«Français LingQ Intermédiaire» 50-51

Serge & Marianne — Dictateurs communistes et questions politiques, partie 1

Диалог 50

  Marianne: Bonjour Serge.
  Serge: Ca va bien?
  Marianne: Ca va bien.
  Serge: Ok.
  Marianne: Bon, et toi?
  Serge: Bien. Enfin, bien…je…tu vois, j’avais la…j’étais malade c’est quand? La semaine dernière ou la semaine d’avant. J’avais pris des antibiotiques. J’avais vu le médecin, des antibiotiques. C’était passé et là, à nouveau, j’ai à nouveau la gorge prise. C’est pénible, je trouve. Il y en a plein qui ont des maux de gorge et tout et pourtant le pic de la grippe est fini soi-disant, enfin il arrive à la fin mais bon, je ne sais pas.
  Marianne: Oui. Toi, ça n’a pas l’air de passer. Ca…
  Serge: Oh, c’est chiant.
  Marianne: Ca va, ça revient.
  Serge: Bah! Tu me diras, je n’attends peut-être pas assez avant de refaire du vélo et puis… Je ne sais pas, c’est peut-être ça mais bon, enfin ce n’est pas grave, je m’en remettrais.
  Marianne: Oui. Et puis avec le temps qu’il fait. J’ai vu, il y a quelques jours il faisait plus froid à Bordeaux qu’ici, en région parisienne.
  Serge: Oui, oui. Par contre aujourd’hui là, on a eu un temps superbe. C’est vraiment…en tout cas, l’après-midi. Tout bleu, tout bleu mais par contre il continue quand même à faire assez frais mais bon, ce n’est pas…
  Marianne: Oui mais enfin c’est un froid sec donc ce n’est pas désagréable. Oui, nous aussi, toute la journée même ce matin le ciel bleu, le soleil.
  Serge: Ah c’est agréable hein, quand même. Ok bien écoute on peut parler de choses plus sombres maintenant.
  Marianne: Oui.
  Serge: La balle est dans ton camp.
  Marianne: La balle est…
  Serge: C’est ton sujet donc…
  Marianne: La balle est dans mon camp. La semaine dernière, on ne s’est pas parlé mais depuis deux semaines, il y a eu des actualités assez chargées.
  Serge: C’est le moins qu’on puisse dire, oui.
  Marianne: Oui, en rebondissement de toute sorte dans différents domaines mais alors il y a quelque chose qui m’a fait réagir même toute seule devant la télévision, devant les nouvelles, c’est le procès de…d’un des anciens chefs Cambodgiens communiste qui se déroule actuellement.
  Serge: Oui, les Khmers, il faisait partie des Khmers rouge.
  Marianne: Les khmers rouges. Oui, c’était un ancien chef…
  Serge: Oui, j’ai lu ça.
  Marianne: d’un centre de détention.
  Serge: Ah oui, j’ai vu ça sur internet ou à la télévision. Oui, j’ai vu quelque chose là-dessus. Effectivement.
  Marianne: Oui mais ce qui m’a fait réagir c’est un débat que j’ai suivi donc différents journalistes et puis des anciennes victimes et puis des reportages là sur cette personne-là, le Douch ou quelque chose comme ça, son nom enfin surnom.
  Serge: Oui. Je ne sais plus, je ne me souviens plus.
  Marianne: Je crois que c’est le Douch ou un truc comme ça et ce que j’ai entendu moi, ça m’a révolté dans un sens.
  Serge: Ah bon? Pourquoi donc?
  Marianne: Pas dans un sens, ça m’a révolté carrément parce que les Khmers rouges, comme dans beaucoup de pays communistes mais les Khmers rouges ont assassinés environ 1/4 de leur population. Il y…c’était une dictature, faut voir tout ce qu’ils ont fait et là, à ce débat, j’ai entendu que…bon, ça c’est passé il y a trente ans et pourquoi pas après 30 ans, bien le temps était dépassé et pourquoi pas il faudrait pardonner.
  Serge: Oui.
  Marianne: Alors là…pardonné? Moi, c’est le…surtout le fait de l’injustice. Bon, il y a ces massacres donc ils doivent être jugés mais j’ai fait un parallèle avec les nazis.
  Serge: Oui.
  Marianne: Parce que c’est la même chose. Il y a eu énormément de morts mais encore actuellement on dit qu’il ne faut pas pardonner, il ne faut pas oublier même si c’est soixante ans après, des anciens nazis peuvent avoir 90 ans, on va encore les rechercher.
  Serge: C’est vrai, oui.
  Marianne: Bon, je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire mais pourquoi dans ce cas-là avec les communistes, on vient dire «oh! Ça fait 30 ans, c’est dépassé, faut pardonner» toujours trouver des excuses et puis on ne recherche pas vraiment à les juger ces anciens chefs.
  Serge: Oui.
  Marianne: Pol Pot, il n’a pas été jugé, il est mort avant. Lui, bon il est en prison depuis un bout de temps mais il a fallu des années pour mettre en route un procès. Il a fallu encore attendre quelques années pour que ça se déroule,  donc actuellement. Il y a plein d’anciens chefs dans divers pays qui ne sont pas jugés. On ne les recherche pas. Ca va, ça passe alors qu’il y a eu énormément de morts, de massacres et de…là, moi ça me révolte.
  Serge: Bien, c’est vrai. Mais bien dans ce cas-là, je ne sais pas. La seule explication qui me paraitrait plausible mais sans vouloir l’excuser et sans être d’accord avec cette explication mais, à mon avis, ça peut être que politique.
  Marianne: Oh bien c’est politique.
