperçoit qu’on est dépendant de tout ce qui est moderne.
  Serge: Ah oui, oui. Mais c’est à un tel point mais je veux dire… d’énumérer le nombre de gestes où, dans la journée, quand on se lève le matin jusqu’au soir où on utilise l’électricité, c’est impressionnant. Le matin quand… la première chose que j’ai fait, moi, j’ai essayé de voir l’heure au réveil. Bien sûr, il n’y avait plus de… parce qu’il y a eu quand même des coupures donc, il n’y a plus de… l’heure ne s’affiche plus quand on a un réveil électronique. Et puis après, on essaye d’allumer la lampe de chevet…le réflexe.
  Marianne: Oui.
  Serge: Enfin tout. Quand on se lève, on avance un peu à tâtons parce que bon on est encore en hiver donc il fait encore assez sombre dehors, en plus c’était tout couvert donc il faisait d’autant plus sombre. On avance à tâtons, on cherche la lumière mais bien sûr, elle ne marche pas et puis quand il s’agit de déjeuner, le grille-pain, le micro-onde, tout ça, il n’y a plus rien, plus rien, plus rien. Alors c’est …et il n’y avait pas de chauffage en plus!
  Marianne: Et toi…Oh là, oui, en plus!
  Serge: Oui, alors c’était peut-être le plus dur parce qu’il faisait…nous, c’est descendu à 13 degrés dans la maison le soir. Alors à 13 °, on met les chaussettes, les…la polaire, les…là c’est…après coup, on en rit mais sur le coup, on était quand même… on avait le moral quand même…
  Marianne: Oui. Ca t’a duré combien? 3 jours, tu as dit?
  Serge: Ben, même pas non. On a eu le courant qui est revenu quand même assez vite vers…attends, excuse-moi une seconde.
  Marianne: Oui.
  Serge: Désolé.
  Marianne: Pas de problèmes.
  Serge: Bon, j’espère qu’elle ne va pas me rappeler. C’est ma femme, elle essaie d’utiliser le portable de Anne et puis…son ordinateur portable et puis bon, elle et l’informatique, c’est pas vraiment le grand amour. Voilà, oui donc je ne sais plus ce que je disais. Oui, donc le froid parce qu’on n’avait pas de chauffage et puis oui, il y a un truc qui parait peut-être anodin mais qui est très très important c’est que pas d’électricité donc pas de télé, pas de radio. On n’avait même pas une radio à piles et donc pas de nouvelles. Bon, à la limite on aurait pu aller dans la voiture avec… puis démarrer la voiture et utiliser l’autoradio mais bon, c’est vrai… et en fait, le fait de ne pas avoir de nouvelles c’est étonnant et à un moment, on a…je ne sais plus…
  Marianne: On est vraiment coupé du monde.
  Serge: Ah oui mais on était vraiment coupé du monde et puis, on était… par les routes puisqu’elles étaient toutes bouchées et puis on était… oui, par le téléphone, plus de téléphone portable, les relais avaient sautés enfin voilà, vraiment isolés, isolés. C’était vraiment… et puis ce silence puisqu’on n’entend plus…c’est vrai, ben personne n’est dehors. Je veux dire, il n’y a pas de voitures quasiment, il y a… c’est…
  Marianne: C’est sinistre.
  Serge: Il n’y a pas les bruits de la vie, quoi. Oui, c’est sinistre. Et puis bon, on a été…pardon, on a été aussi chanceux dans le sens où on a récupéré très vite l’électricité mais il y a des gens… et pourtant dans la ville à côté, qui est à 15 kilomètres ou 12 kilomètres à vol d’oiseau, eux, ils n’ont toujours pas de courant. Et quand on descend encore plus dans le sud, dans les Landes où la tempête a été… c’est là que ça a été le plus dur, ils n’en ont toujours pas donc eux, ça fait déjà une semaine et on leur a dit que ça pouvait peut-être durer un mois. Alors là, c’est…
  Marianne: Et en plus là, les températures, elles descendent hein.
  Serge: Oui. En plus, oui. J’ai trouvé que…
  Marianne: Oui, oui.
