«Français LingQ Intermédiaire» 12

Lise Anne of Le Centre Culturel de Vancouver

Диалог 12

  Steve: Bonjour
  Lise Anne: Bonjour
  Steve: D’abord, comment vous appelez vous?
  Lise Anne: Je suis Lise Anne Bruné, coordonatrice de production pour le Centre Culturel Francophone de Vancouver
  Steve: Qu’est-ce-que c’est que le Centre Culturel Francophone de Vancouver?
  Lise Anne: En fait, on a des membres, on a près de mille membres au Centre Culturel puis notre mandat est bien sûr de représenter la communauté francophone et francophile de Vancouver par des activités qu’on organise, des concerts surtout au niveau de la culture mais aussi du communautaire donc bibliothèque, vidéothèque et tout ça.
  Steve: Et vous avez combien de membres?
  Lise Anne: Près de mille membres, en fait, qui font partis du centre mais on a aussi beaucoup de gens qui passent sur Vancouver pour quelques semaines donc ils ne deviennent pas membres du centre mais ils viennent nous voir, visiter un peu pour voir ce qu’on fait. Ils sont intéressés à voir que la vie francophone est quand même assez présente dans une ville anglophone, dans une province anglophone donc c’est toujours un intérêt grand pour les gens qui viennent nous visiter.
  Steve: Moi, quand je viens ici, je mange toujours au restaurant parce que c’est assez bon marché et c’est aussi très bon.
  Lise Anne: On nous parle toujours du restaurant. Le restaurant est une compagnie indépendante donc ça ne fait pas parti du centre culturel mais on a la chance qu’il soit dans nos locaux donc, pour nous aussi, c’est un plaisir d’aller manger là. C’est un restaurant français, le propriétaire est francophone et les serveurs sont bilingues. C’est très agréable parce qu’un anglophone qui va aller manger là a quand même la culture française là qui est tout près dans sa ville donc la clientèle est de toute sorte, pas seulement francophone. Il y a tout le monde qui va manger au restaurant. C’est très bon.
  Steve: Vous, vous êtes originaire d’où?
  Lise Anne: De Montréal, sur l’île de Montréal, donc je suis Québécoise et puis ça fait pas longtemps que je suis à Vancouver. Ça fait depuis le mois d’octobre donc même pas un an que je suis ici.
  Steve: Et comment, si je peux demander, comment est-ce que vous avez trouvé ce travail?
  Lise Anne: En fait, je travaillais dans le domaine de la culture à Montréal pour une maison de disque et puis, sur internet, j’ai découvert ce poste, qui était ouvert, de coordination de production ici, puis j’avais déjà le goût de partir, voir un peu de pays. J’étais jamais sortie, j’avais déjà voyagé à l’extérieur du Canada mais jamais à l’intérieur donc j’avais le goût de voir surtout cette province, près de la Colombie Britannique. Au Québec, c’est un peu la province mystérieuse, méconnue et puis le gens sont intéressés, puis attirés vers ici, la côte ouest, donc voilà pourquoi je suis venue ici.
  Steve: Bon. Quelle sont les activités ici, au centre?
  Lise Anne: Tout d’abord on a une activité, les cours de français qui sont très populaires. On a différents niveaux, de débutants à avancés, donc tout le monde peut trouver son compte et son niveau pour apprendre dans nos cours. Ensuite de ça, on a les mercredis rencontres. A tous les mercredis, à tous les mois, les gens se rencontrent ici dans le lobby du centre; on aménage un peu en lounge, ça fait plus agréable pour les discussions et puis voilà il y a de vingt à trente personnes chaque semaine qui viennent ici parler français mais sans sujet préconçu donc ils parlent de tout, de l’actualité, de ce qui se passe dans la ville, donc ça créé des liens, des amitiés se sont créées ici puis ensuite ils se rencontrent en d’autres moments donc c’est quand même agréable de savoir ça. On a aussi en fait des concerts, «Les concerts Nouvelle Scène» une fois par mois qu’on organise, donc des concerts avec des artistes francophones de la province, surtout de Vancouver, qui viennent faire une performance ici. On a aussi à chaque année bien entendu un grand festival en été « Le Festival D’été Francophone De Vancouver » qui donc pendant une semaine et demie se déroule mais une journée, le premier samedi du festival, qui se déroule sur la rue donc on a des grands concerts à l’extérieur. Les gens viennent nous voir et puis c’est très populaire comme activité à Vancouver.
  Steve: Vous êtes donc coordonatrice de production?
  Lise Anne: Exactement.
  Steve: Qu’est ce que ça veut dire production, exactement?
  Lise Anne: En fait, c’est la production des activités donc tout ce qui touche à l’organisation, on pourrait appeler ça organisation parce que de l’embauche des artistes jusqu’à la planification de l’horaire jusqu’à la programmation de nos activités, trouver justement les artistes qui vont venir se produire ici, organiser les cours de français, les inscriptions, faire en sorte que tout se déroule avec une certaine logique puis que, aussi qu’on développe de nouvelles activités et puis essayer de plus en plus de toucher tout le monde parce que les francophones viennent d’un peu partout, ce n’est pas seulement du Québec. Et puis, il ne faut pas seulement non plus essayer d’atteindre ce public là, donc les français, il y a des africains donc il faut toucher toutes les communautés francophones, puis enfin attrayer tout le monde.
  Steve: Est-ce que le travail ici, est-ce que ça été un peu ce à quoi vous vous attendiez, est-ce que c’est avéré très différent, est-ce que c’est satisfaisant comme travail?