  Serge: Parce que voilà, il y a encore beaucoup de pays communistes. La Russie, on a beau dire, c’est quand même un pays communiste. La Chine, même si elle évolue, si le communisme a évolué un petit peu. Cuba…enfin beaucoup de…bon ce n’est pas forcément des dictatures mais beaucoup de pays encore sont communistes et je pense que les autres nations ne peuvent pas se permettent de mettre les pieds dans le plat comme ça, de but en blanc et de peur de heurter ces fameux pays à régime communiste qui sont quand même des partenaires économiques qu’on le veuille ou non. C’est peut-être ça qui les retient parce qu’effectivement tu faisais allusion aux nazis, les nazis encore maintenant, les Israéliens recherchent les nazis, les anciens nazis parce qu’il y en a peut-être encore en vie, peut-être plus beaucoup mais encore dernièrement d’ailleurs ils ont…ils avaient retrouvé la trace d’un nazi et puis ils se sont aperçues qu’en fait il était mort depuis une dizaine d’années…
  Marianne: Oui et encore ils se demandent si c’est vrai.
  Serge: Oui, ils ne sont pas encore très sûrs mais ils auraient retrouvé le fils de cet ancien nazi qui aurait…
  Marianne: Oui.
  Serge: dit «oui, effectivement, il est bien décédé, c’était bien lui…» enfin, bon. Et dans le cas de cet ancien chef Khmer rouge effectivement, j’ai vu…ils ont montré des images du camp où il a opéré, pour ainsi dire, et effectivement ils parlaient de 19 000 personnes qui étaient passées dans ce camp. Bon, je ne sais pas s’il les a tous fait assassinées mais en tout cas, il y avait énormément de tortures. Il y avait des… ils ont montrés des photos qui étaient difficiles à soutenir…
  Marianne: Oui.
  Serge: et à regarder et le pire, en fait, c’est que… je ne veux pas non plus excuser les nazis mais les nazis n’exterminaient pas les Allemands sauf bon, les juifs allemands et puis… puisque d’abord, tout au début, les camps de concentration étaient fait pour les repris de justice Allemands enfin tous ceux qui avaient…les citoyens Allemands hein, c’étaient pour leur propre…
  Marianne: Oui bien, dans les camps il y avait…
  Serge: Oui, voilà.
  Marianne: Il y avait des juifs mais il y avait aussi d’autres personnes.
  Serge: Mais dans le cas de ce…je ne sais plus, comment tu l’as appelé déjà ce…?
  Marianne: Je crois qu’il était surnommé le Douch.
  Serge: Enfin bon, donc ce gars-là, il a assassiné ces compatriotes.
  Marianne: Oui.
  Serge: Tout ça parce qu’ils n’avaient pas les mêmes opinions politiques, ce n’est pas quand même…
  Marianne: Ils s’en sont pris à leur propre peuple que ce soit au Cambodge ou dans d’autres pays, c’était leur propre peuple.
  Serge: Et j’ai entendu dire donc que c’était un ancien professeur de mathématique quand il est rentré dans les Khmers rouges, enfin ce n’est pas une armée officielle, c’était des…je ne sais pas.
  Marianne: Des révolutionnaires.
  Serge: Oui, ça m’a…j’ai dit «bien mince alors ce gars-là, il a donné des cours de math à des élèves qui, si ça se retrouve, il les a…ces mêmes élèves, ils sont passés dans son camp après bon…
  Marianne: Bien, oui.
  Serge: Qu’il les a torturées, c’est quand même.
  Marianne: Et je ne sais pas si tu as entendu aussi, il parait que c’était un ancien prêtre.
  Serge: Un ancien prêtre?
  Marianne: Oui.
  Serge: Eh beh!
  Marianne: C’était un ancien prêtre bon après il s’est mis avec les Khmers rouges, il a opéré dans ce camp. Quand il a été retrouvé…bon, il n’était pas prêtre mais il travaillait pour les religieux, quoi. C’est bien, il a fait un petit intermède par des massacres, c’est…
  Serge: Je crois qu’il n’est…parce qu’ils ont montré des images de son procès, il… apparemment, il n’a pas spécialement de regrets enfin je crois qu’il n’a pas…
  Marianne: Oh, ces gens-là n’ont pas de regrets.
  Serge: C’est quand même assez étonnant et j’ai vu une photo de lui jeune, c’est vrai qu’il était… je n’aurais pas aimé le rencontrer dans la rue le soir, comme ça le croiser dans la rue. Il avait une allure assez patibulaire.
  Marianne: Bon, de toute façon, bon pas que de lui et pas que dans ce pays, ils se…tous ces dirigeants-là ou tous ceux qui étaient responsables à leur niveau se méfiaient de leurs proches, de ceux qui étaient autour d’eux.
  Serge: et donc c’était en quelle année? Il y a une trentaine d’années que ça c’est passé?
  Marianne: A peu près oui, fin 70 par là.
  Serge: Voilà parce que j’ai une petite anecdote à ce sujet. Quand je me suis…quand je suis rentré dans l’armée de l’air donc il y a maintenant 30, 33-34 ans par là, 33 ans. Ca fait quand même un petit moment. J’avais un camarade dans la même promotion que moi. Il était donc de nationalité française puisque son père était français et sa mère était cambodgienne donc lui, il avait peut-être la double nationalité je ne sais pas mais en fait, bon il est rentré dans l’armée et j’ai appris quelques mois après qu’il soit rentré qu’en fait, il était rentré dans l’armée française pour toucher la prime d’engagement pour pouvoir faire venir sa mère et sa sœur qui étaient toujours au Cambodge, pour les sauver justement de la…du communisme. C’était pour pouvoir leur payer le voyage. J’avais trouvé ça enfin fantastique qu’il se soit…qu’il se sacrifiait parce qu’en fait il avait…je ne pense pas qu’il avait une vocation spécialement pour faire militaire dans l’armée de l’air en France mais en fait c’était juste pour toucher la prime pour pouvoir payer le voyage pour sauver sa mère et sa sœur, ces deux seules personnes de sa famille qui étaient encore en vie, pour les faire revenir de là-bas et bon, quand on sait ce qu’il s’est passé, je comprends mieux qu’il est fait ça pour les sauver, c’est…
  Marianne: Oui.