  Serge: Enfin bon, aujourd’hui, la douceur est revenue mais par contre c’est vrai qu’hier, il s’est mis à faire froid d’un coup. Et alors, je n’ai pas regardé les prévisions météo mais là, ce soir quand je suis rentré, il faisait 13° dehors donc c’est quand même… c’est plutôt bien, quoi, pour le coin mais je crois que ça va… oui, ils annoncent des températures qui vont descendre alors bon, enfin moi, j’ai tout récupéré et chauffage et tout ça donc… maintenant c’est…et puis, à l’arrivée, je n’ai pas eu beaucoup de dégâts. J’ai eu finalement que quelques tuiles qui ont… qui ne se sont même pas envolées mais elles ont dû prendre d’autres tuiles, des morceaux, des… donc, il y en a quelques unes qui se sont fêlées, d’autres cassées mais vraiment très très peu, ce n’est pas…
  Marianne: Oui. Ben, notre cousine, elle, à Bordeaux elle a… oh, il n’y a pas eu ce problème avec l’électricité. Il y a rien, il n’y a rien eu de coupé. Mais comme elle a dit en 99, ça a été moins fort mais elle a eu des tuiles qui s’étaient envolées, des tuiles de son toit. Cette année, elle n’a rien eu par contre la cheminée de ses voisins, elle est tombée sur son toit.
  Serge: Ah oui? Sur son toit à elle?
  Marianne: Sur son toit à elle.
  Serge: Ah oui parce que moi la cheminée des voisins est tombée mais elle est tombée dans son jardin.
  Marianne: Non, ben là je ne sais pas comment ça c’est passé mais elle est tombée sur son toit à elle donc évidemment ça a fait des dégâts sur son toit.
  Serge: ah ben, oui. Une cheminée qui tombe…
  Marianne: Oui. On peut dire que cette année, on est gâté avec l’hiver.
  Serge: Oui, et puis nous, on a eu… en fait, là on a eu deux catastrophes coup sur coup puisqu’on a eu cette tempête.
  Marianne: Il y a eu les inondations aussi.
  Serge: Oui, ça c’est avant donc finalement ça en fait trois de catastrophes. On a eu des inondations, on a eu cette tempête et lendemain, on a eu la visite de Sarkozy, notre président. Ca, c’était la troisième catastrophe. Je ne sais pas combien ça a couté d’argent. Ils auraient mieux fait d’utiliser l’argent qu’il a utilisé parce que… quand il s’est déplacé, il n’est pas venu tout seul. Il est venu avec quelques ministres, avec tout son aréopage de…
  Marianne: Oui mais enfin, ça c’est souvent comme ça. Que ce soit lui ou un autre, de toute façon, ils se déplacent pour venir…
  Serge: Bien sûr, ils se déplacent pour nous dire qu’ils nous soutiennent, qu’ils comprennent,
  Marianne: Voilà.
  Serge: qu’ils vont faire tout ce qui est leur pouvoir pour…mais bon, ils ne peuvent pas remplacer les gens qui travaillent parce que c’est vrai que les techniciens d’EDF, ils ont vachement bien travaillé. Attends, on va refaire une petite pause encore. Je suis à toi tout de suite.
  Marianne: Oui.
  Serge: J’ai l’impression qu’il y a un big problème sur le portable. Il n’y a plus de sons, plus d’images enfin si l’image mais plus le son. Je ne sais pas ce qu’il y a enfin on a fait un arrêt-marche. Oui, voilà donc il est venu. Il a fait un peu le tour de toutes les communes du coin mais en fait c’est toujours des paroles tout ça parce qu’il y a des gens qui sont donc plus dans le sud… non seulement eux, bon, ils risquent d’être plus longtemps sans électricité mais ils sont toujours en attente de groupes électrogènes, de….et rien n’arrive. Ils ne voient personne, personne. Ca fait une semaine et les gens n’ont toujours pas vu…bon, c’est vrai qu’il y a des coins c’est très très retiré mais je ne sais pas, des groupes électrogènes, ce n’est quand même pas difficile de réquisitionner, de…moi, je vois sur la base aérienne, là où je travaille, il y en a huit qui sont en attente sur des camions. Bah pour être amener quelque part je ne sais pas où mais, bon, on doit attendre les ordres des…
  Marianne: Oui. Et depuis une semaine…quand même.
  Serge: Voilà. L’organisation est en fait très désorganisée, j’ai l’impression.
  Marianne: Oui.
  Serge: Oui c’et ça le problème. C’est un problème d’organisation mais les techniciens de, bon, ce n’est plus EDF, c’est un autre nom maintenant mais ils sont fait vraiment…Ils ont travaillé de nuit avec la lampe frontale dans des conditions vraiment…donc eux, je pense qu’ils ont bien travaillé. Les cheminots aussi puisqu’il fallait dégager toutes les voies donc ils ont réquisitionné…
  Marianne: Oui, ils ont fait de leur mieux.