  Lise Anne: C’est très satisfaisant. En fait, je sortais d’un milieu de la musique au Québec, c’est un milieu, ça joue dur quand même, c’est difficile et puis ici je suis arrivée puis la communauté, même si elle est petite, elle est quand même relativement grande, et puis surtout le fait que les anglophones ici ont une attirance pour le français, il veulent l’apprendre. Ce n’est pas du tout, c’est même bien vu, je crois, de parler deux langues et plus donc vraiment je suis même surprise, j’ai appris de choses sur mon pays que je ne savais pas. Puis ça me réconcilie même avec tout ça, les langues et puis le travail en communauté ; le communautaire c’est assez satisfaisant de voir à quel point on peut avoir un impact aussi sur la vie des gens. Les gens viennent ici parfois pour toutes sortes des choses, des ressources, pas nécessairement culturelles. Ils viennent d’arriver, ils ne savent pas où aller pour du logement, de l’emploi, donc, ce n’est pas nous nécessairement qui vont les aider là-dedans, mais on peut les guider vers les bonnes organisations, les bonnes personnes donc on sent qu’on fait quelque chose de bien aussi.
  Steve: Oui, je suis certain et est-ce que vous avez beaucoup de bénévoles? Enfin, des gens qui viennent participer, aider, des bénévolats qui vous aident?
  Lise Anne: Tout à fait, en fait, le centre ne pourrait pas fonctionner sans nos bénévoles. En tant qu’employés, on n’a pas beaucoup d’employés ici, on est quatre donc… on a des stagiaires qui viennent bien entendu nous aider chaque année mais les bénévoles viennent pour justement assurer que les événements se déroulent bien. Au festival, on a plus de cent bénévoles qui viennent nous aider durant toute la durée du festival donc on ne pourrait pas engager cent personnes pour faire ça, on ne pourrait pas se le permettre donc une chance qu’ils soient là, bien entendu.
  Steve: Et les bénévoles, ils sont motivés donc par le désir de connaitre d’autre gens, pour pratiquer leur français ou quels sont… qu’est-ce que, eux, les bénévoles cherchent dans leur participation à ces activités?
  Lise Anne: Moi, c’est la première chose qui m’a surprise, en fait justement les gens veulent aider. On a beaucoup de bénévoles qui nous appellent pour nous demander « Avez-vous des besoins bientôt? Je veux venir vous aider » On n’a pas besoin de les contacter pour qu’ils viennent. C’est la première chose qui m’a surprise et puis il y a deux catégories. Il y a vraiment les bénévoles anglophones ou qui parlent une autre langue à la maison qui viennent nous aider pour pratiquer la langue française parce qu’il n’ont pas beaucoup de chance de le faire à la maison et puis aussi les francophones qui viennent ici puis qui travaillent dans un milieu anglophone qui vivent leur vie maintenant en anglais puis qui veulent pas perdre leur côté, leur langue, leur culture et puis qui veulent continuer à fréquenter des gens francophones puis donc, il y a aussi beaucoup de bénévoles qui viennent pour ça, pour aussi aider la communauté puis faire leur marque un peu.
  Steve: Et les gens qui suivent les cours, est-ce que ce sont les gens donc qui n’avaient pas de contact avec le français sauf que, bien sûr comme dans tout canadien anglais, on a le français à l’école ou est-ce que c’est souvent par exemple des gens d’origine francophone ou la deuxième génération commencent à perdre le français et donc qui veulent renouveler leur français? Quelle est le prototype, le profil des étudiants que vous avez ici?
  Lise Anne: La plupart, la grande majorité sont des franc… des anglophones, pardon, qui viennent vraiment parce qu’ils n’ont pratiquement jamais eu de contact avec la francophonie mise à part un petit peu à la télévision par la biais de Radio Canada Français donc ils ont vu que ça existait et puis à l’école. Souvent la majorité des gens arrivent ici, disent « tout ce que j’ai comme français, c’est ce que j’ai appris à l’école » donc on s’entend qu’on ne peut pas faire une discussion très poussée avec ce français là donc non, une majorité des gens n’ont pas une grande connaissance de la langue en arrivant ici au centre pour apprendre la langue.
  Steve: C’est intéressant souvent les gens, ils ne font pas beaucoup d’efforts à l’école. Bien sûr de mon avis, le français et les langues sont mal enseignés à l’école mais enfin ça dépend aussi de la volonté de l’étudiant. Quelqu’un qui veut apprendre, même quand il est à l’école secondaire, pourrait apprendre mais la plupart des gens ne font pas d’efforts. Il n’aime pas le français, c’est ennuyant, etcetera. Puis, arrivé à un certain âge ou est-ce que c’est…je dois vous demander, est-ce que c’est les adultes ou est-ce que c’est des jeunes, qu’est-ce que c’est comme…?
  Lise Anne: Exactement, c’est surtout rendu à l’âge adulte en fait qu’ils se rendent compte que leur emploi…on va leur demander parfois de parler français, la majorité des emplois aujourd’hui, en fait, demande d’être bilingue, on ne sait pas quand on va être amené à parler avec quelqu’un du Québec ou quelqu’un de la France qui ne saura pas parler anglais. Donc, c’est vraiment pour un avancement professionnel souvent qu’ils viennent ici. Et puis justement c’est ça il y a, ils n’ont pas pris ça assez au sérieux qu’au secondaire mais c’est la même chose de notre côté, je veux dire l’enseignement des langues, que ce soit français ou anglais, dans les écoles… chacun trouve qu’il y a un manque à ce niveau là donc ils se rendent compte que bon, l’effort n’a pas été là à l’adolescence alors ils se reprennent en main à l’âge d’adulte. Oui, c’est vraiment pour ça.
  Steve: Bon, merci beaucoup pour nous expliquer le centre, c’était très intéressant et j’espère que je pourrais avoir d’autre occasions là de parler avec vous ou avec d’autre personnes ici au centre. Merci beaucoup.
  Lise Anne: Merci beaucoup.

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