  Serge: Les gens n’avaient pas trop le choix là-bas, ou il fallait être dans leur camp ou alors il fallait fuir le pays, c’est terrible.
  Marianne: Mais ils étaient reliés avec la France parce que cette personne là, je ne sais plus ce qu’il était venu faire ici, si c’était pour ses études ou autres mais il a vécu un peu en France.
  Serge: Oui mais on a accueilli un tas de dictateurs en France.
  Marianne: Oui et j’ai lu aussi Pol Pot. Oh, déjà lui c’était un professeur de français mais il fait ses études à Paris, lié avec le parti communiste français.
  Serge: C’était déjà…c’étaient des anciennes colonies françaises, toute l’Indochine, tout…donc tous ces pays-là…
  Marianne: Oui mais tous les anciens comme ça ont débuté ici.
  Serge: Oui.
  Marianne: Donc on peut dire que tous ces régimes ont débuté ici parce que même Lénine, je crois ou… si je me rappelle bien…
  Serge: A fait un petit passage chez nous.
  Marianne: Donc c’est vraiment…Mais alors il y a aussi une autre chose que j’ai entendu dans ce reportage, il y a eu une…c’était une femme qui était marié avec un dignitaire de…Cambodgien, je ne sais plus exactement sa fonction mais elle a dit que… au moment de cette période là avec les Khmers rouges, il y a son mari et puis à peu près 900 autres personnes qui se sont réfugiées à l’ambassade française là-bas.
  Serge: Oui.
  Marianne: Je crois que 5 jours après, elle a dit, l’ambassade les a livrées aux Khmers.
  Serge: Ah, oui.
  Marianne: Sans explications. Ils les ont abandonnées et puis bah évidemment ils ont été massacrés. Son mari a été tué. Donc elle, quand elle a entendu le journaliste parlé de pardon ça l’a révolté et puis il y a une chose aussi c’est que…elle dit, c’est que le gouvernement français, je ne sais plus qui était à cette époque là en France et…
  Serge: En 70, c’était…
  Marianne: Oui, en fin d’année 70, 78-79.
  Serge: De Gaulle avait arrêté.
  Marianne: Oh oui, ce n’était plus lui.
  Serge: Ben c’était Pompidou.
  Marianne: Pompidou?
  Serge: Après Charles de Gaulle, c’était Pompidou, oui. Georges Pompidou.
  Marianne: Et Giscard, c’était quand lui?
  Serge: Oh c’était après. Après Pompidou, ah non même après… oui, après Pompidou, Giscard.
  Marianne: Je me demande si ce n’était pas Giscard, enfin je ne sais plus. En tous cas, comme elle a dit depuis cette époque-là et même encore jusqu’à maintenant il n’y a aucun gouvernement français qui a simplement…qui a donné ses condoléances. Rien que ça, pourtant qu’est ce que c’est des condoléances après avoir livré toutes ces personnes? C’est rien, pour moi c’est rien. Mais rien que ça, il n’y a aucun des gouvernements qui a accepté de le faire.
  Serge: Peut-être parce qu’il y a … ils ne veulent pas reconnaitre…tu sais, on a un petit peu ce problème avec l’Algérie. Il y a eu des pressions pendant un moment où il fallait qu’on reconnaisse la responsabilité de la France dans la colonisation, les mauvaises choses mais…
  Marianne: Je ne suis pas d’accord.
  Serge: Ben, moi non plus. Après ce qu’on leur a apporté…c’est vrai que dans le sens où on voyait la colonisation…
  Marianne: Au début…
  Serge: Où on les traitait comme esclaves…
  Marianne: Mais il y a…
  Serge: On leur a apporté beaucoup de choses, ben bien sûr…
  Marianne: Malheureusement, c’est politique et au tout départ, l’Algérie, il n’y avait rien. De toute façon, l’Algérie ce n’est pas la même chose que le Maroc ou la Tunisie où déjà il y avait un… au Maroc, il y avait déjà un roi. En Tunisie, je ne sais plus ce que c’était mais enfin c’était des protectorats. En Algérie, il n’y avait rien. Les Français sont arrivés. C’étaient des Français mais c’était tout un peuple européen parce qu’il y avait des Espagnols, des Italiens, des Allemands etc. mais enfin les Européens sont arrivés, ils ont crée le pays. Et quand on dit la colonisation même encore maintenant, on parle des colons et tout ce qui c’est passé mais qui faisait les lois? C’était bien sur le continent, c’était la France. Ca, on n’en parle pas et comme bon, en ce moment, il y a les problèmes avec les Antilles, la Réunion, tout çà et que c’est très cher mais comme on parlait avec ma famille là, en Algérie c’était la même chose. Les produits étaient très chers pourtant la France et l’Algérie, c’était…ce n’est pas bien loin.
  Serge: Non.
  Marianne: Mais tous les produits français étaient le double de ce qu’ils étaient en France. En Algérie, il n’y avait pas les allocations familiales alors qu’en France, il y en avait. Il y a plein de choses comme ça.
  Serge: Oui.
  Marianne: Donc les Français qui vivaient là-bas étaient des Français de deuxième catégorie si on peut dire.
  Serge: Oui.
  Marianne: Et puis après, il y a un tout un système politique qui s’est mis en place parce que relié aussi avec les communistes parce qu’il y a même des…je crois que des Cubains qui étaient venus là-bas pour aider les Fellaghas pendant la guerre donc…
  Serge: Oui, ils étaient aidés par les communistes, oui.
  Marianne: Oui.
  Serge: Partout, oui.
  Marianne: Mais on ne voyait pas que c’était le gouvernement qui dirigeait alors qu’on accuse toujours les colons donc… Tout ça c’est politique, moi ça…des injustices sont faites alors que…
  Serge: Oui. Et pour en revenir aux fameux Khmers rouges, ils…comme la peine de mort a été abolie aussi là-bas, il sera au pire condamné qu’à la prison à la perpétuité. Moi, je ne sais pas quel âge il a mais…
  Marianne: Je pense qu’il a 60-66, un truc comme çà.
  Serge: Peut-être qu’il sera même libéré avant pour raison de santé ou je ne sais pas enfin bon mais il faudrait que je…il faudrait que j’essaie de contacter mon frère qui est…il est en fait attaché de défense auprès de l’ambassadeur au Cambodge. Je pense qu’il doit avoir plein d’infos intéressantes à ce sujet.
  Marianne: Oui.
  Serge: Oui. Je ne sais pas comment ça va finir ce…cette affaire. Bien, en ce moment les…tout ce qu’on a…ce tribunal international bon, là-bas c’est je crois un tribunal local je crois qui organise le procès bien qu’il doit y avoir des parties civiles de différents pays mais ils ont aussi…il y a le…je crois que c’est Karadzic, je ne sais plus… l’ancien…
  Marianne: Serbe.
  Serge: Celui qui est accusé à Srebe…comment ça s’appelle?
  Marianne: Srebenitza
  Serge: Oui, le massacre qu’il y a eu des populations musulmanes de l’ex-Yougoslavie et en ce moment, il y a …alors que c’est pour se donner bonne conscience qu’on pourchasse ces anciens…
  Marianne: On pourchasse qui on veut. Je dirais qu’on pourchasse qui on veut.
  Serge: C’est…ou c’est pour…je ne sais pas, c’est peut-être pour faire passer les autres problèmes. On se dit pendant ce temps là les gens vont être occupés à regarder ces procès qui bon, effectivement ça ne fera pas revenir les victimes malheureusement.
  Marianne: Non mais quand on attaque certaines personnes, il n’y a pas lieu de passer sur d’autres.
  Serge: Non, non mais c’est clair, c’est clair. Il doit assumer les choix qu’il a fait et ce qu’il a fait, il doit en rendre compte devant les autres parce qu’il a…c’est clair qu’il a assassiné et d’ailleurs je ne crois pas qu’il ait nié avoir tué tous ces gens et je ne sais même pas s’il a nié de toute façon. Par moment, c’est impossible de nier, il y a tellement de preuves, d’évidences…
  Marianne: Oui.
  Serge: Parce qu’il y a un tas de choses…Je sais que la France aussi est mouillée dans le problème qu’il y a eu au Rwanda. Apparemment, il y a eu une très très mauvaise gestion de la crise et à cette époque, c’était donc Chirac, je crois et…
  Marianne: Oh, il n’y a pas eu…
  Serge: Beaucoup de choses à la France.
  Marianne: Il y a eu Chirac, il y a eu Mitterrand, il y a eu beaucoup de personnes qui ont mêlés, entre ceux qui supportaient les Hutus, je crois.
  Serge: Oui, je ne sais plus mais bon, c’est beaucoup beaucoup de problèmes tout ces…c’étaient des anciennes colonies et puis donc on se sent un peu impliqué à vouloir quand même…peut-être qu’on se sent responsable de la situation alors on veut faire quelque chose alors que je ne pense pas que ça vienne de nous mais c’est des choses assez compliqué ça.
  Marianne: Dans ces problèmes là, ce n’est pas le fait que c’étaient des anciennes colonies parce que même si on prend les Hutus et les Tutsies, tout ça c’est des rapports politiques. La France avait des rapports avec les Hutus et on ferme les yeux sur des massacres.
  Serge: Bien sûr, si on soutient une personne et il y a tellement de…
  Marianne: En Algérie, il y a eu énormément de massacres que la France, elle a fermé les yeux.
  Serge: Bien sûr, oui.
  Marianne: Et elle a interdit des militaires par exemple à sauver des européens qui étaient là-bas et même s’il y en a qui demandaient de l’aide, l’armée…les soldats avec l’arme au pied mais ça s’arrête là. Bon, il y en a certains qui ont désobéi mais après ils ont été sanctionnés. Même avec les Harkis… les Harkis, on leur a promis un tas de choses et après ils ont été abandonné.
  Serge: Ils se sont…Ils ont été abandonnés. Oui, c’est vrai.
  Marianne: C’est…
  Serge: En fait, on …
  Marianne: La vie de quelqu’un n’a aucun sens.
  Serge: Oui. Nos gouvernants finalement se comportent un peu comme ce fameux…le Douché, le Douch, Duch là, je ne sais plus comment tu l’appelles, au Cambodge.
  Marianne: Le Douch.
  Serge: Le Douch, au Cambodge, là oui oui. Mais tu sais…
  Marianne: Ce n’est pas la même chose.
  Serge: Regarde…
  Marianne: Il y a eu énormément de…ce n’est pas des erreurs parce que c’est fait intentionnellement mais comparé à tous ces régimes là où des millions de personnes ont été massacrés. Non, c’est différent quand même.

Serge & Marianne — Dictateurs communistes et questions politiques, partie 2

Диалог 51

  Serge: Oui. Si on regarde toute l’histoire du monde, c’est une suite de massacres. Tu regardes les Arméniens qui se sont faits massacrés par les Turcs. Tu regardes en ex-Yougoslavie, les massacres qu’il y a eu, en Afrique, là-bas en Asie, c’est impressionnant, c’est impressionnant, c’est viscéral je crois que malheureusement l’homme est fait comme çà. Il a besoin de…on a besoin de se massacrer entre nous sinon on n’est pas bien, c’est impressionnant sur tous les continents et à toutes les époques. Les premiers colons aux Etats-Unis quand il fallu…il y en avait de plus en plus, il fallait plus de places ben ils ont massacrés les indiens pour faire de la place. Les Espagnols ont massacrés les Incas, Mayas tout ça pour avoir de la place. On a…sans cesse, on n’a fait que se massacrer pour gagner de la place. Staline, c’est peut-être la personne qui a le plus de morts sur la conscience parce qu’on estime à vingt millions le nombre de morts sous son règne, enfin sous son règne… pendant qu’il était en ex-URSS. vingt millions de morts par sa faute, enfin je veux dire c’est impressionnant, c’est beaucoup.
  Marianne: Ce n’était pas pour gagner de la place, hein.
  Serge: Non mais là, lui le problème c’est…il fallait supprimer tout ses ennemis et comme il était un peu parano il voyait des ennemis partout. Il faisait confiance à personne et il a même dû faire assassiner des gens qui n’étaient pas du tout…
  Marianne: Fidèles, qui étaient fidèles.
  Serge: Qui étaient fidèles, oui mais voilà. Saddam Hussein l’a fait avec les Kurdes, je veux dire tout le temps l’histoire du monde c’est des populations qui en massacrent d’autres et des populations qui sont la plupart du temps menées par un seul homme ou un groupe d’hommes pour…qui ont soi-disant des convictions et en fait on arrive à des choses aberrantes parce que tu disais que…tu parlais par exemple les gens qui s’étaient… les Européens qui c’étaient réfugiés dans l’ambassade au Cambodge non, pas des Européens, des gens de là-bas qui s’étaient réfugiés…
  Marianne: Des Cambodgiens.
  Serge: Qui ont été livrés bon, voilà. Tu sais le gouvernement de Vichy, il a bien livré les juifs aux Allemands donc de tout temps et partout c’est…et après ben, après bon on fait des procès et puis on pourrait condamner la France, tous les pays pourraient être condamnés parce que dans un moment dans leur histoire les pays, ils ont eu des gouvernants qui eh ben ont du sang sur les mains et les populations avec puisque ces populations suivaient comme des moutons.
  Marianne: Oui mais il y a des guerres de différentes sortes, moi je dirais.
  Serge: Oui mais il n’y a aucune guerre propre et il n’y a aucune guerre qui justifie…
  Marianne: On ne peut pas dire ça. De toute façon, d’où le nom de guerre évidemment il y a des victimes mais regarde comme tu parlais de Vichy quand la France a déclaré la guerre, c’était le régime de…c’était le SFIO ? C’étaient les socialistes qui étaient au pouvoir.
  Serge: Oui, c’était le Front Populaire.
  Marianne: Oui voilà, le Front Populaire et puis ensuite ils ont perdu. En 15 jours la France, elle a été envahie, hein.
  Serge: Oui.
  Marianne: A l’assemblée, ils ont voté en majorité pour donner les pouvoirs à Pétain. Ils ont trouvé Pétain, ils lui ont donné le pouvoir, allez vas-y, débrouille toi.
  Serge: Oui, enfin c’était quand même compliqué parce que les…donc c’était le Front Populaire, c’était on va dire les socialistes, voir les communistes qui étaient un petit peu au pouvoir et comme à ce moment-là Hitler avait signé… au début de la guerre, il avait signé un pacte de non agression avec la Russie.
  Marianne: Oui.
  Serge: Enfin l’URSS, oui la Russie ou l’URSS, je ne sais plus comment ça s’appelait à l’époque, les communistes en France avaient un petit peu les mains liées puisque…
  Marianne: Les communistes, à ce moment-là, en France n’agissaient pas contre les Allemands.
  Serge: Ben non puisque…
  Marianne: Parce que justement…
  Serge: Oui parce que les Allemands étaient alliés encore, enfin ils avaient signés ce fameux pacte de non agression avec la Russie qu’ils ont rompu après et donc à ce moment-là, les communistes ont pu basculer dans la guerre
  Marianne: Voilà.
  Serge: Et ils sont rentrés dans la résistance et donc, comme tu dis, c’est tous le temps politique. Pourquoi? Ca veut dire qu’au départ la guerre, les communistes l’a trouvait légitime par rapport aux Allemands, du côté des Allemands? Et du jour au lendemain, ils ont dit ben non, ce n’est pas légitime. Et j’ai vu un film il n’y a pas très longtemps, ça s’appelait «Joyeux Noël».
  Marianne: Ah oui.
  Serge: Voilà qui retraçait pendant la guerre de 14 des… une histoire vraie d’ailleurs.
  Marianne: Oui, la fraternisation.
  Serge: La fraternisation entre les Anglais, les Français et les Allemands dans les tranchées.
  Marianne: Oui.
  Serge: Et à un moment dans le film il y a…on voit un prêtre, alors Anglais donc je ne sais pas si on appelle ça un prêtre, c’est un pasteur plutôt, je pense, vu leur religion.
  Marianne: Si c’est un protestant, c’est un pasteur.
  Serge: Oui voilà et qui, lors d’un sermon, harangue un peu les gens dans l’église en leur disant que Dieu est avec eux et qu’en fait les Allemands ce sont des moins que rien et puis qu’il faut qu’ils se battent pour Dieu quoi, en fait. Mais pourquoi Dieu serait plus du côté des Anglais? On a fait tellement de guerres au nom de Dieu que c’est un petit peu facile, hein. Pourquoi Dieu était plus d’un côté que de l’autre? Je ne vois pas pourquoi parce que les Allemands étaient aussi croyants. Je pense qu’ils disaient la même chose que…des Anglais et ben voilà, c’est…
  Marianne: Oui parce qu’il y avait des croyants du côté des Allemands donc.
  Serge: C’est tellement politique et puis les guerres éclatent souvent à cause de problèmes politiques, je crois que la guerre de 14 a éclaté suite à l’assassinat de Ferdinand…
  Marianne: L’archiduc…
  Serge: L’archiduc là, mais c’était un problème politique entre la Serbie qui était soutenu par les Russes qui enfin c’est… et puis à l’arrivée, on a des…
  Marianne: Un méli-mélo, oui.
  Serge: Voilà, des millions de morts parce qu’un pays avec un régime qui veut imposer ses vues et puis avec les systèmes d’alliances enfin c’est…voilà. Les populations sont massacrées, voilà.
  Marianne: Et il est facile après de dire comme au moment de la seconde guerre mondiale, il est facile de dire après que les choses n’ont…ont été mal faites enfin tout un tas de choses. Eh, ils n’avaient qu’à rester.
  Serge: Et puis il y avait tellement de rancunes enfin je veux dire, c’est…tu sais quand les peuples sont malheureux il suffit d’avoir quelqu’un à la tête avec suffisamment de…tu sais, une façon de parler convaincante, d’avoir les mots qui savent toucher les gens et ils peuvent amener des foules n’importe où, aller très très loin. Et on pourrait même aller plus loin, la crise qu’on connait actuelle, que le monde connait. Bon moi, je suis peut-être pessimiste de nature mais apparemment, ça va aller en empirant. On n’est pas sorti de la crise, même le plan de relance américain là qui a été signé il y a 2-3 jours avec les 780 milliards, au lieu de rassurer les gens et les bourses du monde entier, au contraire ça…c’est en train de créer un vent de panique parce que les gens interprètent différemment la chose. Ils se disent si les Américains sont prêts à mettre tant de milliards et si vite, parce que ça n’a jamais été voté si vite un plan de relance, c’est que vraiment il y a le feu dans la maison.
  Marianne: Ben de toute façon, les choses pour que ça s’arrange il ne faut pas attendre.
  Serge: Où tout va exploser. Alors tu sais, il suffit que tu trouves quelqu’un qui a beaucoup de caractère, qui a une éloquence, une façon de parler, qui sait trouver les mots, il est capable de mener tout un peuple en disant «vous voyez ça c’est la faute d’untel» et puis on peut se diriger dans des trucs terribles. Ce qui peut peut-être nous sauver c’est que maintenant il y a l’arme nucléaire, ce qui fait que c’est quand même…c’est l’épée de Damoclès donc c’est peut-être ce qui pourrait retenir les gens enfin les gouvernements de faire des bêtises, on va appeler ça comme çà. Mais on pourrait s’inquiéter parce que pratiquement toues les guerres ont démarré suite à des crises économiques, des…si l’Allemagne est rentrée en guerre en 40, enfin en 39, c’est qu’à l’époque, ils avaient une inflation de je ne sais plus combien de milliers de pourcent. La baguette de pain coutait plusieurs milliards de Deutschemarks, c’était…
  Marianne: Et je crois que c’était je crois de toute façon la suite du traité de Versailles.
  Serge: Oui, ben en plus on les a saignés et puis donc c’était après une façon de reprendre leur revanche.
  Marianne: Parce que même les Américains n’étaient pas d’accord avec ce traité. La France et l’Angleterre ont signé un traité vraiment…
  Serge: Oui. Le problème, c’est qu’on avait tellement perdu, on avait été tellement ruiné, on s’est dit ben tiens maintenant on va les faire payer et c’est vrai qu’on a fait payer à un pays qui était déjà en ruine puisque l’Allemagne avait été encore plus ruiné que les autres puisqu’ils ont eu autant de morts et ils ont été détruits de la même façon. Et on leur a fait payer alors qu’ils ne pouvaient déjà même plus payer. On leur a fait encore plus payer donc…
  Marianne: Oui.
  Serge: On n’en sort pas quoi, c’est…et puis des bourbiers comme ça, il y en a d’autres. Maintenant ça va être, tu vois on est en train de quitter l’Irak et ben on rentre en Afghanistan et ça, ça va être une guerre qui va être très très longue aussi, qui…
  Marianne: Mais c’est à croire qu’il y a quelque chose qui…faut toujours que le monde soit…
  Serge: C’est ce que je dis.
  Marianne: Parce qu’il y a eu pendant des années ces problèmes avec les communistes. Le communisme a chuté bien qu’il y ait encore quelques régimes mais enfin ce n’est plus comme avant.
  Serge: Oui.
  Marianne: Maintenant, on est passé…
  Serge: A part que les communistes, ils reprennent du poil de la bête parce que là, ils sont en train de montrer au monde entier «vous voyez les résultats du capitalisme, regardez où ça nous a amené.» Et là, ils sont en train de reprendre un peu…tu sais, en Russie, les radicaux, les communistes purs et durs, ils reprennent du poil de la bête et en fait, de toute façon…
  Marianne: Mais je pense que ça a été trop brutal.
  Serge: Les communistes sont vraiment communistes, hein.
  Marianne: Ca a chuté tellement brutalement que…passer d’un régime communiste où tous les gens étaient…ils vivaient sous la coupole du régime. Ils étaient dans un sens assistés, passer d’un seul coup à un régime capitaliste, il y a eu énormément de problèmes financiers. C’était une trop grande coupure entre d’un régime à l’autre totalement différent, c’est…
  Serge: Et le problème c’est que… quand les gens ont goûté un petit peu au confort. Je lisais que, actuellement, il y a 700 voitures pour 1000 habitants aux Etats-Unis et en Chine, il y a 20 voitures pour 1000 habitants et donc la rançon du développement chez eux c’est que, ben les gens ils vont dire » ben nous, on n’a plus envie de rouler en vélo et on voudrait bien aussi une voiture maintenant que le pays a une croissance énorme. Bon, malheureusement enfin malheureusement, entre temps il y a la crise qui est arrivée mais ces gens-là, eh bien ils auraient…ils voient un petit peu autour et ils vont se dire et pourquoi nous, on n’aurait pas avoir aussi ces conditions de vie et puis ils seraient arrivés de toute façon au régime capitaliste bien que ce soit des communistes au pouvoir. Je veux dire le régime économique aurait eu tendance à virer au capitalisme parce que le capitalisme, c’est l’argent, c’est la facilité, c’est…
  Marianne: Ben en Chine, ils se sont vite mis au capitalisme, hein.
  Serge: Ben, ça a été très vite, en quelques années ça a…bon ben, maintenant où est-ce qu’on va aller, je ne sais pas.
  Marianne: Ca….
  Serge: Ben le problème, c’est qu’effectivement à notre niveau on ne pourra pas faire changer le cours des choses.
  Marianne: On est juste spectateur.
  Serge: Oui, des pions et puis on va devoir suivre le mouvement de nos…les gens qui nous représentent. Alors, on pourra toujours dire ben vous n’aviez qu’à voter quelqu’un d’autre mais bon entre Pierre, Paul ou Jacques, je crois qu’il n’y a pas trop de différence le…
  Marianne: Oui.
  Serge: De toute façon, la crise est mondiale. Au niveau de la France, tu sais un petit pays comme nous, même si on est soi-disant une puissance économique, quelque soit la personne au gouvernement je ne pense pas que…
  Marianne: Non et puis là, il y a toujours des critiques, des manifestations et tout ce qu’on veut. Oui et vous, vous auriez fait quoi?
  Serge: Voilà donc, oui. Donc on essaie de surnager.
  Marianne: Voilà! Encore des actualités très…
  Serge: Oh bah, de toute façon je pense que pendant quelques temps, je pense qu’il ne faut pas s’attendre à des choses bien réjouissantes quand on regarde la télé. Il y a trop de choses qui arrivent, qui nous tombent dessus d’un coup et puis on a peut-être trop connu la facilité à un certain moment. On est une génération qui pendant un temps a été favorisé, on va dire, qui a vécu de belles années et voilà donc maintenant je crois qu’il faut s’habituer à…pendant quelques années à ce…à cette actualité un peu triste.
  Marianne: Et puis, il y en a c’est des champions pour créer des problèmes.
  Serge: Oui. Il faut espérer que ça change quoi, qu’on n’aille pas vraiment au fond. Quoi que quand on est au fond de l’eau, à ce moment-là il faut se laisser couler et dès qu’on est au fond, qu’on touche avec le pied, c’est ce qu’on dit oui ? Il suffit de pousser de pousser très fort pour remonter et
  Marianne: Oui, c’est ce qu’on dit.
  Serge: Voilà.
  Marianne: Enfin…
  Serge: Donc ben, on verra ce qu’il en ai de ce fameux Khmers rouge, là ce…
  Marianne: Oh moi, je ne vois pas grand chose à la fin. Oh, ça va être…bientôt de toute façon, on ne va plus en entendre parler comme ça on ne saura même pas le résultat. Ce ne serait pas la première fois. Et puis concernant…
  Serge: J’aimerais mieux qu’on entendre le résultat parce que ça voudrait dire qu’il n’y a pas d’événements plus graves qui se passent pendant ce temps-là. Mais malheureusement, comme tu dis, on risque de ne plus en entendre parler donc ça voudra dire qu’il y a eu des événements encore plus importants, plus préoccupants à ce moment-là et puis ça va…oh, il finira peut-être en prison quand même, je pense.
  Marianne: Bah, il parait qu’il était déjà en prison depuis un certain temps.
  Serge: Oui ben, il fera encore un petit peu et puis effectivement ça va…on en parlera plus après.
  Marianne: Et puis en ce moment, on entend parler de ça. Il y a le problème de crise mais ça…tous ces syndicats qui disent «oui, vous faites mal ou fallait faire ça» oh, non ils ne disent pas fallait faire ça.
  Serge: Oui, il fallait faire ça.
  Marianne: Bon, il y a ce problème là. En ce moment, il y a le problème avec les Antilles. En ce moment, en plus ça tourne mal mais là c’est vraiment de l’insurrection, ce n’est plus des manifestations.
  Serge: Oui.
  Marianne: Quoi d’autre? La semaine prochaine qu’est-ce qu’il y aura?
  Serge: Je ne sais pas. Tout ce que je sais c’est que je suis en vacances.
  Marianne: Ah oui.
  Serge: Ca, c’est bien.
  Marianne: Ah moi j’y suis là ça y est. J’y suis là. J’ai fini là aujourd’hui.
  Serge: Ah aujourd’hui? Ah non, moi j’ai encore demain et après je suis en vacances.
  Marianne: Oui, c’est très bien.
  Serge: Ok. Ben écoute…
  Marianne: Eh bien, on se dit à la semaine prochaine.
  Serge: Oui.
  Marianne: Profite de tes jours de vacances.
  Serge: Oh mais là, tu peux compter sur moi.
  Marianne: Et puis fais attention de ne pas attraper plus froid que tu n’es déjà.
  Serge: Oh mais là, ça ne peux pas être pire, je pense. Je pense ça ne peux pas être pire. Je vais essayer…comme pendant deux jours, je ne vais pas faire de vélo. Là, je vais essayer de me retaper un petit peu, de me refaire une petite santé et puis en principe dimanche, j’irais rouler puisque que demain, je vais…samedi, je déménage ma fille. Elle change d’appartement là, on…puisque sa collègue, sa copine qui fait de la colocation avec elle, les parents de sa copine qui fait de la colocation avec elle ont acheté un appartement et en fait donc elle quitte celui qu’on louait pour aller dans le sien voilà…donc samedi, je vais passer ma journée à trimbaler des meubles sur le dos et puis voilà.
  Marianne: Oui.
  Serge: Ce ne sera pas de tout repos mais bon. Comme je suis en vacances alors ce n’est pas grave.
  Marianne: Donc ça va, tu pourras te reposer après.
  Serge: Oui, je me reposerai après. Ok, donc ben écoute jeudi prochain alors?
  Marianne: Oui bien sûr.
  Serge: A moins qu’il y ait un imprévu ou que je te pose un lapin mais je suis désolé, j’avais vraiment…j’ai lu…je ne sais pas quand j’ai lu ton mail, je ne sais pas ce que j’ai fait mais pourtant je l’ai relu après quand j’ai lu ton petit message le jeudi soir, je me suis dit «ben mince alors.»  J’ai relu le mail et pourtant il était très clair. Il était très clair. Je ne sais pas parce que comme tu m’avais dit dans la semaine tu m’avais dit…ou le jeudi d’avant, tu m’avais dit «écoute, j’ai de la famille qui vient donc je n’en sais pas si on pourra…»
  Marianne: Non, je n’étais pas sûr.
  Serge: Et en fait quand j’ai lu le mail, je me suis dit «bon, elle me confirme que…» et en fait j’ai dû le lire en travers. J’ai dit «tiens, elle me confirme qu’elle ne peut pas mais bon ce n’est pas un souci.»
  Marianne: Non, c’était…
  Serge: Mais en fait non, tu me disais… tu m’envoyais un message pour me dire «si, si c’est bon.»
  Marianne: Oui parce qu’ils étaient venus les jours d’avant.
  Serge: Oui.
  Marianne: En tout cas, ça m’a permis de goûter…alors c’est les cannelés, une spécialité de Bordeaux.
  Serge: Tu ne connaissais pas les cannelés?
  Marianne: Non et puis ici, ça n’a pas le même goût mais enfin ici, je n’avais jamais goûté non plus mais donc ça permis de goûter ceux qui viennent directement de là-bas.
  Serge: Et alors?
  Marianne: Oh, ce n’est pas mauvais.
  Serge: Pas mauvais, hein? Oui.
  Marianne: Et puis aussi de la coppa, de la pancetta, ça c’est de la charcuterie corse.
  Serge: Oui.
  Marianne: Mais là-bas, il y a un magasin qui fait venir de la charcuterie toutes les semaines.
  Serge: Oui.
  Marianne: Ici, on n’a pas ça. On n’a pas ces produits des différents…des différentes régions de France ou de temps en temps quand il y a des…comment…des fêtes ou quelque chose d’exceptionnelle. Dans ce cas-là, il y a des artisans qui viennent des différentes régions mais enfin les prix, c’est cher.
  Serge: Ah oui, souvent les prix comme ça des produits artisanaux oui sont chers.
  Marianne: Et là donc, elle en a profité pour nous amener ça.
  Serge: Bah oui.
  Marianne: C’est excellent. Oh, la charcuterie, ça n’a rien à avoir avec la nôtre.
  Serge: Oui dans le sud-ouest…déjà dans le sud-ouest, c’est un pays qui est…où ils aiment bien la charcuterie alors je pense que…c’est vrai moi, j’ai goûté aussi de la charcuterie qui venait de corse, c’est vraiment excellent.
  Marianne: Et le figatelli?
  Serge: Oh là là, c’est des produits du terroir, c’est des produits artisanaux, c’est vraiment…c’est vrai que c’est plus cher mais ça vaut le coup. Quand on a ça sur la langue et sous le palais là…
  Marianne: Ah oui.
  Serge: On comprend pourquoi…où passent nos euros.
  Marianne: Oui mais enfin, il y a aussi…ils en profitent parce que… une fois, c’était aux périodes de Noël, à chaque fois il y a au marché de Noël et donc il y a différentes personnes qui viennent des régions françaises. Une fois, on avait discuté avec un corse, parce que de toute façon quand il y a ce marché là nous, on va direction le stand corse et bon il avait expliqué le prix qu’il payait pour le stand, en plus il fallait qu’il paye le parking, l’hôtel, tout ça, ça coute une fortune, avec les taxes donc évidemment la charcuterie, elle est énormément chère.
  Serge: Eh ben oui. C’est sûr, oui.
  Marianne: Voilà, alors sur ce, avec ce bon goût de charcuterie…
  Serge: Moi, j’ai déjà mangé donc ça ne me met pas l’eau à la bouche mais c’est vrai que c’est bon.
  Marianne: Très bien donc on va se dire…
  Serge: Oui.
  Marianne: A la semaine prochaine.
  Serge: A la semaine prochaine, ok.
  Marianne: Et bonne soirée.
  Serge: Donc, c’est à moi de trouver le sujet alors pour la semaine prochaine?
  Marianne: Ah oui, si tu en as…oh là…pardon.
  Serge: On a trop parlé.
  Marianne: Si tu as un sujet en tête oui…
  Serge: D’accord mais…
  Marianne: Ou on verra la semaine prochaine.
  Serge: Voilà mais si tu en as un, ce n’est grave, je ne serai pas vexé, hein.
  Marianne: Ok, on verra ça.
  Serge: Ok allez, bonne soirée et puis à très bientôt.
  Marianne: Bonne soirée. A très bientôt Serge.
  Serge: Bye bye.
  Marianne: Bye.

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