  Serge: Oui, oui. En tout cas question volonté, les gens avaient la volonté je pense de… Tous ceux qui étaient impliqués dans ces problèmes, les pompiers, tout ça mais le problème c’est, bon, souvent c’était des manques de moyens et puis surtout, surtout cette organisation et il y a d’autre chose. Par exemple le président de la région…alors, celui qui est dans les Landes, c’est Emmanuelli qui se plaint donc du manque d’efficacité de justement…et puis les aides qui n’arrivent pas mais il s’avère que c’est eux qui ont refusé les aides de…il y avait des opérateurs téléphoniques qui étaient…qui avaient dit «nous, on est capable de rétablir le téléphone des réseaux en deux jours.»
  Marianne: Oui.
  Serge: Et en fait eux, ils refusaient systématiquement les aides comme ça…
  Marianne: Et pourquoi?
  Serge: parce qu’ils voulaient apparemment…ben, ils veulent déjà pouvoir critiquer le gouvernement en place puisque c’est l’opposition hein, Emmanuelli, et aussi essayer d’avoir le plus de subventions possibles parce qu’ils leur ont promis je ne sais plus combien de millions d’euros pour aider.
  Marianne: Comme chaque fois….c’est l’opposition alors ils doivent s’attaquer au gouvernement en place.
  Serge: Oui.
  Marianne: Mais ils ne regardent pas l’intérêt du pays et des gens.
  Serge: Oui, voilà. Et en fait, les gens…il y en a… ils sont vraiment désespérer. On voit les images, déjà ils ont déjà tout perdu parce qu’il y a beaucoup de gens, ce sont des sylviculteurs donc qui vivent de l’exploitation de la forêt et qui ont déjà perdu leur entreprise en quelque sorte, on va dire.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et en plus, ils ont des soucis en eaux, électricité, enfin bon, il y a des villages qui sont complètement isolés c’est vraiment…
  Marianne: Ah, puis j’ai entendu ce soir aussi, il y a les ostréiculteurs qui …
  Serge: Oui, ben ils ont été aussi touchés.
  Marianne: Ils ont des problèmes.
  Serge: Oui, ils ont été touchés parce que ça a fait tellement de grosses vagues, ça a tellement remué de…d’eaux mais même en profondeur. Les parcs ont été…là où il y a les naissains, je crois qu’on appelle ça comme çà.
  Marianne: Je crois, oui.
  Serge: qui ont été, ben, emmener à 50 mètres, 100 mètres plus loin, bon.
  Marianne: Bon maintenant ils sont obligés de rechercher.
  Serge: Oui. Je crois que là, ils ont perdu beaucoup. Eux, déjà eux, ils avaient été touchés aussi par les… l’algue, la fameuse algue qui étaient nocives donc ils ont dû interdire la vente des huitres pendant quelques semaines. En plus, c’était pendant les périodes de…là où ils font le plus de chiffres, pendant les fêtes. Donc voilà, c’est vrai depuis quelque temps, en France en général et puis, ben, dans ma région ici en particulier, on accumule un peu les catastrophes mais bon…
  Marianne: Oui, ça fait quand même pas mal.
  Serge: Oui, alors il y en a qui disent «oui, ça c’est dû au réchauffement de la Terre.»
  Marianne: Oh ça, ça n’a rien à avoir.
  Serge: Oui, bon de toute façon, on ne peut pas amener de conclusion comme ça. D’ailleurs, ils ont interrogé un spécialiste de la météo qui a dit «c’est impossible de conclure à de telles choses puisqu’on n’a pas de recul là-dessus pour pouvoir avancer ce genre de…d’affirmation.
  Marianne: Non, puis c’est surtout toutes les associations qui poussent derrière, qui veulent aussi avoir des subventions, qu’on parle d’eux, etc. Non, il peut y avoir quelques problèmes mais c’est vraiment exagéré.
  Serge: Enfin voilà, bon maintenant c’est terminé et puis…et puis oui, j’ai eu aussi mon écran d’ordinateur qui a péri dans la bataille. Il n’a pas survécu aux coupures de courant et au retour parce qu’il y a eu des coupures et des retours de courant un petit peu rapide. Ce qui fait que je pense que c’est…donc, il n’a pas trop aimé. Alors, j’ai profité de cette occasion pour me commander un écran de 22 pouces. Et je viens de recevoir confirmation de ma commande donc j’ai hâte d’avoir ça. Je vais passer d’un 17 pouce à un 22 pouce, ça va me changer la vie, ça.
  Marianne: Ah, oui.
  Serge: Oui.
  Marianne: Oui, enfin ça va…enfin, c’est juste l’écran, ce n’est pas le…
  Serge: Oui.
  Marianne: la tour.
  Serge: le total, non. Et puis maintenant, ça a quand même bien diminué les prix.
  Marianne: Oui. Les prix…maintenant, on peut avoir un pc complet…
  Serge: Ah oui.
  Marianne: pour pas trop cher, ça va. Enfin, tu as pu te payer un meilleur écran.
  Serge: Oui. Bah, à la limite je…oui enfin, bon, j’aurais préférer ne pas…
  Marianne: ne pas avoir de tempête, oui. Ca, c’est sûr et certain. Surtout pour ceux qui ont tout perdu.
  Serge: Surtout pour les autres, oui.
  Marianne: Oui.
  Serge: Oui, ben voilà, j’espère que la prochaine ce ne sera pas pour nous. En fait, nous on est mal placé. Le sud-ouest… en général, ça vient par le sud-ouest donc on est mal placé au niveau de la France, c’est vrai. Mais bon, on ne peut pas avoir que des avantages. Vivre dans le sud-ouest, comment dire, avoir du beau temps, enfin un peu plus que dans l’est ou le nord, du soleil et des températures plus douces et puis… voilà, il faut prendre le mauvais et de temps en temps, c’est ça, quoi, les tempêtes.
  Marianne: Oui. En Bretagne aussi, hein, les tempêtes…ceux qui habitent près de la mer, enfin moi, je n’aimerais pas.
  Serge: Ben, je dirais que eux, ils sont certainement plus habitués donc ils sont peut-être plus préparés à ça alors que…
  Marianne: Peut-être.
  Serge: nous ici…ça ne vaut même pas le coup, tu vois, d’acheter un groupe électrogène.
  Marianne: Oui mais des tempêtes comme ça…
  Serge: La dernière, elle a eu lieu il y a 10 ans, quoi, alors je ne sais pas.
  Marianne: C’est les chiffres par 9 donc la prochaine fois c’est quand en 2019?
  Serge: Oui. C’est tous les 10 ans, c’est vrai 2019.
  Marianne: Oui.
  Serge: puisque c’était en 99.
  Marianne: Enfin, nous ça va on n’a pas été touché parce qu’en 2009, oui ça avait tout…
  Serge: en 1999, tu veux dire, non?
  Marianne: 99, oui.
  Serge: Oui.
  Marianne: Oui, oui en 99, la plupart des régions en France avaient été touchés donc là nous, ça a été, heureusement mais…
  Serge: Oui.
  Marianne: Eh bien, on va croiser les doigts pour que cet hiver se termine plus en douceur parce que entre le gel, le -15, la tempête, les inondations, quoi d’autre? La neige.
  Serge: Oui, ben après quoi d’autre? J’espère qu’il n’y aura rien d’autre justement.
  Marianne: Oui. Enfin, des fois on se plaignait qu’on avait plus d’hiver donc là, on peut dire qu’on a été gâté, non?
  Serge: Oui, oui et il n’est pas fini donc il faut se méfier encore. Je pense qu’il y a encore quelques petites périodes de froid qui peuvent encore arriver.
  Marianne: Oh, ben là, ça descendu aujourd’hui. Il faisait -4° ce matin.
  Serge: Ah, -4°? En effet, oui. Ah non, nous, on avait je ne sais pas, on avait peut-être 6 ou 7 ce matin. C’était vraiment très doux et oui cet après-midi, 13 je crois donc.
  Marianne: Enfin maintenant, on peut dire on est habitué. On a eu du -10, -14 donc…
  Serge: Oui, mais bon -4…
  Marianne: Mais quand même, ça c’était radouci donc là, ce matin…enfin, par rapport à d’autres personnes… Oh, j’ai une amie qui est à Montréal, comme elle me disait, des fois des -20, -25…c’est trop froid. Eh oui… eh bien, on a fait un petit tour d’horizon du climat donc on va terminer là ce soir?
  Serge: Oui, je pense.
  Marianne: Je te souhaite de passer une bonne nuit.
  Serge: Merci, oui. Moi aussi, je me souhaite de passer une bonne nuit, aussi. Et ben, à toi aussi et puis…
  Marianne: Merci.
  Serge: A très bientôt, alors. Ok, allez.
  Marianne: A bientôt. Au revoir, Serge.
  Serge: A très bientôt, Marianne. Au revoir.

Комментировать

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *